L’affaire Boualem Sansal prend une tournure internationale. Incarcéré depuis mi-décembre en Algérie pour avoir critiqué le pouvoir en place, le célèbre écrivain pourrait bientôt voir son cas porté devant le Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre mercredi son avocat, lors d’une conférence de presse aux allures de réquisitoire contre le régime algérien.
« Ils poursuivent un symbole, pas un homme », a martelé Me François Zimeray, dénonçant une arrestation motivée par des raisons politiques. Privé d’accès au dossier de son client, qu’il n’a pas été autorisé à rencontrer, l’avocat a lancé un appel solennel aux intellectuels et dirigeants du monde entier pour faire pression sur Alger.
Cette défense s’inscrit dans un contexte extrêmement sensible. Notre obsession doit être que Boualem Sansal n’en fasse pas les frais.
– Me François Zimeray, avocat de Boualem Sansal
Une vague de soutiens dans le monde
De Paris à New York en passant par Barcelone, de nombreuses voix se sont élevées ces dernières semaines pour réclamer la libération de Boualem Sansal. L’auteur de « 2084 » et du « Village de l’Allemand », lauréat de plusieurs prix littéraires internationaux, est devenu malgré lui le symbole de la lutte contre la censure et l’arbitraire.
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
Son incarcération intervient dans un contexte de durcissement de la répression en Algérie, marqué par une vague d’arrestations d’opposants, de journalistes et de militants des droits humains. D’après Amnesty International, plus de 300 détenus d’opinion croupiraient actuellement dans les prisons du pays.
En guise d’avertissement
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
Son incarcération intervient dans un contexte de durcissement de la répression en Algérie, marqué par une vague d’arrestations d’opposants, de journalistes et de militants des droits humains. D’après Amnesty International, plus de 300 détenus d’opinion croupiraient actuellement dans les prisons du pays.
En guise d’avertissement
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
Pour beaucoup d’observateurs, l’arrestation de Boualem Sansal reflète avant tout la volonté du régime algérien de faire taire une voix critique. Dans ses livres comme dans ses prises de parole publiques, l’auteur n’a en effet jamais mâché ses mots contre le pouvoir en place, dénonçant l’absence de démocratie et la corruption endémique.
Son incarcération intervient dans un contexte de durcissement de la répression en Algérie, marqué par une vague d’arrestations d’opposants, de journalistes et de militants des droits humains. D’après Amnesty International, plus de 300 détenus d’opinion croupiraient actuellement dans les prisons du pays.
En guise d’avertissement
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
Pour beaucoup d’observateurs, l’arrestation de Boualem Sansal reflète avant tout la volonté du régime algérien de faire taire une voix critique. Dans ses livres comme dans ses prises de parole publiques, l’auteur n’a en effet jamais mâché ses mots contre le pouvoir en place, dénonçant l’absence de démocratie et la corruption endémique.
Son incarcération intervient dans un contexte de durcissement de la répression en Algérie, marqué par une vague d’arrestations d’opposants, de journalistes et de militants des droits humains. D’après Amnesty International, plus de 300 détenus d’opinion croupiraient actuellement dans les prisons du pays.
En guise d’avertissement
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
En France, une pétition signée par de grands noms de la littérature comme Michel Houellebecq ou Virginie Despentes a recueilli des milliers de signatures. Le président Emmanuel Macron a lui-même exprimé sa « préoccupation » et appelé les autorités algériennes à respecter la liberté d’expression.
Les faits reprochés à Sansal
Mais de quoi exactement est accusé Boualem Sansal ? D’après une source proche du dossier, il serait poursuivi en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, un fourre-tout qui punit les atteintes à la sûreté de l’État.
Concrètement, on lui reprocherait des propos tenus sur la question du Sahara occidental, un territoire disputé entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l’Algérie. Un sujet ultrasensible qui vaut à l’auteur d’encourir jusqu’à la perpétuité.
