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Cyclone Chido à Mayotte : Un bilan humain et matériel dramatique

Le terrifiant cyclone Chido a frappé Mayotte de plein fouet, semant chaos et désolation. Un lourd bilan humain et des dégâts considérables. Les secours s'activent dans un décor apocalyptique pour venir en aide aux milliers de sinistrés. L'archipel sous le choc...

Un véritable cauchemar. Voilà comment résumer le passage du terrifiant cyclone Chido qui a balayé l’archipel de Mayotte ce week-end. Avec des rafales de vent à plus de 220 km/h, le phénomène cyclonique d’une intensité exceptionnelle a tout ravagé sur son passage, ne laissant que ruines et désolation. Un décor apocalyptique pour les habitants de ce département français de l’océan Indien, le plus pauvre de France.

Un bilan humain dramatique qui ne cesse de s’alourdir

Selon un décompte encore très provisoire communiqué par une source sécuritaire, le cyclone Chido aurait fait au moins 14 morts à Mayotte. Un lourd tribut qui risque malheureusement de s’alourdir dans les prochains jours au fur et à mesure que les secours progresseront dans les décombres.

D’après le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, l’hôpital local a déjà pris en charge 9 blessés graves et 246 blessés plus légers. Des chiffres qui donnent une idée de l’ampleur du drame humain qui se joue actuellement sur l’île. Toutes les équipes médicales sont mobilisées pour faire face à l’afflux de victimes.

Des dégâts matériels considérables

Au-delà du terrible bilan humain, c’est toute l’île de Mayotte qui se retrouve dévastée par la furie des éléments. « L’hôpital est touché, les écoles sont touchées. Des maisons sont totalement dévastées. Le phénomène n’a rien épargné sur son passage », a décrit avec émotion le maire de Mamoudzou.

Les vents d’une violence inouïe ont tout emporté : cases anéanties, toitures arrachées, arbres déracinés, poteaux électriques et pylônes téléphoniques à terre… c’est un véritable chaos qui règne sur l’île au lendemain du cyclone. L’habitat précaire, qui concerne environ un tiers des 320 000 habitants, a été soufflé. Un sinistre constat dressé par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, attendu sur place lundi pour constater l’étendue des dégâts.

Il ne reste rien des bidonvilles.

Ibrahim, habitant de Mayotte

La peur a poussé certains à rester dans les bidonvilles

Malgré les appels des autorités à se mettre à l’abri, de nombreux sans-papiers vivant dans les bidonvilles ont préféré rester sur place, craignant que les centres d’hébergement ne soient en réalité un piège pour les expulser. Une peur qui leur aura été fatale. « Quand ils ont vu l’intensité du phénomène, ils ont commencé à paniquer, à chercher où se réfugier. Mais c’était déjà trop tard, les tôles commençaient à s’envoler », a déploré Ousseni Balahachi, infirmier à la retraite.

Une population sous le choc et des communications très difficiles

Au lendemain de la catastrophe, l’heure est à la sidération pour la population mahoraise. Confinés chez eux, privés d’eau et d’électricité, les habitants peinent encore à réaliser l’ampleur des dégâts. Dans ce contexte, les communications restent très compliquées, rendant difficile le recensement précis des victimes, d’autant que la tradition musulmane voudrait que les morts soient enterrés rapidement.

Une mobilisation des secours d’urgence

Face à l’ampleur de la catastrophe, c’est une véritable course contre la montre qui est engagée pour porter secours aux milliers de sinistrés. Le préfet de La Réunion, en charge de la zone de défense et de sécurité du sud de l’océan Indien, a activé une cellule de crise dès dimanche matin pour coordonner les opérations.

Des renforts de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers de métropole sont attendus en urgence, ainsi que du matériel et des équipes médicales acheminés par pont aérien et maritime. Un premier avion chargé de fret humanitaire devrait atterrir dans la journée de lundi sur l’aéroport de Pamandzi. Mayotte aura besoin de toute la solidarité nationale pour se relever de ce drame.

Après avoir semé le chaos à Mayotte, le cyclone Chido a poursuivi sa route meurtrière en frappant le nord du Mozambique dimanche matin, épargnant miraculeusement l’archipel des Comores voisin. Un phénomène d’une rare intensité qui soulève à nouveau la question du dérèglement climatique et des catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et violentes qui frappent les zones les plus vulnérables de la planète. Une menace qui pèse comme une épée de Damoclès sur ces petits territoires insulaires.

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