Dans la grande cour de l’Université de Damas, une scène extraordinaire se déroule en ce dimanche ensoleillé. Des centaines d’étudiants, ivres de joie, piétinent avec ferveur une statue de l’ancien dictateur Hafez al-Assad, symbole d’un pouvoir désormais révolu. « L’ambiance est électrique, tout le monde est heureux, regardez la joie sur les visages », s’exclame Rinad, une étudiante en médecine de 18 ans, qui n’en revient toujours pas.
Une semaine après la chute historique de Bachar al-Assad, le fils du défunt leader qui avait perpétué le règne sans partage de la famille sur la Syrie, les étudiants et écoliers de Damas savourent leur liberté retrouvée. Dans les salles de classe, les cours ont repris dans une atmosphère euphorique, ponctuée de slogans révolutionnaires et de drapeaux aux trois étoiles, emblèmes du soulèvement démocratique de 2011.
« On Se Sent Enfin Libérés! »
« C’est un moment qu’on attendait depuis tellement longtemps. Et puis, il n’y a plus cette statue oppressante qui nous rappelait constamment le joug du régime », confie Yasmine, étudiante en littérature anglaise de 29 ans. Elle n’est pas la seule à exprimer son soulagement. Partout dans la capitale syrienne, des scènes de liesse se multiplient alors que des milliers de jeunes convergent spontanément vers la place des Omeyyades, haut lieu des célébrations depuis la semaine dernière.
« On peut enfin dire ce qu’on pense sans avoir peur. L’avenir de la Syrie s’annonce radieux, avec une place pour toutes les communautés qui avanceront main dans la main »
Yasmine, étudiante à Damas
Écoles Rouvertes, Vie Qui Reprend
Le retour à l’école ne concerne pas seulement les universitaires. Pour la première fois depuis la chute d’Assad le 8 décembre, les écoliers de Damas ont eux aussi repris le chemin des salles de classe. Vêtus de leurs uniformes, arborant fièrement drapeaux révolutionnaires et signes de victoire peints sur les joues, ces enfants symbolisent l’espoir d’une nouvelle génération. « L’école nous a demandé d’envoyer collégiens et lycéens aujourd’hui. Les plus jeunes reprendront dans deux jours », explique Raghida, mère de trois enfants.
Malgré l’enthousiasme ambiant, le retour à la normale se fait progressivement. Selon une source proche du milieu éducatif, le taux de fréquentation ne dépasserait pas les 30% pour l’instant, mais devrait augmenter dans les prochains jours. Dans les rues de la capitale, la vie reprend doucement son cours avec la réouverture des commerces et entreprises. Certaines difficultés persistent néanmoins, comme en témoignent les files d’attente devant les boulangeries et les vendeurs ambulants de bidons d’essence, conséquences des pénuries qui frappent encore le pays.
La Syrie Sur Le Chemin De La Transition
Au-delà de l’euphorie du moment, les défis qui attendent la Syrie sont nombreux. Le pays, miné par une décennie de guerre civile et de dictature, doit désormais reconstruire ses institutions et sa cohésion nationale. Le Premier ministre de transition Mohammad al-Bachir s’est voulu rassurant cette semaine, promettant que la coalition menée par les islamistes modérés de Hayaat Tahrir al-Sham (HTS) garantirait les droits de tous dans un pays multiethnique et multiconfessionnel.
Malgré les incertitudes, l’espoir domine chez les jeunes syriens. Pour eux, la chute du régime marque le début d’une nouvelle ère pleine de promesses. Après des années de répression et de violence, ils rêvent d’une Syrie démocratique, prospère et réconciliée. Un chemin semé d’embûches certes, mais qu’ils sont déterminés à emprunter ensemble, avec toute la fougue et l’optimisme de leur génération.
