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L’opposant russe Kara-Mourza dément l’empoisonnement de sa mère à Berlin

L'opposant russe Kara-Mourza dément l'empoisonnement de sa mère à Berlin malgré une enquête de la police allemande. Les médecins l'examinent toujours mais...

Une source proche de l’opposant russe Vladimir Kara-Mourza a démenti que sa mère, actuellement hospitalisée à Berlin, ait été victime d’un empoisonnement malgré l’ouverture d’une enquête par la police allemande. Cette dernière examine actuellement le cas d’une femme russo-allemande qui avait alerté les secours après s’être sentie mal.

Un examen médical toujours en cours

M. Kara-Mourza a indiqué sur Telegram que sa mère se trouvait bien dans un hôpital berlinois mais que les soupçons d’empoisonnement et de crise cardiaque n’étaient heureusement pas confirmés à ce stade. Les médecins poursuivent leurs examens pour déterminer les causes exactes de son malaise.

Selon un porte-parole de la police de Berlin, des analyses de sang, de vêtements et de l’appartement de la patiente sont actuellement menées dans le cadre d’une enquête pour tentative d’homicide. Il n’est pas encore possible de dire si la femme a effectivement été empoisonnée et si un agent neurotoxique est en cause.

Berlin, refuge des opposants russes en exil

La capitale allemande accueille une importante communauté de Russes en exil, dont plusieurs figures de l’opposition à Vladimir Poutine. En novembre dernier, Ioulia Navalnaïa, l’épouse de l’opposant Alexeï Navalny, et Vladimir Kara-Mourza avaient participé à une manifestation d’opposants organisée à Berlin.

Kara-Mourza lui-même a survécu à deux tentatives d’empoisonnement en 2015 et 2017. Il venait tout juste d’être libéré cet été dans le cadre d’un vaste échange de prisonniers entre la Russie et l’Occident, alors qu’il purgeait une peine de 25 ans dans une colonie pénitentiaire sibérienne.

L’ombre du Kremlin plane sur les opposants

Ces dernières années, plusieurs attaques au poison contre des opposants au pouvoir russe ont été perpétrées, aussi bien en Russie qu’à l’étranger. Le cas le plus retentissant fut celui d’Alexeï Navalny, empoisonné au Novitchok en août 2020 puis soigné à l’hôpital de la Charité de Berlin, le même établissement où se trouve actuellement la mère de Kara-Mourza.

Moscou a toujours démenti toute implication de ses services secrets dans ces attaques ciblées. Mais pour beaucoup d’observateurs, l’ombre des autorités russes plane sur ces tentatives d’élimination d’opposants devenus gênants.

Les autorités allemandes avaient déjà été saisies l’an dernier de dénonciations émanant d’une journaliste et d’une militante russes en exil. Ces dernières soupçonnaient avoir été empoisonnées lors d’une réunion de dissidents organisée à Berlin. Cet épisode laisse craindre que les opposants ne soient plus à l’abri, même loin de leur terre natale.

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