Dimanche soir, le choc de la 15e journée de Ligue 1 entre le PSG et l’Olympique Lyonnais a été brièvement interrompu en seconde période en raison de chants insultants entonnés par une partie des supporters parisiens. Un épisode qui s’ajoute aux récents débordements constatés dans les stades et pourrait valoir une nouvelle sanction au club de la capitale.
Interruption temporaire suite aux chants insultants
La rencontre entre le leader parisien et son dauphin lyonnais a connu un incident notable peu après la mi-temps. Des chants injurieux visant les Lyonnais sont en effet descendus des travées du virage Auteuil, fief du Collectif Ultras Paris (CUP). Face à la persistance de ces provocations verbales, l’arbitre a été contraint d’interrompre temporairement la partie aux alentours de la 55e minute.
Le capitaine parisien Achraf Hakimi s’est alors approché du virage pour tenter de raisonner les supporters, pendant que le speaker du Parc des Princes lançait des appels au calme, menaçant d’un arrêt définitif du match en cas de récidive. Après quelques minutes de flottement, le jeu a pu reprendre sans autre incident majeur à déplorer.
Le PSG déjà sanctionné pour des faits similaires
Si l’interruption n’a été que de courte durée, elle rappelle que le PSG reste sous la menace d’une sanction de la Ligue de football professionnel (LFP). Le club parisien a en effet été sanctionné fin octobre d’une fermeture partielle de la tribune Auteuil pour un match, après des chants homophobes entonnés pendant plusieurs minutes par des ultras lors de la réception de Strasbourg.
Bien que le club condamne fermement ce type de comportement, force est de constater qu’une frange des ultras continue de causer du tort à son image.
Un proche du club parisien
Cette sanction, déjà effective lors de la venue de Toulouse le 22 novembre, pourrait être alourdie si la commission de discipline de la LFP venait à se saisir de ces nouveaux débordements verbaux. Le PSG se retrouve une nouvelle fois confronté aux agissements problématiques d’une minorité de ses supporters les plus fervents.
Hakimi et le PSG réagissent, les ultras mis en cause
L’intervention du capitaine parisien Achraf Hakimi, qui n’a pas hésité à aller au contact des ultras pour tenter de les raisonner, témoigne de la volonté du PSG de responsabiliser ses joueurs face à ce type d’incidents. Un signal fort envoyé par l’international marocain, très apprécié du public parisien.
De son côté, le club a rapidement réagi via un communiqué officiel publié dès la fin de la rencontre :
Le Paris Saint-Germain condamne fermement les chants insultants ayant conduit à l’interruption momentanée de la rencontre face à l’Olympique Lyonnais. Le club rappelle que ce type de comportement n’a pas sa place dans un stade et œuvre au quotidien pour promouvoir le respect et la tolérance.
Communiqué officiel du PSG
Mais le mal semble plus profond, touchant en particulier le Collectif Ultras Paris, principal groupe de supporters mis en cause. Dissous en 2010 après la mort d’un supporter, le CUP avait été de nouveau autorisé en 2016. Mais les récents incidents interrogent sur la capacité de ce groupe à contenir les débordements verbaux et comportementaux d’une partie de ses membres.
Une image écornée malgré les résultats sportifs
Au-delà de la gestion délicate de ses supporters ultras, c’est l’image globale du PSG qui se trouve une nouvelle fois écornée par ce type d’incidents à répétition. Malgré des résultats sportifs flatteurs, avec une confortable avance en tête de la Ligue 1 et un parcours sans faute en Ligue des Champions, le club de la capitale peine à se défaire d’une réputation sulfureuse.
Pourtant, les efforts consentis ces dernières années pour promouvoir le fair-play et la tolérance sont réels, avec de nombreuses campagnes de sensibilisation menées auprès du grand public et dans les tribunes du Parc des Princes. Mais la persistance de ce noyau dur de supporters incontrôlables parasite le message et fragilise les acquis.
La direction du PSG semble consciente de l’enjeu et multiplie les prises de parole fermes à l’encontre des fauteurs de trouble. Reste à savoir si ces mises en garde seront suffisantes pour assainir durablement l’ambiance dans les tribunes parisiennes, et redorer le blason d’un club qui aspire à rayonner sportivement et humainement au plus haut niveau.