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La Côte d’Azur face au risque de tsunami dans les prochaines décennies

Et si un tsunami frappait la Côte d'Azur dans les prochaines décennies ? L'Unesco prend ce risque très au sérieux. Découvrez les mesures mises en place par la ville de Cannes pour se préparer au pire et assurer la sécurité de ses habitants et visiteurs.

La magnifique Côte d’Azur, réputée pour ses plages ensoleillées et ses eaux turquoises, pourrait-elle un jour être frappée par un tsunami dévastateur ? C’est le risque pris très au sérieux par l’Unesco, qui estime qu’une telle catastrophe est quasi inévitable sur le littoral du sud-est de la France dans les 30 prochaines années. Face à cette menace, la ville de Cannes se prépare activement.

Un risque réel lié à l’activité sismique en Méditerranée

Selon les scientifiques et un rapport de l’Unesco datant d’il y a dix ans, le risque qu’une déferlante frappe la Côte d’Azur dans les prochaines décennies est très élevé. En cause : l’intense activité sismique dans cette région située entre mer et montagnes. Comme l’explique Bernardo Aliaga, chef du programme tsunami de l’Unesco :

Les failles sont actives en Méditerranée, elles bougent régulièrement. Les probabilités d’un tsunami sont hautes.

Un séisme de magnitude 4,3 a d’ailleurs été enregistré lundi dernier dans les Alpes-de-Haute-Provence, avec des secousses ressenties jusqu’à Nice. Preuve que la menace est bien réelle.

Cannes, seule ville française « tsunami ready »

Face à ce risque, l’Unesco a lancé un plan de prévention mondial. En France, c’est la ville de Cannes qui est la plus avancée. Labellisée « Tsunami Ready » (prête à réagir) depuis l’an dernier, la cité balnéaire continue de sensibiliser ses habitants pour qu’ils sachent comment réagir en cas de raz-de-marée.

Une signalétique permanente a été déployée sur 80% de la commune pour indiquer les zones refuges à rejoindre, situées à minimum 200 mètres du littoral et 5 mètres de hauteur. Des exercices de simulation sont régulièrement organisés, comme jeudi dernier avec des lycéens, pour apprendre les bons réflexes.

« Il n’y a pas de petit tsunami »

Car en cas de tsunami, chaque minute compte. Une vague mettrait un peu plus d’une heure à déferler sur la Côte d’Azur si un séisme était détecté au Maghreb, mais à peine 10 minutes s’il survenait au large de Sanremo en Italie. D’où l’importance d’une réaction rapide comme le souligne le responsable de l’Unesco :

Il n’y a pas de petit tsunami, ni de saison particulière. Un fort courant puissant et continu de 30 à 50 centimètres d’eau peut s’avérer mortel.

Plus de 380 haut-parleurs couvrent désormais Cannes pour diffuser l’alerte. Une réserve communale de sécurité civile formée et les kiosquiers de la Croisette en première ligne ont reçu des consignes spécifiques. Même les entreprises s’impliquent, à l’image de Thales Alenia Space qui a installé sa propre signalétique d’évacuation.

Un « électrochoc » depuis les inondations meurtrières de 2015

Si Cannes est actuellement la seule ville française certifiée « Tsunami Ready« , d’autres comme Nice et Marseille s’y intéressent. La prise en compte de ce risque majeur par les pouvoirs publics a connu un « électrochoc » après les tragiques inondations qui ont frappé l’ouest des Alpes-Maritimes en 2015, faisant 20 morts.

Un funeste précédent qui rappelle l’ampleur dévastatrice que peuvent avoir les catastrophes naturelles. Il y a exactement 20 ans, le terrible tsunami en Asie du Sud-Est avait causé la mort de plus de 220 000 personnes. Un scénario que tout est mis en œuvre pour éviter sur la Côte d’Azur.

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