Un groupe de cinq familles palestiniennes a décidé de s’élever contre l’aide militaire américaine apportée à Israël. Mardi dernier, elles ont déposé une plainte contre le département d’Etat, arguant qu’une loi américaine interdit d’armer des forces de sécurité étrangères accusées de bafouer les droits de l’homme. Un combat courageux pour la justice et la dignité.
Une loi américaine mise à l’épreuve
Les plaignants, soutenus par des organisations de défense des droits humains, affirment qu’Israël a été illégalement exempté de cette loi. Ils exigent désormais son application stricte. Le département d’Etat a 60 jours pour répondre à cette plainte qui soulève des questions cruciales sur la responsabilité et la cohérence de la politique étrangère américaine.
Un soutien militaire conséquent malgré la guerre
Depuis le début du conflit entre Israël et le Hamas palestinien en octobre 2023, déclenchée par une attaque sans précédent de ce dernier, les Etats-Unis ont autorisé la fourniture de 12,5 milliards de dollars d’aide militaire à leur allié stratégique. Un appui qui interroge à l’aune du lourd bilan humain de cette guerre.
Un bilan humain terrible
Selon un décompte basé sur des chiffres officiels, 1208 personnes ont péri côté israélien, en majorité des civils. Mais c’est à Gaza que la situation apparaît la plus dramatique. La campagne militaire de représailles israélienne aurait causé la mort de plus de 45 059 Palestiniens, essentiellement des civils d’après le ministère de la santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l’ONU.
Nos familles ont payé un prix insoutenable au refus du département d’Etat d’appliquer ses propres lois.
Said Assali, plaignant américano-palestinien
Des témoignages poignants
Said Assali, l’un des plaignants américano-palestinien, a raconté avec émotion que sa tante et ses six enfants avaient été tués dans une frappe israélienne sur Gaza, affirmant que des armes américaines avaient été utilisées lors de ce drame. Un autre plaignant, Ahmed Moor, a expliqué que sept membres de sa famille à Gaza vivaient dans la peur constante des bombardements.
Ces membres de ma famille sont des gens comme vous et moi, et leurs vies ont été détruites par des armes américaines en violation directe de la loi américaine.
Ahmed Moor, plaignant
Une « exception pour Israël » dénoncée
Deux anciens employés du département d’État ont affirmé à la presse qu’une règle informelle « d’exception pour Israël » était appliquée lorsqu’il s’agit d’examiner ses actions militaires. Une situation unique et pesante qui ne s’applique qu’à l’Etat hébreu selon eux.
Crimes de guerre et génocide évoqués
Au-delà de cette plainte, les exactions commises lors de ce conflit font l’objet de vives préoccupations au niveau international. Amnesty International a accusé Israël de « commettre un génocide » contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. La Cour pénale internationale (CPI) a même émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Des allégations fermement rejetées par Israël.
Une bataille juridique aux enjeux considérables
Cette plainte inédite place le département d’Etat américain face à ses responsabilités. Va-t-il revoir sa position sur l’aide militaire accordée à Israël au regard des violations des droits humains dénoncées ? L’issue de cette bataille juridique sera scrutée de près, tant les enjeux géopolitiques et humanitaires sont immenses.
Au-delà du sort de cette plainte, il est urgent que la communauté internationale se saisisse de la question palestinienne et œuvre avec détermination à une paix juste et durable dans la région. Car derrière chaque victime de cette guerre, ce sont des vies, des familles et des espoirs qui sont anéantis. Une tragédie humaine qui ne peut plus durer.