Reparti en quête du mythique record du tour du monde en équipage, le maxi-trimaran SVR-Lazartigue mené par François Gabart affronte à nouveau les mers du globe. Après un premier essai avorté il y a deux semaines suite à une avarie, l’équipage s’élance avec la ferme intention d’aller au bout de son défi et d’inscrire son nom dans la légende de la voile.
Une deuxième tentative pour le Trophée Jules Verne
C’est dans la nuit de mercredi à jeudi que le voilier aux couleurs bleu et blanc a franchi la ligne de départ virtuelle entre Ouessant et le cap Lizard, marquant ainsi le début de leur tentative contre la montre. L’objectif est clair : faire tomber le record de 40 jours 23 heures et 30 minutes établi en 2017 par Francis Joyon et son équipage à bord d’Idec.
Un premier essai mi-novembre avait dû être interrompu après une collision avec un OFNI (objet flottant non identifié) qui avait endommagé le foil tribord du trimaran. De retour au port de Lorient, les réparations nécessaires avaient été effectuées pour permettre au voilier de 32 mètres de repartir dans les meilleurs délais.
Six marins chevronnés pour un défi hors norme
Aux côtés de François Gabart, vainqueur du Vendée Globe 2012-2013, on retrouve un équipage expérimenté composé de marins de renom. Tom Laperche, Amélie Grassi, Antoine Gautier, Émilien Lavigne et Pascal Bidégorry mettront toute leur expertise au service de ce nouveau défi, avec pour ambition commune de repousser les limites du vol océanique.
Notre équipe est plus motivée que jamais. Nous avons travaillé dur pour optimiser le trimaran et nous sommes prêts physiquement et mentalement pour vivre cette aventure extraordinaire.
François Gabart, skipper du SVR-Lazartigue
La quête de la performance ultime
Depuis sa mise à l’eau en juillet 2021, le SVR-Lazartigue fait figure de machine de course taillée pour les records. Long de 32 mètres pour 23 mètres de large, ce maxi-trimaran « volant » est équipé de foils dernière génération lui permettant de s’affranchir de la gravité à haute vitesse. Un concentré de technologies au service de la performance pure.
Mais sur une épreuve aussi engagée qu’un tour du monde, les impondérables font partie du jeu et l’équipage devra composer avec les caprices des éléments. Vents instables, mer démontée, icebergs, autant de paramètres pouvant impacter la progression du voilier. La clé du succès résidera dans la faculté de François Gabart et de ses hommes à tirer le meilleur parti des conditions rencontrées, en jonglant subtilement entre vitesse et préservation du matériel.
La voile dans une nouvelle dimension
Au-delà de la prouesse sportive, cette tentative de record s’inscrit dans une dynamique d’innovation propre à la voile de compétition. Les progrès réalisés ces dernières années en termes d’hydrodynamisme, de matériaux ou encore d’informatique embarquée repoussent sans cesse les frontières du possible. François Gabart et son équipe incarnent cette quête d’absolu, ce désir d’explorer de nouveaux horizons voile au vent.
Leur épopée autour du monde sera à suivre avec attention. Nul doute que leur parcours sera jalonné de défis, de joies et de moments difficiles. Mais c’est aussi cela qui fait la beauté de ces aventures hors normes : un condensé d’émotions et de dépassement de soi, porté par des marins d’exception animés par la soif d’exploit. En ce sens, quelle que soit l’issue de leur tentative, François Gabart et ses coéquipiers auront déjà gagné le respect et l’admiration du monde de la voile.
À l’heure où les bateaux volants repoussent les limites, le record du Trophée Jules Verne reste un Graal absolu, un défi immense à l’échelle planétaire. Toute l’équipe est focalisée sur cet objectif.
Emmanuel Bachellerie, team manager du SVR-Lazartigue
D’autres tentatives à venir
Le Trophée Jules Verne attire les convoitises et le SVR-Lazartigue n’est pas le seul prétendant déclaré au record. Le Sodebo Ultim 3 de Thomas Coville se tient également prêt à s’élancer dès que les conditions météo seront optimales. Lui aussi a dû renoncer à une première tentative en raison d’une avarie. Ces géants des mers vont assurément nous offrir un spectacle grandiose dans leur quête du chrono de référence.
Les jours à venir s’annoncent donc palpitants. Les yeux des passionnés de voile du monde entier seront braqués sur la progression de François Gabart et de ses équipiers. Une chose est sûre : quelle que soit l’issue, leur aventure s’écrira en lettres d’or dans la grande histoire de la course au large. Rendez-vous dans un peu plus d’un mois pour, espérons-le, célébrer un nouveau record de circumnavigation !