« Le plus dur est derrière nous. Maintenant, nous allons bâtir un nouveau pays, où chacun aura sa place. C’est notre devoir envers tous ceux qui se sont battus pour notre liberté. »
Ahmad, étudiant en génie civil à Damas
Alors que les étudiants et écoliers savourent leurs retrouvailles dans les cours d’école et les amphis, la Syrie toute entière retient son souffle. Entre craintes et espoirs, le pays s’apprête à tourner l’une des pages les plus sombres de son histoire pour en écrire une nouvelle, celle d’un avenir à réinventer. Et cette jeunesse enthousiaste, unie dans l’adversité, compte bien en être l’avant-garde.
« C’est un moment qu’on attendait depuis tellement longtemps. Et puis, il n’y a plus cette statue oppressante qui nous rappelait constamment le joug du régime », confie Yasmine, étudiante en littérature anglaise de 29 ans. Elle n’est pas la seule à exprimer son soulagement. Partout dans la capitale syrienne, des scènes de liesse se multiplient alors que des milliers de jeunes convergent spontanément vers la place des Omeyyades, haut lieu des célébrations depuis la semaine dernière.
« On peut enfin dire ce qu’on pense sans avoir peur. L’avenir de la Syrie s’annonce radieux, avec une place pour toutes les communautés qui avanceront main dans la main »
Yasmine, étudiante à Damas
Écoles Rouvertes, Vie Qui Reprend
Le retour à l’école ne concerne pas seulement les universitaires. Pour la première fois depuis la chute d’Assad le 8 décembre, les écoliers de Damas ont eux aussi repris le chemin des salles de classe. Vêtus de leurs uniformes, arborant fièrement drapeaux révolutionnaires et signes de victoire peints sur les joues, ces enfants symbolisent l’espoir d’une nouvelle génération. « L’école nous a demandé d’envoyer collégiens et lycéens aujourd’hui. Les plus jeunes reprendront dans deux jours », explique Raghida, mère de trois enfants.
Malgré l’enthousiasme ambiant, le retour à la normale se fait progressivement. Selon une source proche du milieu éducatif, le taux de fréquentation ne dépasserait pas les 30% pour l’instant, mais devrait augmenter dans les prochains jours. Dans les rues de la capitale, la vie reprend doucement son cours avec la réouverture des commerces et entreprises. Certaines difficultés persistent néanmoins, comme en témoignent les files d’attente devant les boulangeries et les vendeurs ambulants de bidons d’essence, conséquences des pénuries qui frappent encore le pays.
La Syrie Sur Le Chemin De La Transition
Au-delà de l’euphorie du moment, les défis qui attendent la Syrie sont nombreux. Le pays, miné par une décennie de guerre civile et de dictature, doit désormais reconstruire ses institutions et sa cohésion nationale. Le Premier ministre de transition Mohammad al-Bachir s’est voulu rassurant cette semaine, promettant que la coalition menée par les islamistes modérés de Hayaat Tahrir al-Sham (HTS) garantirait les droits de tous dans un pays multiethnique et multiconfessionnel.
Malgré les incertitudes, l’espoir domine chez les jeunes syriens. Pour eux, la chute du régime marque le début d’une nouvelle ère pleine de promesses. Après des années de répression et de violence, ils rêvent d’une Syrie démocratique, prospère et réconciliée. Un chemin semé d’embûches certes, mais qu’ils sont déterminés à emprunter ensemble, avec toute la fougue et l’optimisme de leur génération.
« Le plus dur est derrière nous. Maintenant, nous allons bâtir un nouveau pays, où chacun aura sa place. C’est notre devoir envers tous ceux qui se sont battus pour notre liberté. »
Ahmad, étudiant en génie civil à Damas
Alors que les étudiants et écoliers savourent leurs retrouvailles dans les cours d’école et les amphis, la Syrie toute entière retient son souffle. Entre craintes et espoirs, le pays s’apprête à tourner l’une des pages les plus sombres de son histoire pour en écrire une nouvelle, celle d’un avenir à réinventer. Et cette jeunesse enthousiaste, unie dans l’adversité, compte bien en être l’avant-garde.