Une arrestation politique
Pour beaucoup d’observateurs, l’arrestation de Boualem Sansal reflète avant tout la volonté du régime algérien de faire taire une voix critique. Dans ses livres comme dans ses prises de parole publiques, l’auteur n’a en effet jamais mâché ses mots contre le pouvoir en place, dénonçant l’absence de démocratie et la corruption endémique.
Son incarcération intervient dans un contexte de durcissement de la répression en Algérie, marqué par une vague d’arrestations d’opposants, de journalistes et de militants des droits humains. D’après Amnesty International, plus de 300 détenus d’opinion croupiraient actuellement dans les prisons du pays.
En guise d’avertissement
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.
En France, une pétition signée par de grands noms de la littérature comme Michel Houellebecq ou Virginie Despentes a recueilli des milliers de signatures. Le président Emmanuel Macron a lui-même exprimé sa « préoccupation » et appelé les autorités algériennes à respecter la liberté d’expression.
Les faits reprochés à Sansal
Mais de quoi exactement est accusé Boualem Sansal ? D’après une source proche du dossier, il serait poursuivi en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien, un fourre-tout qui punit les atteintes à la sûreté de l’État.
Concrètement, on lui reprocherait des propos tenus sur la question du Sahara occidental, un territoire disputé entre le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l’Algérie. Un sujet ultrasensible qui vaut à l’auteur d’encourir jusqu’à la perpétuité.
Une arrestation politique
Pour beaucoup d’observateurs, l’arrestation de Boualem Sansal reflète avant tout la volonté du régime algérien de faire taire une voix critique. Dans ses livres comme dans ses prises de parole publiques, l’auteur n’a en effet jamais mâché ses mots contre le pouvoir en place, dénonçant l’absence de démocratie et la corruption endémique.
Son incarcération intervient dans un contexte de durcissement de la répression en Algérie, marqué par une vague d’arrestations d’opposants, de journalistes et de militants des droits humains. D’après Amnesty International, plus de 300 détenus d’opinion croupiraient actuellement dans les prisons du pays.
En guise d’avertissement
En s’attaquant à une figure aussi respectée que Boualem Sansal, le régime enverrait un message d’intimidation à tous les intellectuels tentés de sortir du rang. D’autant que le romancier dispose d’une aura internationale susceptible d’embarrasser les autorités.
Le plus grand risque pour Boualem Sansal est l’ensevelissement dans l’indifférence.
– Arnaud Benedetti, rédacteur en chef de la Revue politique et parlementaire
C’est pourquoi la mobilisation autour de l’écrivain est si cruciale. En alertant l’opinion sur son cas, ses soutiens espèrent à la fois le protéger et obliger Alger à justifier une incarcération jugée totalement arbitraire. D’où la nécessité d’une médiatisation maximale de l’affaire, pour ne pas la laisser tomber dans l’oubli.
Une diplomatie embarrassée
Du côté des chancelleries occidentales, c’est pour l’instant la prudence qui prévaut. Les relations avec l’Algérie sont trop stratégiques pour risquer une crise diplomatique ouverte sur un cas individuel, même symbolique.
Paris et Washington ont certes fait part de leur « préoccupation », mais en termes mesurés, tandis que l’Union européenne est restée pour l’instant muette. Des pressions en coulisses sont toutefois probables, tant sur le plan politique qu’économique.
La saisine de l’ONU, une étape clé
Dans ce bras de fer entre Sansal et le régime algérien, la saisine du Conseil des droits de l’homme de l’ONU pourrait constituer une étape décisive. Une condamnation en bonne et due forme d’Alger par cette instance aurait un retentissement mondial.
Reste à voir si Genève acceptera de se saisir de l’affaire, face aux pressions probables de l’Algérie et de ses alliés. Mais la simple menace d’une mise en cause internationale pourrait contribuer à faire bouger les lignes. Car si Boualem Sansal est aujourd’hui derrière les barreaux, sa voix, elle, portera quoiqu’il arrive au-delà des murs de sa prison.