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État Condamné à Dépolluer Littoral Marseillais d’ici 2028

Coup de tonnerre à Marseille : l'État est condamné à dépolluer le littoral sud d'ici 2028 ! Une victoire pour l'environnement et les associations, mais un défi titanesque à relever. Découvrez les coulisses de cette décision qui fera date...

C’est un jugement qui fera date dans les annales environnementales. Le tribunal administratif de Marseille vient de condamner l’État à dépolluer, d’ici le 30 juin 2028, plusieurs anciens sites industriels situés au sud de la cité phocéenne, dans le prestigieux parc national des Calanques. Ces zones sont gravement polluées par des métaux lourds comme l’arsenic et le plomb, héritage toxique d’anciennes fonderies et usines chimiques datant pour certaines du début du 19ème siècle.

Une « décision historique » saluée par les associations

Pour les avocats de la vingtaine de riverains et des trois associations à l’origine de la plainte, il s’agit d’une « décision historique », peut-être même « la condamnation à charge de l’État la plus importante jamais rendue en France en matière de remise en état de l’environnement ». Leur objectif est atteint :

Faire reconnaître l’atteinte à l’environnement par la pollution historique du littoral sud de la ville et faire cesser les dangers que ces lourdes contaminations représentent.

Le tribunal pointe du doigt la « carence fautive » de l’État face à ce désastre écologique. Au cœur du problème, 77 dépôts sauvages recouvrant près de 30 hectares entre la madrague de Montredon et Callelongue, en plein cœur du parc national des Calanques, site classé Natura 2000.

L’ampleur de la pollution exige une action rapide

Selon les juges administratifs, l’ampleur de ces pollutions et leur localisation dans des zones naturelles d’intérêt écologique majeures « présentent, de façon inhérente, le caractère d’un risque grave pour l’environnement ». D’où l’obligation faite à l’État non seulement de dépolluer intégralement les lieux d’ici 5 ans, mais aussi de sécuriser dans les 10 mois le site de l’ancienne usine Legre Mante, à l’arrêt depuis 2009.

Un défi titanesque pour l’État

La tâche s’annonce titanesque pour les pouvoirs publics, qui devront imposer et faire respecter des « prescriptions nécessaires » de dépollution au propriétaire du site, le fonds d’investissement suisse Ginkgo. En mars dernier, la préfecture des Bouches-du-Rhône avait bien pris un arrêté confiant à l’Ademe des travaux de mise en sécurité partielle, mais ceux-ci ne devaient commencer qu’en septembre 2025.

Avec ce jugement, c’est une course contre la montre qui s’engage pour restaurer ce joyau naturel qu’est le littoral marseillais. Les regards seront rivés sur les actions de l’État pour honorer cette décision de justice emblématique. L’enjeu est de taille : prouver que face aux ravages de la pollution, même ancienne, la puissance publique reste le dernier rempart.

Les principales étapes à venir

  • Mise en sécurité du site Legre Mante sous 10 mois
  • Prescriptions de dépollution à imposer à Ginkgo
  • Travaux de dépollution intégrale d’ici juin 2028
  • Restauration écologique des sites
  • Suivi et contrôle des opérations par les autorités

Un immense chantier, sous haute surveillance citoyenne et associative, qui dira si derrière les grands principes environnementaux, l’action de l’État est à la hauteur des enjeux. À Marseille, c’est un petit bout de paradis qui espère revivre après des décennies d’un lourd passif industriel.

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