Face à l’ampleur de la catastrophe qui a frappé Mayotte, le gouvernement se mobilise. Près de trois jours après le passage dévastateur du cyclone Chido, qui a fait au moins 22 morts et plus de 1300 blessés selon un bilan encore provisoire, l’île est meurtrie. Habitations détruites, pénuries d’eau et de nourriture… Les besoins sont immenses pour secourir et reconstruire ce département français, le plus pauvre de France.
Des dons défiscalisés à 75% pour encourager la solidarité nationale
Pour venir en aide aux sinistrés, de nombreuses associations ont lancé des appels aux dons. Une mobilisation que le gouvernement a décidé de soutenir par une mesure fiscale forte. Comme l’a annoncé le Premier ministre François Bayrou, les dons effectués aux associations humanitaires œuvrant à Mayotte bénéficieront d’une défiscalisation exceptionnelle à hauteur de 75%, dans la limite de 1000 euros, et ce jusqu’au 17 mai 2025.
Une incitation fiscale bienvenue pour encourager la générosité des Français et apporter une assistance rapide aux Mahorais. « Pour apporter à Mayotte et à ses habitants une assistance rapide et à la hauteur des enjeux humanitaires et sanitaires », a souligné Matignon. Ces dons devront être destinés à des associations reconnues d’utilité publique présentes sur le terrain.
Le défi logistique et humanitaire de l’après-cyclone
Sur cette île de l’océan Indien située à 8000 kilomètres de la métropole, l’heure est à l’urgence absolue. Les habitants font face à d’immenses difficultés : destruction de leurs habitations, coupures d’électricité, manque d’eau potable et de nourriture… Les équipes de secours, bien que mobilisées, peinent à accéder à certaines zones sinistrées et à répondre à l’ampleur des besoins.
Les ONG alertent sur les risques sanitaires liés au manque d’eau et à l’insalubrité. « C’est un drame sanitaire qui va se jouer », prévient un responsable d’une association médicale sur place. Le défi est immense pour acheminer l’aide, alors que les infrastructures ont été durement touchées.
L’Etat face au défi de la reconstruction
La question de la reconstruction de Mayotte se pose déjà. Le cyclone Chido a révélé au grand jour la situation de pauvreté et de mal-logement qui gangrène l’île depuis des années. De nombreuses habitations de fortune ont été balayées par les vents et les pluies diluviennes.
Le cauchemar mahorais risque de se reproduire si nous ne changeons pas en profondeur notre politique.
Un expert en questions énergétiques et climatiques
Pour de nombreux observateurs, cette catastrophe doit être l’occasion d’un électrochoc pour repenser en profondeur les politiques publiques menées à Mayotte. Une meilleure prise en compte des risques naturels, des investissements massifs dans le logement et les infrastructures seront nécessaires pour que l’île se relève durablement.
Un élan de solidarité nationale à concrétiser
Dans cette épreuve, les Mahorais attendent un sursaut de solidarité de la part de l’Hexagone. Le drame du cyclone a aussi mis en lumière le sentiment d’abandon ressenti par une partie de la population, dans ce territoire marqué par de fortes inégalités.
Les prochaines semaines seront décisives pour organiser les secours et poser les premiers jalons de la reconstruction. L’Etat, les collectivités et les associations devront coordonner leurs efforts pour répondre à l’urgence et engager une refondation durable de Mayotte.
Chaque geste compte. En donnant aux associations mobilisées, les Français peuvent contribuer concrètement à cette chaîne de solidarité qui se met en place pour tendre la main à Mayotte. Un élan fraternel plus que jamais nécessaire pour redonner espoir aux Mahorais et les aider à se relever de cette terrible catastrophe.