Près d’une semaine après sa nomination surprise au poste de Premier ministre, François Bayrou se retrouve déjà sous une pression considérable pour former un gouvernement viable. Malgré une première série de consultations, les tractations s’avèrent houleuses et les dissensions s’exacerbent entre les différentes forces politiques. Face à l’urgence de la situation, le locataire de Matignon convoque ce jeudi après-midi une réunion décisive pour tenter de finaliser son équipe ministérielle.
Des débuts laborieux pour François Bayrou
Nommé Premier ministre dans un contexte de crise politique aiguë, François Bayrou s’est immédiatement attelé à la tâche en conviant responsables politiques et parlementaires à une série d’entretiens à Matignon. Mais après plusieurs jours de discussions, force est de constater que le chemin vers un gouvernement fonctionnel reste semé d’embûches.
Selon certaines indiscrétions, les désaccords porteraient aussi bien sur l’orientation politique globale que sur la répartition des portefeuilles ministériels clés. Les partis de gauche comme de droite chercheraient à imposer leurs conditions, compliquant significativement la donne pour le Premier ministre.
Les Républicains posent leurs exigences
Confirmant leur participation à la réunion de ce jeudi, Les Républicains ont d’ores et déjà prévenu qu’ils défendraient avec fermeté leurs priorités. Le président du Sénat Gérard Larcher a ainsi déclaré sur TF1 :
Aller au gouvernement, pour quoi y faire? Il faut connaître les orientations et le projet de François Bayrou.
– Gérard Larcher, président du Sénat
Parmi les lignes rouges fixées par LR : l’équilibre budgétaire, la sécurité, la maîtrise des flux migratoires ou encore un soutien accru aux agriculteurs. Autant de sujets potentiellement conflictuels avec l’aile gauche de la majorité.
Les écologistes mettent en garde contre un statu quo
Tout en confirmant leur venue à Matignon, les écologistes ont également haussé le ton, mettant en garde le gouvernement contre la tentation de poursuivre « à l’identique une politique déjà désavouée dans les urnes ». Ils promettent de marteler ce message lors de la réunion.
Les Verts souhaitent clairement infléchir le cap, faute de quoi ils agitent le spectre d’une nouvelle motion de censure. Un avertissement de plus pour l’exécutif, qui jouera très gros lors de ces ultimes négociations.
Une popularité déjà chancelante
Pour couronner le tout, un sondage Ifop publié ce jeudi révèle que François Bayrou ne recueille que 36% d’opinions favorables, loin derrière ses prédécesseurs au même stade. Sa légitimité semble donc fragile au moment d’entamer ce nouveau round de tractations.
De l’issue de cette réunion dépendra en grande partie la capacité du gouvernement à se mettre rapidement en ordre de marche. Si les désaccords persistent, c’est la menace d’une paralysie politique et d’un blocage institutionnel qui se profile.
Macron attendu à Mayotte, l’opposition crie au mépris
Alors que Matignon s’apprête à jouer une partie décisive, le déplacement d’Emmanuel Macron à Mayotte ce jeudi passe mal auprès de l’opposition. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a dénoncé un « mépris » face à l’urgence de la situation gouvernementale.
À l’Élysée, on assure que le président reste « pleinement mobilisé » et suit de près les discussions en cours. Mais dans ce contexte inflammable, le moindre faux pas pourrait être lourd de conséquences.
Les prochaines heures s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de l’équipe Bayrou et, plus largement, pour la stabilité politique du pays. Rendez-vous est pris à Matignon pour un après-midi qui s’annonce agité.
Les Verts souhaitent clairement infléchir le cap, faute de quoi ils agitent le spectre d’une nouvelle motion de censure. Un avertissement de plus pour l’exécutif, qui jouera très gros lors de ces ultimes négociations.
Une popularité déjà chancelante
Pour couronner le tout, un sondage Ifop publié ce jeudi révèle que François Bayrou ne recueille que 36% d’opinions favorables, loin derrière ses prédécesseurs au même stade. Sa légitimité semble donc fragile au moment d’entamer ce nouveau round de tractations.
De l’issue de cette réunion dépendra en grande partie la capacité du gouvernement à se mettre rapidement en ordre de marche. Si les désaccords persistent, c’est la menace d’une paralysie politique et d’un blocage institutionnel qui se profile.
Macron attendu à Mayotte, l’opposition crie au mépris
Alors que Matignon s’apprête à jouer une partie décisive, le déplacement d’Emmanuel Macron à Mayotte ce jeudi passe mal auprès de l’opposition. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a dénoncé un « mépris » face à l’urgence de la situation gouvernementale.
À l’Élysée, on assure que le président reste « pleinement mobilisé » et suit de près les discussions en cours. Mais dans ce contexte inflammable, le moindre faux pas pourrait être lourd de conséquences.
Les prochaines heures s’annoncent donc cruciales pour l’avenir de l’équipe Bayrou et, plus largement, pour la stabilité politique du pays. Rendez-vous est pris à Matignon pour un après-midi qui s’annonce agité.