Un violent séisme de magnitude 7,3 a secoué l’archipel du Vanuatu ce mardi, semant la désolation sur son passage. Selon un bilan encore provisoire, cette catastrophe naturelle a coûté la vie à au moins 14 personnes et fait plus de 200 blessés, tandis que d’importants dégâts matériels sont à déplorer.
Le Vanuatu, un archipel vulnérable aux catastrophes naturelles
Situé dans le Pacifique Sud, le Vanuatu est un archipel composé de plus de 80 îles, exposé à de multiples aléas naturels. Classé parmi les pays les plus vulnérables au monde, il est régulièrement confronté à des séismes, tsunamis, éruptions volcaniques et cyclones dévastateurs.
Mardi à 12h47 heure locale, un puissant tremblement de terre de magnitude 7,3 a frappé l’archipel, son épicentre se situant à seulement 30 km de la capitale Port-Vila. Rapidement suivi de plusieurs répliques, dont une de magnitude 5,5, il a déclenché une alerte au tsunami.
Un lourd bilan humain et de nombreux dégâts
D’après les autorités vanuataises, ce séisme a causé la mort d’au moins 14 personnes. Plus de 200 blessés ont été pris en charge à l’hôpital central de Port-Vila, lui-même endommagé. Des tentes ont été installées à l’extérieur pour accueillir l’afflux de patients.
Il y avait des gens dans les bâtiments du centre-ville, il y avait des corps quand nous sommes passés à côté
déclare Michael Thompson, un habitant, à l’AFP
En plus des pertes humaines, on déplore des dégâts matériels considérables : bâtiments effondrés, routes fissurées, glissements de terrain, coupures d’eau et de télécommunications. L’ambassade de France a été détruite, tout comme celle des États-Unis qui a subi des « dommages importants ».
La communauté internationale se mobilise
Face à l’ampleur du désastre, la communauté internationale a rapidement réagi. La France, ancienne puissance coloniale, s’est dite prête à apporter son assistance aux autorités vanuataises. L’Australie a également proposé son aide pour évaluer les dégâts et participer aux opérations de secours.
Selon les Nations Unies, près de 116 000 personnes pourraient être affectées par les conséquences de ce tremblement de terre. Des perturbations importantes sont à prévoir dans un archipel déjà fragilisé par sa vulnérabilité aux aléas naturels.
Un risque sismique et tsunami élevé
Le Vanuatu se trouve sur la Ceinture de feu du Pacifique, une zone d’intense activité sismique et volcanique. Les séismes y sont fréquents, rappelant la menace permanente qui pèse sur cet archipel paradisiaque. La vigilance reste de mise dans les prochains jours, en raison des nombreuses répliques attendues.
On s’attend à ce que le séisme ait provoqué des fissures dans les murs en maçonnerie, l’instabilité des fondations et le basculement des structures vulnérables.
explique Behzad Fatahi, ingénieur en génie parasismique
Si l’alerte au tsunami a finalement été levée, des vagues ont tout de même été observées. Un risque qui s’ajoute à une longue liste de défis pour cet archipel exposé, devenu tristement emblématique des conséquences du dérèglement climatique et des catastrophes naturelles.
Alors que le bilan ne cesse de s’alourdir, les regards se tournent désormais vers la reconstruction et l’avenir du Vanuatu. Un avenir incertain, suspendu aux caprices d’une nature imprévisible et destructrice, qui rappelle la fragilité de ces îles du bout du monde.
