Alors que la Syrie tourne doucement la page d’une décennie de conflit dévastateur, la communauté internationale appelle de ses vœux une transition politique inclusive et apaisée. Deux semaines après le renversement du régime de Bachar al-Assad, l’heure est aux premiers pas diplomatiques, certes encore fragiles, mais porteurs d’espoir pour l’avenir du pays.
L’ONU plaide pour une transition « menée par les Syriens »
Réuni en urgence, le Conseil de sécurité des Nations Unies a lancé un appel solennel en faveur d’un processus politique ouvert à tous et piloté par les Syriens eux-mêmes. Une position soutenue par l’ensemble des membres, Russie et États-Unis en tête, qui marque un tournant dans ce dossier longtemps dans l’impasse.
Les membres du Conseil ont souligné le besoin que la Syrie et ses voisins s’abstiennent de toute action qui pourrait mettre à mal leur sécurité mutuelle.
Communiqué du Conseil de sécurité de l’ONU
Un message aussi rassurant que nécessaire, alors que le pays reste fragmenté entre différents groupes armés parfois rivaux.
Reprise progressive des liaisons aériennes
Signe d’une timide normalisation, un avion a redécollé mercredi de l’aéroport de Damas, une première depuis la chute du régime. Avec à son bord 43 passagers en direction d’Alep, cette liaison qui prend des allures de symbole marque la reprise progressive du trafic aérien dans le pays.
Fin des recherches à la prison de Saydnaya
Dans le même temps, les secouristes turcs ont annoncé mettre un terme aux fouilles entreprises dans l’ancienne prison de Saydnaya, tristement célèbre. Vaines, ces investigations avaient pour but de retrouver d’éventuels détenus dans ce haut lieu de la répression du régime déchu.
Intégration des factions armées dans l’armée régulière
Sur un autre front, les nouvelles autorités, dominées par d’anciens groupes islamistes radicaux, ont affiché leur volonté d’unifier les rangs. Selon nos informations, l’objectif serait de dissoudre les différentes milices pour les fondre dans la future armée nationale. Une démarche présentée comme « la prochaine étape » par le chef militaire de la coalition au pouvoir, qui appelle en parallèle la communauté internationale à revoir sa position sur le statut « terroriste » de certaines factions.
Premiers contacts diplomatiques
Côté diplomatie, le ballet des chancelleries occidentales a commencé. Paris, Londres et Berlin ont dépêché des émissaires à Damas, tandis que l’Union européenne se dit prête à rouvrir son ambassade. Autant de signaux qui augurent d’une reprise progressive des relations, gelées depuis plus de dix ans.
Un conflit pas encore terminé
Pour autant, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a tenu à tempérer les espoirs d’un retour rapide à la normale. « Le conflit n’est pas encore terminé », a-t-il averti, pointant du doigt les affrontements qui perdurent dans le nord entre forces kurdes et groupes pro-turcs. Washington a obtenu in extremis une prolongation d’un cessez-le-feu précaire entre les belligérants.
Réunion sécuritaire israélienne en territoire syrien
Signe de l’importance stratégique de la Syrie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu mercredi une réunion sécuritaire sur les hauteurs du Golan, territoire syrien annexé. Une première depuis la chute d’Assad, qui souligne les enjeux cruciaux pour l’État hébreu de la nouvelle donne à sa frontière.
Prudence sur le retour des réfugiés
Enfin, si l’ONU table sur le retour d’un million de réfugiés syriens d’ici à juin 2025, l’Organisation internationale pour les migrations appelle à la plus grande prudence. Un retour massif ne saurait être envisagé tant que la situation sur place n’est pas stabilisée, prévient-elle.
Plus de dix ans après le début du soulèvement contre Bachar al-Assad, la Syrie entre donc dans une nouvelle ère, aussi incertaine que chargée de défis. Si le pire semble être derrière, le chemin vers la paix et la reconstruction s’annonce encore long et périlleux. Entre espoirs et craintes, le peuple syrien retient son souffle, les yeux rivés vers un avenir à écrire.
Pour autant, l’émissaire de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a tenu à tempérer les espoirs d’un retour rapide à la normale. « Le conflit n’est pas encore terminé », a-t-il averti, pointant du doigt les affrontements qui perdurent dans le nord entre forces kurdes et groupes pro-turcs. Washington a obtenu in extremis une prolongation d’un cessez-le-feu précaire entre les belligérants.
Réunion sécuritaire israélienne en territoire syrien
Signe de l’importance stratégique de la Syrie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a tenu mercredi une réunion sécuritaire sur les hauteurs du Golan, territoire syrien annexé. Une première depuis la chute d’Assad, qui souligne les enjeux cruciaux pour l’État hébreu de la nouvelle donne à sa frontière.
Prudence sur le retour des réfugiés
Enfin, si l’ONU table sur le retour d’un million de réfugiés syriens d’ici à juin 2025, l’Organisation internationale pour les migrations appelle à la plus grande prudence. Un retour massif ne saurait être envisagé tant que la situation sur place n’est pas stabilisée, prévient-elle.
Plus de dix ans après le début du soulèvement contre Bachar al-Assad, la Syrie entre donc dans une nouvelle ère, aussi incertaine que chargée de défis. Si le pire semble être derrière, le chemin vers la paix et la reconstruction s’annonce encore long et périlleux. Entre espoirs et craintes, le peuple syrien retient son souffle, les yeux rivés vers un avenir à écrire.