Alors que la contestation post-électorale se poursuit au Mozambique depuis deux mois, l’Afrique du Sud voisine s’inquiète des répercussions sur les échanges commerciaux. Mercredi, les ministres des affaires étrangères sud-africain et de l’intérieur mozambicain se sont réunis pour convenir de mesures visant à atténuer conjointement les perturbations, en particulier aux postes-frontières stratégiques.
54 millions de dollars de pertes
Selon une source proche du dossier, le trafic est très perturbé depuis plusieurs semaines aux points d’entrée de Lebombo côté Afrique du Sud et de Ressano Garcia côté Mozambique, par des manifestants rejetant la victoire du parti historique Frelimo aux élections du 9 octobre. Le ministre mozambicain de l’Intérieur a chiffré l’impact négatif à 54 millions de dollars de pertes liées aux manifestations frontalières.
Importance du corridor de Maputo
Ce blocage affecte aussi l’Afrique du Sud où de nombreuses entreprises s’étaient tournées vers le port de Maputo plutôt que celui de Durban pour exporter, en raison de sa proximité avec des mines de charbon et de sa meilleure efficacité. Le ministre sud-africain des Affaires étrangères a souligné l’importance de ce corridor pour la sécurité énergétique de son pays en termes d’approvisionnement en produits pétroliers et en gaz.
Coûts élevés des interruptions
Chaque jour d’interruption au poste-frontière coûterait 10 millions de rands (environ 532 000 euros) à l’économie sud-africaine, d’après l’association des transporteurs routiers du pays. Le transit des cargaisons y est régulièrement suspendu depuis le début de la crise politique mozambicaine.
Attente de la décision du Conseil constitutionnel
Concernant la crise électorale qui a déjà fait au moins 130 morts selon une ONG locale, l’Afrique du Sud dit attendre la décision, attendue lundi au plus tard, du Conseil constitutionnel mozambicain sur une validation ou non des résultats. Une décision qui pourrait raviver les tensions dans ce pays lusophone dirigé par le Frelimo depuis son indépendance en 1975.
Depuis l’étranger, l’opposant Venancio Mondlane qui se déclare vainqueur de la présidentielle, marquée par de nombreuses irrégularités selon les observateurs internationaux, a promis le « chaos » en cas de validation des résultats.
Face aux enjeux économiques et sécuritaires, Pretoria et Maputo tentent donc de limiter au maximum l’impact de cette crise politique sur leurs échanges commerciaux vitaux. Mais beaucoup dépendra de la décision très attendue du Conseil constitutionnel et de la réaction des opposants sur le terrain dans les prochains jours. La stabilité de la région est plus que jamais suspendue à ce verdict.
Chaque jour d’interruption au poste-frontière coûterait 10 millions de rands (environ 532 000 euros) à l’économie sud-africaine, d’après l’association des transporteurs routiers du pays. Le transit des cargaisons y est régulièrement suspendu depuis le début de la crise politique mozambicaine.
Attente de la décision du Conseil constitutionnel
Concernant la crise électorale qui a déjà fait au moins 130 morts selon une ONG locale, l’Afrique du Sud dit attendre la décision, attendue lundi au plus tard, du Conseil constitutionnel mozambicain sur une validation ou non des résultats. Une décision qui pourrait raviver les tensions dans ce pays lusophone dirigé par le Frelimo depuis son indépendance en 1975.
Depuis l’étranger, l’opposant Venancio Mondlane qui se déclare vainqueur de la présidentielle, marquée par de nombreuses irrégularités selon les observateurs internationaux, a promis le « chaos » en cas de validation des résultats.
Face aux enjeux économiques et sécuritaires, Pretoria et Maputo tentent donc de limiter au maximum l’impact de cette crise politique sur leurs échanges commerciaux vitaux. Mais beaucoup dépendra de la décision très attendue du Conseil constitutionnel et de la réaction des opposants sur le terrain dans les prochains jours. La stabilité de la région est plus que jamais suspendue à ce verdict.