En ce mercredi ensoleillé, une nouvelle des plus réjouissantes a été annoncée conjointement par l’Elysée et le diocèse de Paris. Après un processus de sélection rigoureux ayant vu concourir pas moins de 110 équipes artistiques, c’est finalement Claire Tabouret, peintre française de renom, qui a été choisie pour réaliser les nouveaux vitraux de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en collaboration avec les ateliers Simon-Marq, maîtres-verriers d’exception.
Un concours d’envergure pour un projet ambitieux
Lancé en avril dernier, l’appel à candidatures pour la conception de ces vitraux contemporains a suscité un vif intérêt dans le monde de l’art. Parmi les 110 dossiers reçus, huit finalistes avaient été retenus, chacun associé à un atelier verrier de renom. Tous ont eu l’opportunité de présenter leur projet devant un comité artistique de haut vol, composé notamment de conservateurs du patrimoine, d’artistes et de représentants du diocèse et du ministère de la Culture.
Comme l’a souligné le communiqué officiel, c’est « la très grande qualité artistique » du projet porté par Claire Tabouret et les ateliers Simon-Marq qui a emporté l’adhésion. Leur proposition a su convaincre par son insertion architecturale harmonieuse et son respect du programme figuratif axé sur la Pentecôte, cher au diocèse.
Claire Tabouret, une artiste en pleine lumière
Âgée de 43 ans, Claire Tabouret n’en est pas à son premier coup d’éclat. Peintre figurative reconnue, elle a vu ses œuvres exposées dans de prestigieuses galeries et institutions à travers le monde. Son travail sensible sur les portraits et son utilisation subtile de la couleur lui ont valu une solide réputation dans le paysage artistique contemporain.
Avec ce projet pour Notre-Dame, Claire Tabouret franchit une nouvelle étape dans sa carrière. Interrogée par une source proche, elle s’est dite « honorée et enthousiaste » à l’idée de pouvoir laisser son empreinte dans un édifice aussi emblématique, tout en relevant le défi de conjuguer création contemporaine et respect du patrimoine historique.
Un défi technique et artistique
Si les détails du projet restent encore confidentiels, on sait d’ores et déjà que les nouveaux vitraux investiront six baies du bas-côté sud de la nef, remplaçant ceux réalisés au XIXe siècle par Viollet-le-Duc. Un choix audacieux, ces verrières n’ayant pas été endommagées par l’incendie dévastateur d’avril 2019, ce qui n’a pas manqué de susciter quelques critiques parmi les défenseurs du patrimoine.
Mais pour le Président de la République et l’archevêque de Paris, il s’agit avant tout de « laisser une trace contemporaine » dans ce joyau gothique restauré, sans pour autant dénaturer son identité. Un équilibre subtil que Claire Tabouret et les maîtres-verriers de Simon-Marq devront trouver, en intégrant harmonieusement leurs créations au célèbre vitrail de l’arbre de Jessé qui demeurera en place.
Les prochaines étapes d’un chantier monumental
Maintenant que le choix de l’équipe artistique est arrêté, le chantier peut véritablement débuter. Six mois d’études approfondies seront nécessaires pour finaliser le projet, suivis d’environ un an et demi de réalisation dans les règles de l’art. L’objectif affiché est une inauguration des nouveaux vitraux fin 2026, en point d’orgue de la restauration complète de Notre-Dame.
D’ici là, nul doute que les débats continueront d’aller bon train autour de cette décision audacieuse. Entre partisans d’une rénovation dans le strict respect de l’existant et défenseurs d’une création contemporaine dialoguant avec le passé, le projet porté par Claire Tabouret ne manquera pas de faire parler de lui. Mais n’est-ce pas là le propre des grandes œuvres que de bousculer les certitudes et d’ouvrir de nouveaux horizons ?
En résumé :
- L’artiste française Claire Tabouret a été choisie pour créer les nouveaux vitraux contemporains de Notre-Dame de Paris.
- 110 équipes ont participé à l’appel à projets, 8 finalistes ont été auditionnés.
- Le projet de Claire Tabouret et des ateliers Simon-Marq a été retenu pour sa qualité artistique et son intégration harmonieuse.
- 6 mois d’études et 1,5 an de réalisation seront nécessaires, pour une inauguration fin 2026.
- Ce choix audacieux suscite le débat entre partisans de la rénovation à l’identique et défenseurs de la création contemporaine.
Affaire à suivre donc, pour ce nouveau chapitre de la grande histoire de Notre-Dame qui s’écrit sous nos yeux. Et gageons que le talent et la sensibilité de Claire Tabouret sauront nous surprendre et nous émouvoir, en offrant à la vénérable cathédrale une parure lumineuse en phase avec notre temps.