Alors que les leaders du Vendée Globe 2024 s’apprêtent à franchir le cap Horn, la course fait rage dans les mers australes. Au 37e jour de course, le trio de tête composé de Yoann Richomme, Charlie Dalin et Sébastien Simon se tient en une poignée de milles. Derrière, un groupe de poursuivants emmené par Jérémie Beyou n’a pas dit son dernier mot et compte bien revenir sur les hommes de tête.
Richomme, l’outsider qui bouscule la hiérarchie
La grande surprise de ce début de course vient sans conteste de Yoann Richomme. Le skipper de Paprec-Arkéa, qui participe à son premier Vendée Globe, réalise une première partie de course époustouflante. Régulièrement aux avant-postes, il talonne Charlie Dalin en tête de la flotte et s’affirme comme un sérieux prétendant à la victoire finale.
J’ai l’impression d’avoir le bateau le plus rapide, surtout dans le médium. C’est une bonne surprise. Il faut maintenant tenir sur la durée.
– Yoann Richomme
Dalin, le favori sous pression
En tête depuis le passage de l’équateur, Charlie Dalin doit désormais résister au retour de ses poursuivants. Le skipper de Macif-Santé-Prévoyance, deuxième de l’édition 2020, sait que rien n’est joué et que la deuxième partie de course dans les mers du sud sera déterminante.
Mon avance au classement fond comme neige au soleil. Je dois continuer à attaquer pour creuser l’écart définitivement.
– Charlie Dalin
Simon, le miraculé toujours dans le match
L’autre satisfaction de ce début de course est à mettre au crédit de Sébastien Simon. Malgré la perte d’un safran dans les premiers jours de course, le skipper d’Arkéa-Paprec a réussi à rester au contact des meilleurs et pointe actuellement à la troisième place, à seulement quelques milles du duo de tête. Une performance remarquable vu les circonstances.
La meute des poursuivants ne lâche rien
Si le trio de tête a pris quelques longueurs d’avance, la course est loin d’être jouée. Emmenés par Jérémie Beyou sur Charal, les poursuivants comptent bien profiter d’une erreur ou d’une avarie des leaders pour refaire leur retard. Dans le groupe de chasse, on retrouve également Thomas Ruyant, Damien Seguin, Giancarlo Pedote et Louis Burton, qui comptent une trentaine de milles de retard.
L’épreuve des mers australes
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour la suite du Vendée Globe. Les conditions météo dans le Pacifique Sud sont toujours difficiles et les skippers vont devoir faire face à des vents violents et une mer déchaînée. Les choix stratégiques et la gestion du matériel seront cruciaux pour tirer son épingle du jeu. Les écarts risquent de se creuser rapidement pour ceux qui seront à la peine.
Le cap Horn, juge de paix
Le premier à franchir le cap Horn, ce mythique rocher à la pointe de l’Amérique du Sud, aura assurément un avantage psychologique sur ses adversaires. Mais gare au relâchement, un virement de bord raté ou un grain non anticipé peuvent vite faire basculer la course. Les marins savent que tant que la ligne d’arrivée aux Sables d’Olonne n’est pas franchie, rien n’est joué.
Le Vendée Globe ne se gagne pas au Cap Horn mais il peut s’y perdre. Il faudra rester concentré jusqu’au bout.
– Sébastien Simon
Une chose est sûre, ce Vendée Globe 2024 tient toutes ses promesses et le suspens reste entier. Les trois leaders se tiennent en un mouchoir de poche à l’approche du Cap Horn. Derrière, les outsiders n’ont pas abdiqué et comptent bien profiter de la moindre erreur pour refaire leur retard. Les prochains jours dans les cinquantièmes hurlants s’annoncent déterminants. Cap sur le Grand Sud et son lot de rebondissements !
