Alors que les fêtes de fin d’année approchent à grands pas, c’est la sinistrose qui s’empare des commerçants nantais. Depuis plusieurs semaines, une vague de cambriolages sans précédent déferle sur la ville et ses environs, plongeant les professionnels dans l’angoisse. Témoignages poignants de ceux qui subissent ce fléau au quotidien.
Des commerçants au bord de la crise de nerfs
« On vit un véritable enfer », confie Marie, gérante d’un salon de coiffure en périphérie de Nantes. Son établissement a été visité par des malfaiteurs il y a quelques jours. Bilan : une porte défoncée et plusieurs centaines d’euros dérobés. Comme elle, des dizaines d’autres commerçants ont subi le même sort ces dernières semaines.
Pour des petits commerces comme nous, ça peut être dramatique.
Frédéric, président d’une association de commerçants
D’après nos sources, ce sont principalement de petites sommes en liquide qui sont dérobées. Mais ce sont surtout les dégâts matériels qui inquiètent. Certains doivent débourser plusieurs milliers d’euros pour réparer portes et vitrines brisées, une dépense imprévue qui met en péril la santé financière de ces commerces de proximité.
La peur au ventre au quotidien
Au-delà du préjudice financier, c’est un profond sentiment d’insécurité qui mine le moral des commerçants nantais. « On ne se sent pas en sécurité », déplore l’un d’entre eux, cambriolé à trois reprises en seulement six jours. Beaucoup craignent désormais que leur commerce ne soit la prochaine cible des malfaiteurs.
Une peur décuplée par le fait que ces vols à répétition surviennent à l’approche des fêtes, une période cruciale pour le chiffre d’affaires. « Noël, c’est le plus gros mois de l’année pour nous. Si la situation perdure, je ne sais pas comment on va tenir », s’alarme Sophie, fleuriste en centre-ville.
Les autorités tentent de rassurer
Face à l’inquiétude grandissante, la mairie et la police s’efforcent de rassurer les professionnels. Des patrouilles supplémentaires sont promises, notamment la nuit, pour tenter de prendre les voleurs en flagrant délit. Mais beaucoup jugent ces mesures insuffisantes et réclament des actes concrets pour enrayer ce fléau.
Ce qui va les arrêter, c’est la présence policière.
Jocelyn Gendeck, adjoint au maire de Saint-Herblain
Si les autorités se veulent rassurantes, affirmant que le nombre global de cambriolages est en baisse, la pilule a du mal à passer chez les commerçants, qui vivent au rythme effréné des effractions. « On ne peut pas continuer comme ça, il faut que ça cesse », implore Franck, restaurateur en banlieue nantaise.
Un phénomène qui s’étend
Malheureusement, cette vague de cambriolages en série ne se limite pas à la seule métropole nantaise. Selon nos informations, des vols similaires ont été signalés ces derniers jours sur l’île de Nantes, ainsi que dans les communes alentours comme Bouguenais. Une tendance inquiétante qui semble s’étendre de jour en jour.
Pour l’heure, en l’absence de réponse ferme des pouvoirs publics, c’est la peur qui règne chez les commerçants. Certains en viennent même à dormir dans leur boutique pour tenter de dissuader les voleurs. Un climat anxiogène à l’approche des fêtes de fin d’année, qui devrait être une période de réjouissances.
Alors que l’heure est à la fête pour beaucoup, les commerçants nantais, eux, attendent fébrilement que cette spirale infernale de cambriolages cesse enfin. Et espèrent que les autorités sauront prendre des mesures à la hauteur de leur détresse. Car derrière chaque vitrine brisée, ce sont des vies et des emplois qui vacillent.