À plus de 8000 kilomètres de Mayotte, sur le territoire métropolitain français, des centaines de personnes tentent désespérément d’obtenir des nouvelles de leurs proches après le passage dévastateur du cyclone Chido sur le petit archipel. Via les réseaux sociaux, ils lancent des appels à l’aide et proposent leur soutien aux habitants sinistrés de cette terre lointaine, coupée du monde.
Discord, outil de recherche et de solidarité
Sur la messagerie Discord, des conversations se sont ouvertes pour plus de 70 communes mahoraises alors que le bilan humain et matériel s’annonce considérable. Les internautes y partagent les noms et photos de leurs proches disparus, dans l’espoir d’une réponse salvatrice.
Parfois, un habitant d’un village ayant pu se connecter envoie des vidéos permettant d’identifier les maisons détruites et celles encore debout. Les images montrent des routes barrées par des arbres, des salles de classe dévastées, des habitations effondrées. Mais au milieu du chaos surgissent aussi des messages porteurs d’espoir :
Des nouvelles à l’instant de Mtsangadoua. Toujours aucun décès à déplorer. Les gens s’entraident et réussissent à avoir un peu de réseau au Coco Beach à M’tsamboro. Ils commencent à s’inquiéter un peu pour l’eau mais gardent malgré tout le moral.
Marion, en contact avec sa sœur à Mayotte
Mobilisation sur les réseaux sociaux
Depuis la métropole, les réseaux sociaux se transforment en un espace de solidarité où se partagent cagnottes de soutien aux villages sinistrés, informations et conseils. Des messages poignants sont postés, comme celui de cet internaute recherchant des nouvelles de Mohamed Ali Madi et de sa famille après avoir vu leur maison dans un état catastrophique.
Certains proposent même leur aide pour aller prendre des nouvelles de proches si on leur fournit l’adresse. Un jeune homme surnommé « Mapskartel » sur Snapchat se déplace ainsi à vélo dans les villages pour filmer l’intérieur des maisons et donner des nouvelles aux familles.
L’angoisse de l’attente et de l’inconnu
Pour Assani Chamssidine, président de l’Union des associations mahoraises en Gironde, l’un des principaux défis est de savoir ce qui se passe sur place : « On s’inquiète beaucoup pour nos familles ». Son association se mobilise depuis Bordeaux en partageant le moindre fragment d’information obtenu.
On a eu des nouvelles du village de Ouangani, là où il y a ma mère. Tout va bien, il n’y a pas de victimes, juste des dommages matériels. On l’a mis dans notre groupe de discussion pour informer le maximum de monde.
Assani Chamssidine
Il souligne cependant que la situation sur place peut encore évoluer et que Mayotte reste « coupée du monde ». L’entraide via les réseaux sociaux apparaît ainsi comme le meilleur moyen de garder un lien vital avec l’île meurtrie.
Une solidarité multiforme qui s’organise
Au-delà de la quête d’informations, les associations de la diaspora mahoraise se rassemblent pour mettre en place une aide concrète. L’Union des associations mahoraises en Gironde prévoit ainsi d’accompagner les étudiants originaires de Mayotte installés en métropole, très inquiets pour leurs familles et potentiellement impactés financièrement.
Un soutien psychologique et une aide financière seront proposés, en collaboration avec les acteurs locaux comme le Crous. Un appel aux dons est également en préparation. Sur les réseaux, l’ancien footballeur professionnel Toifilou Maoulida, originaire d’un village ravagé par le cyclone, a lui aussi lancé un vibrant appel à la solidarité nationale envers Mayotte et ses habitants.
Face à l’ampleur de la catastrophe, les Mahorais de métropole se serrent les coudes et se mobilisent sans relâche pour apporter leur aide à ce département français ultramarin, malgré la distance. Une vague de solidarité et de générosité qui ne fait que commencer et qui sera plus que jamais nécessaire pour permettre à Mayotte de se relever.
On a eu des nouvelles du village de Ouangani, là où il y a ma mère. Tout va bien, il n’y a pas de victimes, juste des dommages matériels. On l’a mis dans notre groupe de discussion pour informer le maximum de monde.
Assani Chamssidine
Il souligne cependant que la situation sur place peut encore évoluer et que Mayotte reste « coupée du monde ». L’entraide via les réseaux sociaux apparaît ainsi comme le meilleur moyen de garder un lien vital avec l’île meurtrie.
Une solidarité multiforme qui s’organise
Au-delà de la quête d’informations, les associations de la diaspora mahoraise se rassemblent pour mettre en place une aide concrète. L’Union des associations mahoraises en Gironde prévoit ainsi d’accompagner les étudiants originaires de Mayotte installés en métropole, très inquiets pour leurs familles et potentiellement impactés financièrement.
Un soutien psychologique et une aide financière seront proposés, en collaboration avec les acteurs locaux comme le Crous. Un appel aux dons est également en préparation. Sur les réseaux, l’ancien footballeur professionnel Toifilou Maoulida, originaire d’un village ravagé par le cyclone, a lui aussi lancé un vibrant appel à la solidarité nationale envers Mayotte et ses habitants.
Face à l’ampleur de la catastrophe, les Mahorais de métropole se serrent les coudes et se mobilisent sans relâche pour apporter leur aide à ce département français ultramarin, malgré la distance. Une vague de solidarité et de générosité qui ne fait que commencer et qui sera plus que jamais nécessaire pour permettre à Mayotte de se relever.
