Alors que les conséquences du changement climatique se font de plus en plus tangibles à travers le monde, la Bosnie-Herzégovine n’est pas épargnée par cette tendance alarmante. En effet, selon les données communiquées par l’Institut de météorologie de Sarajevo ce vendredi, l’année 2024 s’inscrit d’ores et déjà comme la plus chaude jamais enregistrée dans le pays, avec des températures moyennes surpassant de 0,5°C à 1°C celles de 2023, qui détenait jusque-là ce triste record.
Une troisième année consécutive de chaleur extrême
Dzenan Zulum, météorologue à l’Institut, a souligné qu’il s’agissait de « la troisième année consécutive la plus chaude à Sarajevo et dans la plupart des régions du pays », confirmant ainsi une tendance lourde au réchauffement climatique dans les Balkans. Concrètement, la température moyenne devrait atteindre environ 17,5°C à 17,6°C à Mostar (sud), soit une hausse de 0,7°C à 0,8°C par rapport à 2023, tandis qu’à Sarajevo, elle devrait se situer autour de 12,9°C ou 13°C, soit « environ un degré de plus » que l’année précédente.
Des anomalies saisonnières de plus en plus marquées
Si l’Institut ne calcule pas de température moyenne nationale, M. Zulum a néanmoins souligné que « les températures ont été sensiblement plus importantes par rapport à la moyenne dans l’ensemble de la Bosnie-Herzégovine ». C’est en hiver que ce phénomène s’est fait le plus remarquer, avec une température moyenne en février « de plus de 5°C supérieure à la moyenne dans certaines régions », suivi d’un été « particulièrement chaud », marqué par un « décalage d’environ 4°C par rapport à la température moyenne ». Seul le mois de novembre a fait exception, avec des températures plus fraîches que la normale.
Sécheresse et déficit de précipitations
Outre ces températures anormalement élevées, la Bosnie-Herzégovine a également souffert d’un important déficit de précipitations en 2024. Comme l’explique le météorologue : « A cause de ces températures hautes il n’y a pas eu de neige (en début d’année), alors que même les précipitations tout au long de l’année étaient en dessous de la moyenne », engendrant ainsi une sécheresse marquée sur l’ensemble du territoire.
Un phénomène global aux conséquences planétaires
Malheureusement, la situation en Bosnie-Herzégovine n’est que le reflet d’une tendance mondiale. Selon les données publiées début novembre par le service européen Copernicus, l’année 2024 sera très probablement l’année la plus chaude jamais enregistrée à l’échelle de la planète, et la première à dépasser de 1,5°C les températures moyennes de l’ère préindustrielle (1850-1900). Un triste record, qui fait suite à celui déjà établi en 2023.
Causé par les émissions de gaz à effet de serre et l’activité humaine, le réchauffement climatique a augmenté l’intensité, la durée et la fréquence des canicules.
Extrait de l’article original, Agence France-Presse
Face à ce constat alarmant, il est plus que jamais urgent d’agir pour tenter d’enrayer ce phénomène aux conséquences potentiellement dévastatrices. Car comme le montre l’exemple de la Bosnie-Herzégovine, aucune région du globe n’est à l’abri des effets du changement climatique, qui menace non seulement nos écosystèmes, mais aussi notre mode de vie et notre avenir commun.