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20 ans après le tsunami en Thaïlande, une école renaît grâce à une Française

Il y a 20 ans, sa fille unique mourait dans le tsunami. Depuis, une Française a transformé une école en ruines non loin de là en un lieu de vie et d'espoir. Découvrez son incroyable histoire de résilience…

Lorsque le tsunami dévastateur de 2004 a emporté la fille unique d’Elisabeth Zana en Thaïlande, cette Française a failli sombrer dans le désespoir le plus total. Mais c’est finalement au chevet d’une école en ruines, proche des lieux de la tragédie, qu’elle a trouvé la force de se reconstruire et de redonner un sens à sa vie.

Retour sur les lieux du drame, 20 ans après

En février 2005, quelques semaines seulement après le séisme et le tsunami qui ont fait plus de 230 000 morts dans toute l’Asie du Sud et du Sud-Est, dont 8300 rien qu’en Thaïlande, Elisabeth Zana retourne sur l’île paradisiaque de Phi Phi. C’est là que sa fille Natacha, âgée de 35 ans, se trouvait au moment du drame.

Face à la mer turquoise et les plages de sable blanc, les images de dévastation lui reviennent en mémoire avec une intensité intacte. « Il y avait des montagnes de gravats. On marchait en se disant qu’il y avait peut-être des cadavres là-dessous. Et peut-être ma fille », confie-t-elle, la gorge nouée par l’émotion.

Pendant de longs mois, Elisabeth et son mari vont vivre dans l’attente insoutenable de retrouver le corps de Natacha. Une période de « désarroi total » qui va les mener au bord du suicide. « On ne pouvait pas passer à l’acte tant qu’on ne l’avait pas retrouvée », explique cette mère endeuillée.

Un mémorial laissé à l’abandon

Aujourd’hui, sur l’île de Phi Phi métamorphosée par le tourisme de masse, il ne reste qu’un mémorial délabré pour se souvenir des victimes du tsunami. Un lieu de recueillement que de nombreuses familles étrangères préfèrent éviter, ne supportant pas de raviver leurs plaies.

Mais Elisabeth Zana a choisi le chemin inverse pour tenter de surmonter son deuil. Après l’identification du corps de Natacha, elle décide de s’installer dans la province de Krabi, non loin de Phi Phi, pour se consacrer à une association qu’elle vient de créer en mémoire de sa fille.

Sauver une école pour se reconstruire

Sans parler un mot de thaï, l’ancienne professeure de danse se lance alors dans une mission qui va changer sa vie : aider une école publique du coin, promise à la fermeture car totalement décrépie depuis le tsunami. À force d’abnégation, de dons de matériel et de parrainage des élèves les plus défavorisés, elle va redonner vie à cet établissement rural.

Des drapeaux français et des terrains de pétanque dans la cour de récréation témoignent de l’empreinte indélébile laissée par Elisabeth et le souvenir de Natacha dans cette école qui accueille désormais 180 enfants. « Beaucoup d’écoles sont jalouses », s’amuse Chanita Jitruk, enseignante d’anglais qui accompagne ce projet caritatif depuis ses débuts.

Musique et danse pour célébrer la vie

Pour les commémorations des 20 ans du tsunami, les élèves préparent un concert de musique traditionnelle thaïlandaise et un spectacle de « nora », une danse populaire du sud du pays. Des disciplines artistiques encore trop rares dans le système éducatif public.

Grâce aux bourses offertes par l’association d’Elisabeth, la moitié des enfants de l’école a maintenant de quoi payer les coûteux uniformes scolaires. De quoi nourrir de nouvelles vocations, comme Korawi, 10 ans, qui rêve de devenir infirmière « pour aider les gens à son tour ».

Peu à peu, une certaine paix s’est installée. Mais il a fallu beaucoup de temps.

Elisabeth Zana, dans un livre qui retrace ses 20 ans d’engagement en Thaïlande

Si le deuil impossible d’une enfant perdue n’est jamais très loin, c’est dans les sourires et la soif d’apprendre des écoliers de Krabi qu’Elisabeth puise désormais sa force de continuer. En transmettant l’amour de la vie par-delà la mort, cette mère courage montre que des décombres d’un drame, il est toujours possible de faire refleurir l’espoir.

Des drapeaux français et des terrains de pétanque dans la cour de récréation témoignent de l’empreinte indélébile laissée par Elisabeth et le souvenir de Natacha dans cette école qui accueille désormais 180 enfants. « Beaucoup d’écoles sont jalouses », s’amuse Chanita Jitruk, enseignante d’anglais qui accompagne ce projet caritatif depuis ses débuts.

Musique et danse pour célébrer la vie

Pour les commémorations des 20 ans du tsunami, les élèves préparent un concert de musique traditionnelle thaïlandaise et un spectacle de « nora », une danse populaire du sud du pays. Des disciplines artistiques encore trop rares dans le système éducatif public.

Grâce aux bourses offertes par l’association d’Elisabeth, la moitié des enfants de l’école a maintenant de quoi payer les coûteux uniformes scolaires. De quoi nourrir de nouvelles vocations, comme Korawi, 10 ans, qui rêve de devenir infirmière « pour aider les gens à son tour ».

Peu à peu, une certaine paix s’est installée. Mais il a fallu beaucoup de temps.

Elisabeth Zana, dans un livre qui retrace ses 20 ans d’engagement en Thaïlande

Si le deuil impossible d’une enfant perdue n’est jamais très loin, c’est dans les sourires et la soif d’apprendre des écoliers de Krabi qu’Elisabeth puise désormais sa force de continuer. En transmettant l’amour de la vie par-delà la mort, cette mère courage montre que des décombres d’un drame, il est toujours possible de faire refleurir l’espoir.

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