En cette fin d’année 2024, tous les regards des amateurs de tennis français sont tournés vers Djeddah en Arabie Saoudite. C’est là que se déroulent actuellement les Next Gen ATP Finals, compétition réunissant les meilleurs jeunes talents du circuit. Parmi eux, deux représentants tricolores : Arthur Fils, 20 ans et 20ème mondial, ainsi que Luca Van Assche, 128ème à l’ATP à seulement 20 ans également. Au-delà du prize money alléchant et de l’expérience engrangée, les deux espoirs voient surtout ce tournoi d’exhibition comme une opportunité en or de préparer au mieux la saison 2025 qui approche à grands pas.
Les Next Gen Finals, bien plus qu’un simple tournoi exhibition
Sur le papier, difficile de ne pas considérer les Next Gen ATP Finals comme une compétition un peu à part. Avec son format inhabituel, ses règles adaptées et son prize money total de plus d’1,5 million de dollars, le tournoi saoudien détonne dans le paysage tennistique de fin de saison. Pourtant, aux yeux des principaux intéressés, il revêt une importance capitale dans leur préparation.
Présent pour la deuxième année consécutive, Arthur Fils assume complètement sa participation malgré la fatigue accumulée : « Je suis venu parce que c’est un événement obligatoire de l’ATP. Je prends ce tournoi comme une semaine d’entraînement », confie ainsi le Tricolore, qui profite de l’occasion pour peaufiner certains réglages techniques. « Je suis en train d’essayer pas mal de combinaisons sur ma raquette. Il faut que je voie ce que ça donne en match, lorsque je fais des points », détaille-t-il.
Un groupe relevé pour Arthur Fils
Si la motivation est bien présente, la tâche s’annonce ardue pour le natif de Bondoufle. Placé dans le groupe vert, il devra ferrailler avec le Brésilien Joao Fonseca, 18 ans et 145ème mondial, qui l’avait sèchement battu en février dernier à Rio (6/0, 6/4). Les deux autres adversaires seront l’Américain Learner Tien (19 ans, 122ème) et surtout le Tchèque Jakub Mensik, 48ème à l’ATP à seulement 19 ans. Probablement le rival n°1 de Fils dans la course au titre.
C’est juste une semaine en plus de présaison.
Arthur Fils à propos des Next Gen Finals
Luca Van Assche veut rebondir
Du côté de Luca Van Assche, l’objectif sera de rapidement tourner la page d’une saison 2024 en demi-teinte. Sorti du top 100 en cours d’exercice, « LVA » espère amorcer son rebond lors de ce rendez-vous saoudien. Dans un groupe a priori plus abordable, il défiera le Chinois Juncheng Shang (50ème mondial à 19 ans) puis les Américains Nishesh Basavareddy (138ème, 19 ans) et Alex Michelsen (41ème, 20 ans).
« Ma saison 2024, il y a eu des hauts et des bas. Des moments très beaux avec un troisième tour à l’Open d’Australie et une sélection en Coupe Davis. Puis des moments plus compliqués avec moins de victoires. Mais j’ai continué à travailler dur et il y a eu du mieux, petit à petit. Je pense vraiment être en forme pour l’année prochaine », positive le Français qui a déjà en tête ses objectifs pour 2025.
Préparer au mieux la saison 2025
Au-delà de la performance pure, c’est bien l’aspect préparatoire qui motive avant tout les deux espoirs tricolores. Les Next Gen Finals leur offrent en effet un cadre idéal pour lancer leur présaison dans les meilleures conditions. Outre les matches à haute intensité face à des adversaires de leur génération, le tournoi leur permet aussi de réaliser un vrai travail foncier de fond.
D’après une source proche des joueurs, Fils et Van Assche auraient prévu de rester quelques jours supplémentaires à Djeddah après la compétition. L’occasion de bénéficier d’infrastructures de qualité ainsi que d’un climat propice à une préparation optimale. Un vrai plus à l’heure où le circuit entre dans sa (très) courte trêve hivernale.
Avec un prize money total de 150 000 dollars minimum par tête de pipe, les Next Gen Finals constituent aussi une belle opportunité financière. De quoi offrir un peu de sérénité aux deux Français à l’aube d’une nouvelle saison qu’ils espèrent ponctuée de belles victoires. Et pourquoi pas d’un premier sacre en Grand Chelem ? L’avenir nous le dira. En attendant, Djeddah pourrait bien servir de tremplin à deux des plus belles promesses du tennis hexagonal.
