Une information choc vient d’être révélée par les services de renseignement militaire ukrainien (GUR). Selon eux, au moins 30 soldats nord-coréens auraient été tués ou blessés ce week-end alors qu’ils combattaient aux côtés de l’armée russe dans la région de Koursk, partiellement occupée par les forces de Kiev depuis le mois d’août.
D’après le GUR, ces pertes qualifiées « d’importantes » se seraient produites lors d’affrontements près des villages de Plekhovo, Vorojba et Martynovka. Une information qui vient confirmer les soupçons des Occidentaux quant à l’envoi de plusieurs milliers de soldats nord-coréens en Russie ces dernières semaines pour appuyer l’effort de guerre de Moscou.
Un déploiement inédit qui soulève des questions
Si le Kremlin a jusqu’ici éludé les questions sur le sujet, refusant de confirmer ces informations, Pyongyang est resté tout aussi silencieux. Ni confirmation, ni démenti de ce déploiement sans précédent de troupes nord-coréennes sur un théâtre d’opérations extérieur.
Pourtant, selon des sources diplomatiques russes, les deux pays auraient signé ces derniers mois un accord de défense mutuelle, entré en vigueur début décembre. Un pacte qui prévoit notamment en son article 4 « une aide militaire immédiate » en cas d’agression armée par des pays tiers.
L’Ukraine accuse et s’inquiète
Côté ukrainien, le président Volodymyr Zelensky a pointé du doigt samedi la présence de troupes nord-coréennes menant « des assauts » dans la région de Koursk, accusant Moscou de franchir « une autre étape » dans cette guerre. Kiev a d’ailleurs averti que la Russie avait massé quelque 50.000 hommes, dont plusieurs milliers de Nord-Coréens, dans le but de reprendre le contrôle total de cette zone frontalière stratégique.
Fin novembre, le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin avait quant à lui estimé à environ 10.000 le nombre de soldats nord-coréens présents dans la région de Koursk.
Une source proche du dossier
Un soutien en échange d’une aide vitale
Mais pourquoi un tel engagement de la Corée du Nord au côté de son allié russe ? Selon des responsables sud-coréens et un institut de recherche, la réponse se trouverait dans l’aide substantielle fournie en retour par Moscou. Du carburant, des missiles antiaériens et une assistance économique précieuse pour le régime de Pyongyang, étranglé par les sanctions internationales.
Des allégations que la Russie s’est bien gardée de commenter, tout comme elle reste mutique sur l’ampleur réelle des pertes subies par son allié asiatique en Ukraine. Au moment où les forces de Kiev intensifient leur contre-offensive, la vérité sur cet engagement nord-coréen risque pourtant d’éclater au grand jour.
