Dans un discours retransmis par la télévision d’État iranienne ce mardi, le Guide Suprême de l’Iran Ali Khamenei a déclaré qu’Israël et les États-Unis se trompaient totalement en pensant que l' »axe de la résistance » soutenu par Téhéran s’était effondré avec la chute du dirigeant syrien Bachar al-Assad.
Le 8 décembre dernier, après une offensive éclair, des forces rebelles syriennes menées par un groupe sunnite radical ont pris le contrôle de Damas, chassant du pouvoir le président Assad, un proche allié de l’Iran depuis des décennies et un membre clé de son « axe de la résistance ». Cet axe réunit autour de l’Iran chiite des groupes armés opposés à Israël, comme le Hezbollah libanais ou le Hamas palestinien.
Un contexte régional tendu
Cette offensive rebelle en Syrie a coïncidé avec l’entrée en vigueur au Liban, le 27 novembre, d’un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah, qui a affaibli le puissant groupe libanais. De même, la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par une attaque du Hamas en territoire israélien le 7 octobre 2023, a grandement fragilisé le mouvement islamiste palestinien.
Face à ces développements, Ali Khamenei a tenu à réaffirmer la détermination de l’Iran :
Le régime sioniste s’imagine qu’il peut encercler et éradiquer les forces du Hezbollah à travers la Syrie, mais celui qui sera éradiqué, c’est Israël.
Israël renforce sa présence dans le Golan
Dimanche, le gouvernement israélien a approuvé un projet visant à doubler la population dans la partie du Golan syrien annexée par Israël. Les autorités israéliennes ont cependant déclaré n’avoir aucun intérêt à entrer en conflit avec la Syrie, après avoir pris le contrôle de la zone tampon surveillée par l’ONU.
L’avenir incertain de la « résistance »
Malgré l’assurance affichée par le Guide Suprême iranien, les récents événements en Syrie, au Liban et à Gaza semblent avoir sérieusement ébranlé l' »axe de la résistance ». La chute de Bachar al-Assad prive Téhéran d’un allié de poids dans la région, tandis que le Hezbollah et le Hamas sortent affaiblis de leurs confrontations respectives avec Israël.
Cependant, comme l’a souligné Ali Khamenei, l’Iran ne compte pas abandonner son soutien à ces groupes. La détermination de Téhéran à maintenir son influence régionale laisse présager de possibles nouvelles tensions à venir avec Israël et les États-Unis. L’avenir de la « résistance » et la stabilité du Moyen-Orient restent donc plus que jamais incertains.
