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Nicolas Sarkozy condamné définitivement : sa réaction et les enjeux

L'ancien président Nicolas Sarkozy ne compte pas en rester là après la confirmation de sa condamnation dans l'affaire des écoutes. Il dénonce une injustice et promet de faire face à...

C’est une décision historique qui vient clore un feuilleton judiciaire de près de 10 ans. Ce mercredi, la Cour de cassation a définitivement condamné Nicolas Sarkozy à un an de prison sous bracelet électronique dans l’affaire dite des « écoutes ». Une sanction inédite pour un ancien président de la République, qui n’entend cependant pas baisser les bras face à ce qu’il considère comme une profonde injustice.

Une condamnation définitive et une sanction inédite

La plus haute juridiction de l’ordre judiciaire a rejeté le pourvoi formé par l’ancien chef de l’État, rendant ainsi définitive sa condamnation pour corruption et trafic d’influence dans cette retentissante affaire. Nicolas Sarkozy, qui a toujours clamé son innocence, devra donc purger une peine d’un an de détention à domicile sous surveillance électronique.

C’est la première fois dans l’histoire qu’un ancien président est condamné à de la prison ferme, même aménagée. Une sanction qui marque les esprits et qui fera date dans les annales judiciaires.

Les faits reprochés à Nicolas Sarkozy

Pour rappel, Nicolas Sarkozy était poursuivi pour avoir tenté d’obtenir en 2014, par l’entremise de son avocat Me Thierry Herzog, des informations confidentielles auprès de l’ancien haut magistrat Gilbert Azibert. En échange, il était question d’un coup de pouce pour l’obtention d’un poste prestigieux à Monaco.

Selon l’accusation, ces agissements relèvent bien de la corruption et du trafic d’influence. Des délits désormais définitivement caractérisés par la justice, malgré les dénégations constantes de Nicolas Sarkozy.

La réaction de Nicolas Sarkozy : entre détermination et sentiment d’injustice

Suite à cette décision, l’ancien président n’a pas tardé à réagir via les réseaux sociaux. S’il dit « assumer [ses] responsabilités » et être prêt à « faire face à toutes les conséquences », Nicolas Sarkozy ne peut cependant « accepter l’injustice profonde » qui lui est faite selon lui.

Je demeure convaincu de mon bon droit

Nicolas Sarkozy

L’ancien chef de l’État estime avoir été victime d’un véritable « harcèlement judiciaire » et affirme avec force sa « parfaite innocence ». Il promet de la démontrer en saisissant la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH), quitte à faire condamner la France.

Les conséquences politiques et l’avenir judiciaire

Au-delà de la dimension pénale, cette condamnation définitive n’est pas sans conséquence sur le plan politique. Si Nicolas Sarkozy a quitté la vie politique active, il demeure une figure tutélaire de la droite dont la parole porte encore.

Ses soutiens dénoncent un acharnement judiciaire et une volonté de l’abattre politiquement. Ses adversaires y voient au contraire une décision salutaire et un signal fort en matière de moralisation de la vie publique.

Sur le plan judiciaire, le feuilleton est loin d’être terminé. Outre le recours annoncé devant la CEDH, Nicolas Sarkozy reste mis en examen dans d’autres dossiers, notamment l’affaire Bygmalion sur le financement de sa campagne présidentielle de 2012. D’autres rebondissements sont donc à prévoir.

Conclusion

Cette condamnation définitive est un coup de tonnerre judiciaire et politique. Si Nicolas Sarkozy crie à l’injustice et promet de laver son honneur, sa sanction n’en reste pas moins historique et lourde de symboles.

Au-delà de son cas personnel, c’est toute la question des rapports entre justice et politique qui se trouve posée. Un sujet qui ne manquera pas d’animer encore longtemps le débat public.

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