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Procès des Viols de Mazan : Dominique Pelicot Prend la Parole une Dernière Fois

Au dernier jour du procès des viols de Mazan, l'accusé principal Dominique Pelicot a pris une dernière fois la parole devant la cour. Ses mots clés : regrets, honte, privation de liberté, présomption d'innocence bafouée. Un discours qui sonne comme...

En ce lundi 16 décembre, dernier jour du très médiatisé procès des viols de Mazan, les 51 accusés ont eu une ultime occasion de s’exprimer devant la cour criminelle du Vaucluse. Le principal mis en cause, Dominique Pelicot, a saisi cette opportunité pour livrer un message chargé d’émotion, oscillant entre regrets et volonté de se défendre une dernière fois.

« Je voudrais dire à toute ma famille que je les aime »

C’est par ces mots que Dominique Pelicot a entamé sa déclaration finale. Celui que certains médias ont surnommé « l’ogre » ou le « monstre » de Mazan a tenu à saluer « le courage » de son ex-femme Gisèle Pelicot, avant d’exprimer ses regrets :

Je regrette ce que j’ai fait, de les avoir fait souffrir depuis quatre ans, je leur demande pardon.

L’accusé est aussi revenu sur les conditions de son procès et la façon dont il a été perçu. Il a évoqué une « honte intérieure », une « carapace » qu’il s’est forgé en prison pour survivre. Des propos peut-être destinés à humaniser son image après des semaines de débats où il a été dépeint comme un prédateur sexuel manipulateur.

« J’ai payé ma dette envers la prison, jamais envers ma famille »

Dominique Pelicot a également remercié son avocate, Me Béatrice Zavarro, qui l’aurait « empêché à plusieurs reprises de lâcher la rampe ». Une allusion probable à des pensées suicidaires face à l’ampleur de l’affaire et de ses conséquences.

Mais celui qui est accusé d’avoir drogué et violé de nombreuses femmes, dont certaines en réunion, n’a pas manqué de clamer son innocence une ultime fois. Il a affirmé avoir « payé sa dette envers la prison », mais « jamais envers sa famille », la « privation de ne plus voir les siens » étant selon lui « pire que la privation de liberté ».

La présomption d’innocence « bafouée » selon Pelicot

Enfin, Dominique Pelicot a dénoncé une présomption d’innocence qu’il juge « bafouée » dans ce procès :

On a dit beaucoup de choses sur moi. On m’a affublé de titres. […] On a parlé de présomption d’innocence. J’ai l’impression que vous l’avez bafouée, en parlant d’affaires extérieures. J’en conclus qu’ici, tous sont coupables.

Des propos qui font écho aux nombreux débats ayant agité ce procès hors norme, qualifié de « procès pour l’Histoire ». Entre la pression médiatique, le nombre d’accusés et de parties civiles, et la gravité des faits reprochés, la tenue d’un procès équitable s’est avérée être un véritable défi.

Derniers mots avant le verdict

Après cette ultime prise de parole des accusés, la cour criminelle du Vaucluse doit désormais se retirer pour délibérer. Le verdict très attendu dans ce procès des viols de Mazan devrait être rendu dans les prochaines heures ou jours.

Un procès qui aura marqué les esprits par son ampleur, sa durée et les questions de société qu’il soulève. Les derniers mots de Dominique Pelicot, entre regrets affichés et volonté de se défendre jusqu’au bout, reflètent toute la complexité de cette affaire hors du commun qui touche à sa fin.

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