En cette fin d’année 2024, un vent de changement souffle sur la Grèce. Le pays s’apprête à adopter un budget de défense presque doublé, une décision lourde de sens dans un contexte de tensions persistantes avec son voisin et rival historique, la Turquie. Mais quels sont les enjeux de ce choix stratégique ? Plongeons dans les coulisses du Parlement grec pour en savoir plus.
Un budget défense en nette augmentation
D’après des sources proches du dossier, les dépenses du ministère grec de la Défense devraient atteindre la somme colossale de 6,13 milliards d’euros en 2025, contre 3,6 milliards d’euros précédemment. Une hausse spectaculaire de près de 73% qui témoigne des priorités du gouvernement en matière de sécurité nationale.
Le ministre de l’Économie et des Finances, Kostis Hatzidakis, a justifié cette augmentation par les défis auxquels le pays est confronté, en particulier dans ses relations tumultueuses avec la Turquie. Il a souligné le volume impressionnant des dépenses militaires turques, estimées à 26,8 milliards d’euros, soit 14 fois plus que la Grèce.
Une restructuration en profondeur des forces armées
Pour faire face à ces menaces, la Grèce a entrepris une refonte radicale de son appareil militaire. Parmi les principaux changements figure la création d’un dôme de défense anti-aérienne et anti-drone couvrant l’ensemble du territoire. L’objectif : combler le déficit de financement accumulé pendant la crise de la dette et moderniser un arsenal vieillissant.
Le pays est-il menacé ? Et de qui vient la principale menace pour le pays ?
Nikos Dendias, ministre grec de la Défense
Cette restructuration passe également par des économies et l’abandon d’armes anciennes au profit de drones et de technologies de pointe. Des leçons tirées de la guerre en Ukraine qui montrent l’importance d’une défense moderne et agile face aux nouvelles formes de conflits.
Un budget qui divise l’opinion
Si les principaux partis d’opposition, le Pasok, Syriza et Solution hellénique, ont annoncé qu’ils voteraient en faveur de ce budget défense, la question divise l’opinion publique. Certains s’interrogent sur la nécessité de telles dépenses dans un pays encore fragilisé par la crise économique et où les besoins sociaux restent importants.
D’autres y voient un mal nécessaire face à l’attitude agressive de la Turquie, qui multiplie les provocations en mer Égée et en Méditerranée orientale. Un sentiment renforcé par les récentes déclarations belliqueuses du président turc Recep Tayyip Erdoğan à l’égard d’Athènes.
Un message fort envoyé à la Turquie
Au-delà de l’aspect purement militaire, ce budget défense record est aussi un message politique fort envoyé à Ankara. La Grèce entend montrer qu’elle est prête à défendre sa souveraineté et ses intérêts par tous les moyens, y compris la force si nécessaire. Une manière de dissuader son voisin de toute velléité d’agression.
Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits ou si elle risque au contraire d’attiser les tensions dans une région déjà explosive. Certains observateurs craignent une escalade militaire incontrôlée entre les deux pays, aux conséquences potentiellement désastreuses pour la stabilité régionale.
Un choix crucial pour l’avenir de la Grèce
Ce quasi-doublement du budget de la défense grecque est donc un choix lourd de sens, qui engagera le pays pour les années à venir. Un pari risqué mais jugé nécessaire par le gouvernement pour garantir la sécurité et la souveraineté nationales face à un voisin imprévisible et menaçant.
Les débats passionnés qui agitent le Parlement et la société grecque autour de cette question montrent l’importance des enjeux. Au-delà des clivages politiques, c’est l’avenir même de la Grèce et sa place sur l’échiquier géopolitique régional qui se jouent.
Une chose est sûre : le vote de ce budget défense par les députés grecs marquera un tournant majeur dans les relations déjà tendues entre Athènes et Ankara. Un tournant dont les répercussions se feront sentir bien au-delà des frontières des deux pays. L’Europe et le monde retiennent leur souffle.
Si les principaux partis d’opposition, le Pasok, Syriza et Solution hellénique, ont annoncé qu’ils voteraient en faveur de ce budget défense, la question divise l’opinion publique. Certains s’interrogent sur la nécessité de telles dépenses dans un pays encore fragilisé par la crise économique et où les besoins sociaux restent importants.
D’autres y voient un mal nécessaire face à l’attitude agressive de la Turquie, qui multiplie les provocations en mer Égée et en Méditerranée orientale. Un sentiment renforcé par les récentes déclarations belliqueuses du président turc Recep Tayyip Erdoğan à l’égard d’Athènes.
Un message fort envoyé à la Turquie
Au-delà de l’aspect purement militaire, ce budget défense record est aussi un message politique fort envoyé à Ankara. La Grèce entend montrer qu’elle est prête à défendre sa souveraineté et ses intérêts par tous les moyens, y compris la force si nécessaire. Une manière de dissuader son voisin de toute velléité d’agression.
Reste à savoir si cette stratégie portera ses fruits ou si elle risque au contraire d’attiser les tensions dans une région déjà explosive. Certains observateurs craignent une escalade militaire incontrôlée entre les deux pays, aux conséquences potentiellement désastreuses pour la stabilité régionale.
Un choix crucial pour l’avenir de la Grèce
Ce quasi-doublement du budget de la défense grecque est donc un choix lourd de sens, qui engagera le pays pour les années à venir. Un pari risqué mais jugé nécessaire par le gouvernement pour garantir la sécurité et la souveraineté nationales face à un voisin imprévisible et menaçant.
Les débats passionnés qui agitent le Parlement et la société grecque autour de cette question montrent l’importance des enjeux. Au-delà des clivages politiques, c’est l’avenir même de la Grèce et sa place sur l’échiquier géopolitique régional qui se jouent.
Une chose est sûre : le vote de ce budget défense par les députés grecs marquera un tournant majeur dans les relations déjà tendues entre Athènes et Ankara. Un tournant dont les répercussions se feront sentir bien au-delà des frontières des deux pays. L’Europe et le monde retiennent leur souffle.
