La Haute Autorité de santé (HAS) suscite la stupeur avec son projet de recommandations visant à rendre la transition de genre accessible à tous, y compris aux mineurs dès l’âge de 16 ans. Une proposition qui semble ignorer les risques d’une telle démarche pour les plus jeunes.
Un accès facilité à la transition, sans prudence
Alors que des voix s’élèvent ailleurs en Occident pour appeler à davantage de prudence sur le sujet, la HAS adopte une position radicalement opposée. Son rapport, révélé par Le Figaro, plaide pour un véritable service public de la transition de genre, accessible gratuitement et dès l’adolescence.
Une posture qui interroge, au regard des risques méconnus des bloqueurs de puberté et traitements hormonaux administrés aux jeunes en questionnement sur leur identité de genre. L’absence d’études fiables sur leurs effets à long terme inquiète de nombreux experts.
Les mineurs, cobayes d’une révolution trans ?
En voulant faciliter à l’extrême l’accès à la transition pour les ados, la France se place à rebours de ses voisins européens, bien plus mesurés. Au Royaume-Uni, la prescription de bloqueurs de puberté aux mineurs transgenres a même été jugée illégale en raison des risques pour leur santé.
On fait des enfants les cobayes de la révolution trans, sans se soucier des conséquences potentiellement désastreuses sur leur développement et leur équilibre psychologique.
Caroline Eliacheff, psychiatre
Car derrière un discours se voulant « progressiste » et bienveillant, se cache une idéologie transgenre niant les réalités biologiques et banalisant un parcours loin d’être anodin. Autoriser une transition de genre express aux ados revient à nier la complexité de leur construction identitaire.
L’intérêt supérieur de l’enfant sacrifié ?
À l’âge des questionnements et de la quête de soi, offrir un passe-droit médical pour changer de sexe apparaît hautement contestable. Comme le souligne la psychanalyste Céline Masson, co-auteure de La fabrique de l’enfant transgenre :
L’adolescence est une période de fragilité identitaire. Plutôt que de confirmer hâtivement un ado dans une identité trans, il faut l’accompagner pour élaborer son mal-être, sans précipitation.
En cédant aux sirènes du transgenrisme, la HAS semble sacrifier l’intérêt supérieur de l’enfant sur l’autel des revendications militantes. Une dérive inquiétante qui appelle à la plus grande vigilance. Car derrière chaque transition express se cache potentiellement un ado en souffrance, ayant besoin avant tout d’écoute et de temps.
La transition de genre est un choix lourd de conséquences qui ne saurait être banalisé, surtout chez les plus jeunes. En la rendant si aisément accessible aux mineurs, sans garde-fous ni prise en compte des risques, la HAS fait preuve d’une légèreté coupable. Il est urgent de rouvrir le débat, loin des postures idéologiques, pour protéger nos enfants des dérives d’une « révolution trans » aux enjeux encore mal mesurés.