C’est un ballet de consultations qui s’ouvre à Matignon. Tout juste nommé Premier ministre par Emmanuel Macron, François Bayrou s’attelle à une tâche herculéenne : former un nouveau gouvernement, susceptible d’échapper à une motion de censure à l’Assemblée nationale. Et pour cela, le patron du MoDem va devoir jouer serré et ouvrir le dialogue avec toutes les forces politiques, y compris ses opposants les plus féroces.
Marine Le Pen et Jordan Bardella attendus à Matignon
Ainsi, selon des sources proches de Matignon, François Bayrou recevra dès ce lundi matin Marine Le Pen, cheffe de file des députés RN, et Jordan Bardella, président du parti d’extrême-droite. Le Rassemblement National, qui compte le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée, avait fait chuter le gouvernement de Michel Barnier la semaine dernière. Sa position sera donc clé pour la survie du nouveau gouvernement Bayrou.
Selon nos informations, cette rencontre, prévue à 9h, s’inscrit dans le cadre des consultations des responsables de groupes politiques initiées par François Bayrou ce week-end. Le centriste souhaite prendre le pouls des différentes forces en présence avant de former son gouvernement et de prononcer son discours de politique générale devant le Parlement.
Un « accord de non-censure » à construire
L’enjeu est de taille pour le nouveau Premier ministre. Il lui faut bâtir une majorité, ou à défaut un « accord de non-censure » avec suffisamment de groupes politiques pour se maintenir à Matignon. Un véritable casse-tête au vu de la composition actuelle de l’Assemblée nationale, où aucun camp ne dispose de la majorité absolue.
En recevant en premier Les dirigeants du RN, François Bayrou envoie un signal fort. Il se dit prêt à discuter avec tous, sans exclusive, pour tenter de trouver un terrain d’entente. Une méthode qui tranche avec celle de son prédécesseur Michel Barnier, qui avait toujours refusé de tendre la main à l’extrême-droite.
Les conditions posées par Marine Le Pen
Mais Marine Le Pen ne lui facilitera pas la tâche. La patronne des députés RN a d’ores et déjà prévenu qu’elle poserait ses conditions avant tout accord, même de circonstance. Parmi ses exigences, un changement de cap sur l’immigration et des mesures en faveur du pouvoir d’achat. Des lignes rouges pour le centriste Bayrou.
De source proche de la direction du RN, Marine Le Pen n’entend pas non plus servir de « béquille » à un gouvernement Bayrou, sans contrepartie politique. « Nous ne signerons pas un chèque en blanc », prévient un cadre du parti.
Les autres groupes politiques consultés
Après le RN, François Bayrou enchaînera les entretiens avec les autres groupes politiques, en suivant leur poids à l’Assemblée :
- Les Républicains
- La Nouvelle Union Populaire (LFI, PCF, EELV, PS)
- Les élus MoDem et Horizons
- Le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires)
Des discussions qui s’annoncent serrées, chaque camp espérant arracher des concessions. François Bayrou, lui, espère trouver les ingrédients d’une formule politique inédite. Un défi dans une Assemblée nationale plus fragmentée que jamais.
L’épée de Damoclès d’une dissolution
En cas d’échec des tractations, l’épée de Damoclès d’une dissolution de l’Assemblée nationale plane toujours. Une option qui aurait la faveur du président Macron en cas de blocage persistant, selon certaines indiscrétions de l’Élysée.
Mais d’ici là, François Bayrou espère bien réussir son pari : constituer un gouvernement d’équilibre, capable de dégager des majorités de projet sur les grands dossiers économiques et sociaux. Tout l’enjeu des consultations qui s’ouvrent à Matignon, sous haute tension.
L’enjeu est de taille pour le nouveau Premier ministre. Il lui faut bâtir une majorité, ou à défaut un « accord de non-censure » avec suffisamment de groupes politiques pour se maintenir à Matignon. Un véritable casse-tête au vu de la composition actuelle de l’Assemblée nationale, où aucun camp ne dispose de la majorité absolue.
En recevant en premier Les dirigeants du RN, François Bayrou envoie un signal fort. Il se dit prêt à discuter avec tous, sans exclusive, pour tenter de trouver un terrain d’entente. Une méthode qui tranche avec celle de son prédécesseur Michel Barnier, qui avait toujours refusé de tendre la main à l’extrême-droite.
Les conditions posées par Marine Le Pen
Mais Marine Le Pen ne lui facilitera pas la tâche. La patronne des députés RN a d’ores et déjà prévenu qu’elle poserait ses conditions avant tout accord, même de circonstance. Parmi ses exigences, un changement de cap sur l’immigration et des mesures en faveur du pouvoir d’achat. Des lignes rouges pour le centriste Bayrou.
De source proche de la direction du RN, Marine Le Pen n’entend pas non plus servir de « béquille » à un gouvernement Bayrou, sans contrepartie politique. « Nous ne signerons pas un chèque en blanc », prévient un cadre du parti.
Les autres groupes politiques consultés
Après le RN, François Bayrou enchaînera les entretiens avec les autres groupes politiques, en suivant leur poids à l’Assemblée :
- Les Républicains
- La Nouvelle Union Populaire (LFI, PCF, EELV, PS)
- Les élus MoDem et Horizons
- Le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires)
Des discussions qui s’annoncent serrées, chaque camp espérant arracher des concessions. François Bayrou, lui, espère trouver les ingrédients d’une formule politique inédite. Un défi dans une Assemblée nationale plus fragmentée que jamais.
L’épée de Damoclès d’une dissolution
En cas d’échec des tractations, l’épée de Damoclès d’une dissolution de l’Assemblée nationale plane toujours. Une option qui aurait la faveur du président Macron en cas de blocage persistant, selon certaines indiscrétions de l’Élysée.
Mais d’ici là, François Bayrou espère bien réussir son pari : constituer un gouvernement d’équilibre, capable de dégager des majorités de projet sur les grands dossiers économiques et sociaux. Tout l’enjeu des consultations qui s’ouvrent à Matignon, sous haute tension.