L’athlétisme français s’apprête à vivre une petite révolution. Samedi dernier, Jean Gracia a été élu nouveau président de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA), succédant ainsi à André Giraud qui était en poste depuis 2016. Ce changement à la tête de l’instance dirigeante du premier sport olympique s’accompagnera dans les prochaines semaines de plusieurs nominations clés, à commencer par celle d’un nouveau directeur général.
Un nouveau visage pour incarner la FFA
Avec l’arrivée de Jean Gracia aux commandes, c’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour l’athlétisme tricolore. L’ancien sprinteur de 59 ans, qui fut également DTN adjoint de la FFA de 2009 à 2017, entend insuffler un vent de renouveau et de dynamisme au sein de la fédération. Pour l’épauler dans cette tâche, il souhaite s’entourer d’une équipe renouvelée, à commencer par le poste stratégique de directeur général.
Souad Rochdi sur le départ
D’après nos informations, Souad Rochdi, l’actuelle directrice générale en poste depuis 2021, ne sera pas reconduite dans ses fonctions par Jean Gracia. Elle aurait pourtant souhaité poursuivre sa mission si Philippe Lamblin, l’un des trois candidats à la présidence avec Gracia et Bertrand Hozé, avait été élu. Mais le nouveau patron de la FFA a visiblement d’autres plans en tête pour ce poste clé.
Jérôme Villon pressenti
Selon plusieurs sources concordantes, Jean Gracia aurait un profil bien précis en tête pour succéder à Souad Rochdi : celui de Jérôme Villon, l’actuel directeur général de la Ligue Auvergne Rhône-Alpes d’Athlétisme. Âgé de 53 ans, cet ancien athlète spécialiste du 400 m haies s’est forgé une solide expérience dans les arcanes du monde fédéral. Sa connaissance pointue des rouages de l’athlétisme et son expertise en termes de développement et de structuration en font un candidat de choix aux yeux du nouveau président.
L’avenir du DTN en suspens
Autre poste stratégique qui suscite de nombreuses interrogations : celui de Directeur Technique National (DTN). Actuellement occupée par Patrick Ranvier depuis fin 2021, cette fonction pourrait elle aussi connaître un changement de tête prochainement. D’après certaines indiscrétions, Patrick Ranvier aimerait poursuivre sa mission mais rien n’est encore acté. Jean Gracia a indiqué avoir « déjà rencontré un certain nombre de personnes » l’ayant contacté pour ce poste. Affaire à suivre donc dans les prochaines semaines.
Redynamiser l’athlétisme français
Au-delà des questions de personnes, l’enjeu majeur pour la nouvelle équipe qui se met en place à la FFA sera de redynamiser l’athlétisme français et de lui redonner des couleurs après une année 2024 décevante. Avec notamment une Olympiade de Paris qui n’a pas répondu aux attentes en termes de médailles. Jean Gracia et son futur staff devront trouver les ressorts pour remotiver les troupes et préparer l’avenir.
« Nous devons faire preuve d’audace et d’innovation pour relancer la machine et performer durablement »
– Jean Gracia, nouveau président de la FFA.
Parmi les chantiers qui attendent la nouvelle équipe dirigeante : la formation des jeunes, le développement de la pratique, la recherche de nouveaux talents, l’accompagnement de la haute performance, la féminisation des instances ou encore la valorisation de l’athlétisme. Avec en ligne de mire les prochains Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028 qui doivent servir d’objectif pour briller à nouveau sur la scène internationale.
Nul doute que Jean Gracia, fort de sa légitimité de président tout juste élu, saura s’appuyer sur un directeur général et un DTN en phase avec sa vision pour insuffler une nouvelle dynamique. L’athlétisme français a plus que jamais besoin d’un électrochoc pour retrouver son lustre d’antan et faire vibrer le public. Le défi s’annonce passionnant pour cette nouvelle équipe qui aura à coeur de réussir son pari.
Les autres challenges qui attendent la FFA
Au-delà du sportif, la fédération devra aussi faire face à plusieurs défis d’ordre structurel et financier dans les années à venir :
- Renforcer l’assise financière de la FFA en attirant de nouveaux partenaires et en diversifiant les sources de revenus
- Améliorer la visibilité de l’athlétisme dans les médias et auprès du grand public pour susciter plus d’engouement
- Rénover et moderniser les infrastructures (stades, pistes, salles) pour offrir des conditions de pratique optimales
- Miser sur le digital et l’innovation pour mieux promouvoir la discipline et interagir avec les fans
Autant de chantiers passionnants et stimulants qui attendent Jean Gracia et ses équipes pour replacer l’athlé français sur une dynamique positive. La tâche s’annonce ardue mais le challenge promet d’être exaltant. Une nouvelle page s’ouvre pour ce sport roi des Jeux Olympiques. Reste désormais à l’écrire de la plus belle des manières pour continuer à rêver et à vibrer devant les exploits de nos champions !