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Une victoire écrasante du Labour se profile au Royaume-Uni

Un séisme politique se prépare au Royaume-Uni ! Selon un sondage choc, le Labour remporterait une victoire d'une ampleur sans précédent aux prochaines élections, pulvérisant le record de Tony Blair. Les conservateurs subiraient une débâcle cuisante. Découvrez les chiffres qui...

C’est un véritable tsunami politique qui se profile outre-Manche. À quelques semaines des élections législatives britanniques du 4 juillet, un sondage de l’institut YouGov prédit en effet une victoire d’une ampleur inédite pour le parti travailliste. Selon ces projections, qui analysent les intentions de vote dans l’ensemble des circonscriptions du pays, le Labour mené par Keir Starmer pourrait décrocher pas moins de 422 sièges sur les 650 que compte la Chambre des Communes.

Une vague travailliste d’une puissance jamais vue

Si ces chiffres se confirment dans les urnes, il s’agirait d’un raz-de-marée électoral comme le Royaume-Uni n’en a encore jamais connu. La majorité absolue dont disposerait le Labour éclipserait même le triomphe de Tony Blair en 1997. YouGov parle ainsi d’un résultat allant bien au-delà d’un simple “raz de marée”. Du côté des Conservateurs en revanche, c’est la soupe à la grimace. Le parti du Premier ministre Rishi Sunak ne sauverait que 140 sièges, contre les 365 raflés en 2019 sous Boris Johnson.

Les ténors conservateurs menacés

Depuis ce scrutin, marqué par un score historique, les Tories ont subi plusieurs déconvenues électorales et ont vu certains de leurs députés faire défection. Aujourd’hui, des figures de premier plan comme le ministre des Finances Jeremy Hunt ou encore le ministre de la Défense Grant Shapps sont données perdantes dans leurs circonscriptions. Un camouflet supplémentaire pour Rishi Sunak, qui tente désespérément depuis son arrivée à Downing Street de réduire l’écart abyssal avec le Labour dans les sondages.

Coup de tonnerre de Farage

L’étude de YouGov ne tient cependant pas encore compte du coup de théâtre survenu ce lundi, lorsque Nigel Farage, le héraut du Brexit, a annoncé qu’il se présentait sous les couleurs du parti Reform UK. Ce dernier ne décroche aucun siège dans les projections. À l’inverse, les Libéraux-Démocrates, troisième force du pays, pourraient eux quadrupler leur nombre de députés et en compter 48 au soir du scrutin.

Les raisons d’une défaite annoncée

Comment expliquer un tel désamour des électeurs envers les Conservateurs ? Usure du pouvoir après 13 ans de règne, scandales à répétition, inflation galopante et crise du coût de la vie sont autant de boulets que traîne le parti. À l’inverse, Keir Starmer est parvenu en quelques années à rendre au Labour une crédibilité et un attrait qu’il avait perdus, notamment en recentrant son programme.

La politique, c’est comme la météo. Il y a des cycles. Après la pluie conservatrice, le beau temps travailliste semble de retour.

Tony Travers, politologue à la London School of Economics

Pour autant, il serait prématuré d’enterrer définitivement les Tories. «La politique, c’est comme la météo. Il y a des cycles. Après la pluie conservatrice, le beau temps travailliste semble de retour», image Tony Travers, politologue à la London School of Economics. Mais gare aux prévisions hasardeuses, prévient-il, «en politique comme en météo, elles se révèlent souvent trompeuses.» Verdict dans un mois.

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