Le monde du football brésilien est en ébullition depuis l’annonce fracassante de Ronaldo, légende vivante de la Seleção et double champion du monde. Dans une interview exclusive accordée à Globo Esporte ce lundi, l’ancien buteur a officialisé sa candidature à la présidence de la Confédération brésilienne de football (CBF). Une décision qui ne manque pas d’ambition, mais qui soulève aussi de nombreuses questions sur l’avenir de l’institution et du football auriverde.
Un constat alarmant, un défi de taille
Le « Phénomène » ne mâche pas ses mots quand il s’agit d’évoquer l’état actuel de la Seleção et de la CBF. « Je veux retrouver le prestige et le respect que la Seleção a toujours eu, et qu’aujourd’hui personne n’a », martèle-t-il d’emblée. Un constat amer mais lucide, partagé par de nombreux observateurs et supporters, alors que le Brésil traverse une période difficile, sur et en dehors des terrains.
Pour Ronaldo, la solution passe par un changement profond au sein de la fédération. Son ambition ? « Faire de la CBF l’entreprise la plus appréciée du Brésil », en s’appuyant notamment sur « les légendes du football brésilien » qu’il souhaite replacer au cœur du projet. Une vision ambitieuse, qui témoigne de la volonté de l’ancien madrilène de redonner ses lettres de noblesse au sport roi dans son pays.
Un parcours atypique, des soutiens à gagner
Si la candidature de Ronaldo a de quoi surprendre, elle s’inscrit dans une trajectoire singulière depuis la fin de sa carrière de joueur. Entrepreneur à succès, propriétaire de clubs, le Brésilien a démontré ses qualités de gestionnaire et sa volonté de peser dans le développement du football. Des atouts indéniables, même si la présidence de la CBF représente un tout autre défi.
Pour espérer l’emporter, Ronaldo devra avant tout convaincre les principaux acteurs du football brésilien. L’ancien attaquant a d’ores et déjà annoncé qu’il parcourait le pays pour obtenir le soutien d’au moins quatre fédérations d’état et quatre clubs professionnels, condition sine qua non pour officialiser sa candidature. Un travail de terrain indispensable, dans un contexte où les jeux d’influence et les réseaux pèsent lourd.
Un timing stratégique, des défis en perspective
En choisissant de se déclarer dès maintenant, Ronaldo cherche à occuper le terrain médiatique et à se positionner comme l’homme providentiel capable de redresser la barre. Une stratégie osée, alors que les élections à la présidence de la CBF ne doivent se tenir qu’entre mars 2025 et mars 2026. Mais dans un pays où le football est roi, chaque mois compte pour bâtir une candidature solide.
Reste à savoir si la légende parviendra à convaincre et à rassembler autour de son projet. Car au-delà de son aura et de sa popularité, Ronaldo devra faire face à de nombreux défis : assainir la gestion de la CBF, reformer les compétitions nationales, redonner confiance aux sponsors et aux diffuseurs, ou encore préparer au mieux la Seleção pour les échéances à venir. Un vaste chantier, qui nécessitera toute l’énergie et le savoir-faire de l’ancien crack.
Une nouvelle ère pour le football brésilien ?
Au-delà de la candidature de Ronaldo, c’est tout le futur du football brésilien qui se joue dans les prochains mois. Après des années de crise et de doutes, l’heure semble venue pour une profonde remise en question et un changement de cap. Un défi immense, mais aussi une formidable opportunité de repartir sur de nouvelles bases et de renouer avec l’excellence qui a longtemps fait la fierté de tout un pays.
Dans ce contexte, la candidature de Ronaldo fait figure de promesse et d’espoir pour de nombreux supporters et observateurs. Reste à savoir si le « Phénomène » saura transformer l’essai et incarner ce renouveau tant attendu. Les prochains mois s’annoncent en tout cas passionnants et décisifs pour l’avenir de la nation la plus titrée de l’histoire du football mondial. Une nouvelle ère s’ouvre peut-être pour le Brésil du ballon rond, et Ronaldo entend bien en être l’un des principaux artisans.