La saison symphonique bat son plein, offrant son lot de surprises et de moments de grâce. Au fil des concerts, les orchestres rivalisent de talent et d’audace, portés par des chefs visionnaires. Nos critiques ont arpenté les salles, de Paris à Toulouse, pour capter l’essence de ces soirées musicales uniques.
L’ONF transcende Schönberg
À Toulouse, l’Orchestre National du Capitole a livré une Nuit Transfigurée envoûtante. Sous la baguette du jeune prodige Tarmo Peltokoski, les cordes ont atteint une densité fascinante, évoquant les meilleures années Karajan. À seulement 24 ans, le maestro finlandais s’affirme comme l’un des grands espoirs de sa génération.
Tableaux d’une exposition revisités
Direction Paris, où l’Orchestre de l’Opéra a donné sa version des Tableaux d’une Exposition de Moussorgski. Le chef Henrik Nánási a su tirer le meilleur de ses troupes, insufflant une énergie viscérale à cette partition virtuose. Les cuivres, rutilants, ont résonné avec un éclat rare sous les ors du Palais Garnier.
Une interprétation tellurique qui repousse les limites du possible orchestral.
Le Monde
Haydn ou la révélation Debargue
Le claveciniste Justin Taylor et l’Orchestre de Chambre de Paris nous ont offert un Haydn pétillant et malicieux. Mais la révélation est venue du jeune pianiste François Debargue, bouleversant de maturité dans le Concerto n°5 de Beethoven dit « L’Empereur ». Un talent qui force le respect et promet de grands bonheurs pianistiques.
Soirée Stravinski incandescente à Bordeaux
Détour par l’Auditorium de Bordeaux pour un programme 100% Stravinski. Le chef Kwamé Ryan avait mis les petits plats dans les grands, avec une Symphonie en Ut étincelante et un Sacre du printemps volcanique. L’Orchestre National Bordeaux-Aquitaine s’est surpassé dans cette partition éreintante, prouvant qu’il figure parmi les meilleures phalanges françaises.
- Une virtuosité diabolique mise au service d’une vision personnelle.
- Les pupitres ont su relever le défi de cette oeuvre révolutionnaire.
Cap à l’Est avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France
Enfin, l’Orchestre Philharmonique de Radio France nous a emmenés en terres slaves avec un programme Dvořák-Tchaïkovski des plus goûteux. Menée d’une main de maître par Mikko Franck, la symphonie « Du Nouveau Monde » a déployé ses paysages avec un lyrisme saisissant. Puis, Renaud Capuçon a livré un Concerto pour violon de Tchaïkovski tout en finesse et en élégance.
Ces concerts donnent le ton d’une saison foisonnante et passionnante, où la qualité d’exécution atteint des sommets. De quoi réjouir les mélomanes ! Alors, quel sera votre prochain concert ?