L’année 2024 restera gravée dans les mémoires des passionnés de triathlon français. Après avoir décroché une médaille de bronze historique aux Jeux Olympiques de Paris cet été, Léo Bergère a réalisé un nouvel exploit en montant sur la troisième marche du podium lors des Championnats du monde Ironman 70.3 ce samedi en Nouvelle-Zélande. Une performance remarquable qui confirme son statut de figure majeure de la discipline.
De l’olympisme à l’Ironman, le défi d’une carrière
Passer des épreuves olympiques de triathlon au format Ironman 70.3 en l’espace de quelques mois représente un véritable défi pour tout athlète, même de haut niveau. Les distances sont en effet considérablement rallongées :
- 1,9 km de natation (contre 1,5 km aux JO)
- 90 km de vélo (contre 40 km)
- 21,1 km de course à pied (contre 10 km)
Ce changement requiert une préparation spécifique et une gestion d’effort totalement différente. Il faut être endurant tout en maintenant une intensité élevée pendant plus de 3h30 d’effort continu. Un challenge que Léo Bergère a relevé avec brio.
Une course d’anthologie
Dès la partie natation, le Français s’est mis en évidence en sortant de l’eau dans le groupe de tête. Il a ensuite réalisé une excellente performance sur le parcours vélo très vallonné, limitant l’écart avec les meilleurs spécialistes de la discipline comme le Belge Jelle Geens ou le local Hayden Wilde, récent médaillé d’argent aux JO de Paris derrière Léo Bergère.
Mais c’est sur le semi-marathon final que le tricolore a fait parler son talent. Auteur d’un début de course prudent, il a progressivement accéléré pour venir réaliser une superbe remontée. Dans un final haletant, il est parvenu à décrocher la médaille de bronze, à moins de 3 minutes du vainqueur Jelle Geens. Une performance d’une rare intensité !
Je suis très heureux et fier de ce résultat. Enchaîner les JO et les Mondiaux 70.3 en si peu de temps n’était pas évident. J’ai beaucoup travaillé pour m’adapter aux spécificités de l’Ironman. Ce podium vient récompenser tous ces efforts.
Léo Bergère à l’arrivée
Vers une nouvelle carrière sur Ironman ?
Avec cette médaille de bronze mondiale sur Ironman 70.3, Léo Bergère prouve qu’il a le potentiel pour s’imposer parmi l’élite mondiale sur les courses longue distance. À 26 ans, le tricolore a encore une grande marge de progression et pourrait bien faire de l’ombre aux stars de la spécialité dans les années à venir.
Son profil complet, excellent dans les trois disciplines, est un sérieux atout qu’il devrait pouvoir développer au fur et à mesure qu’il maîtrisera les subtilités de ces formats. Sa capacité à performer d’entrée sur une distance qu’il découvre témoigne d’un potentiel exceptionnel !
D’après une source proche du champion, Léo serait déjà très motivé à l’idée de poursuivre l’aventure Ironman à l’avenir. Mais son horizon immédiat devrait encore être focalisé sur les épreuves olympiques, avec en point d’orgue les Jeux de Los Angeles en 2028, où il visera l’or après le bronze et l’argent déjà décrochés.
Un ambassadeur pour son sport
Au-delà de ses exploits personnels, Léo Bergère contribue par ses performances et son charisme à promouvoir le triathlon auprès du grand public. Sa polyvalence entre les formats olympiques et Ironman permet de mettre en lumière la diversité de la discipline.
Son parcours inspirant, parti de sa Savoie natale pour conquérir les sommets mondiaux, suscite un réel engouement. De plus en plus de pratiquants amateurs sont séduits par le triathlon, attirés par les défis multi-sports. Les clubs enregistrent partout en France une hausse des licenciés, dynamisés par l’exemple de celui qui s’impose comme le leader de l’équipe de France.
Léo est un ambassadeur formidable pour notre discipline. Par ses résultats et son éthique, il contribue à donner une image positive du triathlon et encourage de plus en plus de gens à se lancer.
Un responsable de la Fédération Française de Triathlon
Alors que les exploits s’enchaînent, le phénomène Léo Bergère ne fait que commencer. Celui que certains qualifient déjà de meilleur triathlète français de l’histoire n’a sans doute pas fini de nous surprendre et de nous faire vibrer, sur courte comme sur longue distance. Prochain défi : aller chercher l’or olympique en 2028 ! Rendez-vous est pris.