La flotte du Vendée Globe vient de perdre un nouveau concurrent. Szabolcs Weöres, le skipper hongrois qui fermait la marche, a annoncé ce lundi soir qu’il jetait l’éponge. Une décision douloureuse pour ce marin de 41 ans qui rêvait de réaliser son tour du monde mais que les avaries ont fini par rattraper.
Un hauban cassé, impossible à réparer
C’est samedi dernier, alors qu’il naviguait à 700 milles du cap de Bonne-Espérance, porte d’entrée vers les mers du Sud, que Szabolcs Weöres a découvert la casse d’un de ses haubans. Ces câbles qui maintiennent le mât sont essentiels pour assurer la solidité du gréement. Malgré tous ses efforts, le Hongrois n’est pas parvenu à stabiliser son mât et le risque de démâtage devenait trop grand pour continuer l’aventure.
C’est une des décisions les plus difficiles de ma vie. J’ai travaillé si dur pendant des années pour arriver au départ avec le rêve de finir ce voyage incroyable. Abandonner maintenant, c’est particulièrement douloureux.
confie Szabolcs Weöres à l’organisation de la course
Quatrième abandon sur ce Vendée Globe
Le Hongrois, qui participait à son premier Vendée Globe, avait déjà été victime d’une avarie mi-novembre qui l’avait contraint à s’arrêter aux Canaries pour réparer ses voiles. Reparti bon dernier, il n’aura donc jamais réussi à refaire son retard. Son abandon porte à quatre le nombre de concurrents qui ont dû renoncer depuis le départ de la course :
- Maxime Sorel (V and B – Monbana – Mayenne)
- Louis Burton (Bureau Vallée)
- La Britannique Pip Hare, qui a démâté dimanche
- Et donc Szabolcs Weöres
Émotion et déception
Malgré la déception, le skipper hongrois peut être fier de son parcours. Engagé sur un voilier de la génération 2008, il a réussi à boucler plus de la moitié de ce tour du monde en solitaire, réputé comme l’Everest des mers. Preuve de sa ténacité et de sa détermination.
Mais sur un Vendée Globe, les rêves de grands larges se heurtent souvent à la dure réalité de la course au large. Avaries, blessures, fatigue extreme… Les obstacles sont nombreux pour ces marins qui défient les éléments pendant des mois. Et parfois, il faut savoir renoncer pour ne pas mettre sa vie en danger.
Szabolcs Weöres devrait rejoindre Le Cap en Afrique du Sud dès mardi. Un retour à terre forcément amer. Mais le Hongrois ne devrait pas en rester là. Son rêve de Vendée Globe est sans doute déjà reparti. En attendant une prochaine édition où la chance lui sourira peut-être enfin.