Le prince Andrew, frère du roi Charles III, se retrouve une nouvelle fois sous le feu des projecteurs. Mais cette fois, les accusations qui pèsent sur lui dépassent le cadre du scandale Epstein qui avait déjà entaché sa réputation. C’est d’espionnage pour le compte de la Chine dont le duc d’York est soupçonné, à travers ses liens étroits avec un homme d’affaires chinois controversé.
Yang Tengbo, le « confident » du prince interdit de séjour
Au cœur de l’affaire, un certain Yang Tengbo, 50 ans, présenté comme un proche du prince Andrew. L’homme d’affaires chinois avait tissé des liens si forts avec le frère du roi qu’il avait été convié à son anniversaire en 2020 et autorisé à agir en son nom pour démarcher de potentiels investisseurs chinois.
Mais la semaine dernière, les autorités britanniques ont pris une décision radicale : interdire à Yang Tengbo l’entrée sur le territoire du Royaume-Uni. La justice soupçonne cet « entrepreneur indépendant » autoproclamé de mener des « activités secrètes et trompeuses » pour le compte du Parti communiste chinois.
La Chine dénonce des accusations « absurdes »
Face à ces graves allégations, la réaction de Pékin ne s’est pas fait attendre. Mardi, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères a balayé d’un revers de main ce qu’il a qualifié d' »accusations absurdes de soi-disant espionnage chinois ».
Les accusations de soi-disant espionnage chinois sont absurdes
– Porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères
De son côté, Yang Tengbo clame également son innocence, affirmant être victime d’un « changement de climat politique ». « Lorsque les relations sont bonnes et que les investissements chinois sont recherchés, je suis le bienvenu au Royaume-Uni. Lorsque les relations se détériorent, elles donnent lieu à une position anti-chinoise et je me retrouve exclu », a-t-il déploré dans un communiqué.
Le prince Andrew, un habitué des scandales
Ce n’est malheureusement pas la première fois que le prince Andrew se retrouve mêlé à des affaires troubles. Troisième enfant de la reine Elizabeth II, il était déjà tombé en disgrâce pour sa proximité avec Jeffrey Epstein, le sulfureux financier américain et délinquant sexuel qui s’est suicidé en prison en 2019.
Malgré ces précédents scandales, le duc d’York avait conservé certains de ses privilèges royaux et continuait à entretenir un train de vie fastueux. La révélation de ses liens avec Yang Tengbo et les soupçons d’espionnage qui en découlent risquent cependant de lui porter un coup fatal.
Entre coopération et méfiance, les relations sino-britanniques sous tension
Au-delà de l’embarras causé à la famille royale, l’affaire met également en lumière les relations complexes et ambivalentes qu’entretiennent le Royaume-Uni et la Chine. Interrogé sur le sujet, le Premier ministre britannique Keir Starmer a reconnu que son pays était « préoccupé par le défi que représente la Chine », tout en plaidant pour le maintien d’un « dialogue » avec Pékin.
Notre approche est celle de la coopération là où nous devons coopérer, par exemple sur le changement climatique, de la remise en question quand nous le devons en particulier sur les droits humains, et de la compétition quand il s’agit de commerce.
– Keir Starmer, Premier ministre britannique
Une position d’équilibriste qui reflète la volonté de Londres de ménager son important partenaire économique, tout en affichant une certaine fermeté sur les sujets qui fâchent. Car si les échanges commerciaux entre les deux pays restent florissants, les crispations se multiplient sur les questions de sécurité nationale, de respect des droits humains ou encore de la situation à Hong Kong.
L’affaire du prince Andrew et de Yang Tengbo vient s’ajouter à une liste déjà longue de pommes de discorde entre Londres et Pékin. Mais la Chine, par la voix de sa diplomatie, a tenu à réaffirmer sa volonté de construire des relations « solides » et « mutuellement bénéfiques » avec le Royaume-Uni.
Nous espérons que la partie britannique travaillera avec la Chine pour accumuler davantage de facteurs positifs et mettre en évidence l’essence même de la coopération, du bénéfice mutuel et des gains partagés entre les deux pays.
– Porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères
Reste à savoir si l’affaire en restera là ou si elle connaîtra de nouveaux rebondissements. Une chose est sûre : entre scandales à répétition et soupçons d’ingérence étrangère, le prince Andrew est devenu un véritable boulet pour la monarchie britannique et un sujet de tensions supplémentaires dans les relations déjà compliquées entre Londres et Pékin.
Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’impact de ces révélations sur l’image de la famille royale et sur le fragile équilibre diplomatique entre les deux puissances. Le roi Charles III parviendra-t-il à circonscrire le scandale et à éloigner son frère turbulent des affaires du royaume ? La Chine mettra-t-elle en sourdine ses ambitions d’influence pour préserver ses intérêts économiques outre-Manche ?
Autant de questions qui agitent chancelleries et tabloïds et promettent encore de nombreux épisodes dans ce feuilleton politico-mondain où espionnage, pouvoir et manipulation s’entremêlent sur fond de rivalité sino-britannique. À suivre, donc…
Malgré ces précédents scandales, le duc d’York avait conservé certains de ses privilèges royaux et continuait à entretenir un train de vie fastueux. La révélation de ses liens avec Yang Tengbo et les soupçons d’espionnage qui en découlent risquent cependant de lui porter un coup fatal.
Entre coopération et méfiance, les relations sino-britanniques sous tension
Au-delà de l’embarras causé à la famille royale, l’affaire met également en lumière les relations complexes et ambivalentes qu’entretiennent le Royaume-Uni et la Chine. Interrogé sur le sujet, le Premier ministre britannique Keir Starmer a reconnu que son pays était « préoccupé par le défi que représente la Chine », tout en plaidant pour le maintien d’un « dialogue » avec Pékin.
Notre approche est celle de la coopération là où nous devons coopérer, par exemple sur le changement climatique, de la remise en question quand nous le devons en particulier sur les droits humains, et de la compétition quand il s’agit de commerce.
– Keir Starmer, Premier ministre britannique
Une position d’équilibriste qui reflète la volonté de Londres de ménager son important partenaire économique, tout en affichant une certaine fermeté sur les sujets qui fâchent. Car si les échanges commerciaux entre les deux pays restent florissants, les crispations se multiplient sur les questions de sécurité nationale, de respect des droits humains ou encore de la situation à Hong Kong.
L’affaire du prince Andrew et de Yang Tengbo vient s’ajouter à une liste déjà longue de pommes de discorde entre Londres et Pékin. Mais la Chine, par la voix de sa diplomatie, a tenu à réaffirmer sa volonté de construire des relations « solides » et « mutuellement bénéfiques » avec le Royaume-Uni.
Nous espérons que la partie britannique travaillera avec la Chine pour accumuler davantage de facteurs positifs et mettre en évidence l’essence même de la coopération, du bénéfice mutuel et des gains partagés entre les deux pays.
– Porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères
Reste à savoir si l’affaire en restera là ou si elle connaîtra de nouveaux rebondissements. Une chose est sûre : entre scandales à répétition et soupçons d’ingérence étrangère, le prince Andrew est devenu un véritable boulet pour la monarchie britannique et un sujet de tensions supplémentaires dans les relations déjà compliquées entre Londres et Pékin.
Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’impact de ces révélations sur l’image de la famille royale et sur le fragile équilibre diplomatique entre les deux puissances. Le roi Charles III parviendra-t-il à circonscrire le scandale et à éloigner son frère turbulent des affaires du royaume ? La Chine mettra-t-elle en sourdine ses ambitions d’influence pour préserver ses intérêts économiques outre-Manche ?
Autant de questions qui agitent chancelleries et tabloïds et promettent encore de nombreux épisodes dans ce feuilleton politico-mondain où espionnage, pouvoir et manipulation s’entremêlent sur fond de rivalité sino-britannique. À suivre, donc…