L’Iran a récemment accepté une surveillance renforcée de son programme nucléaire par l’Agence Internationale de l’Énergie Atomique (AIEA), en contrepartie d’une augmentation significative de son rythme de production d’uranium hautement enrichi. Cet accord, révélé dans un rapport confidentiel de l’AIEA, soulève de nombreuses questions quant à l’avenir du nucléaire iranien et ses implications géopolitiques.
Une production d’uranium enrichi en forte hausse
Selon des sources proches du dossier, l’Iran prévoit de commencer à alimenter de nouvelles centrifugeuses sur le site de Fordo, dans le centre du pays. Cette décision devrait permettre à terme d’accroître significativement le taux de fabrication d’uranium enrichi jusqu’à 60%, pour atteindre plus de 34 kg par mois, contre seulement 4,7 kg auparavant.
Ce seuil de 60% est particulièrement préoccupant car il se rapproche dangereusement des 90% nécessaires pour fabriquer une arme nucléaire. L’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 mais aujourd’hui moribond, plafonnait pourtant ce taux à 3,67%.
L’AIEA obtient un renforcement de ses inspections
Face à ces changements inquiétants, l’AIEA a demandé une réévaluation de ses inspections afin de s’assurer que les installations iraniennes ne soient pas utilisées pour produire de l’uranium à un niveau d’enrichissement supérieur à celui déclaré, ni pour détourner des matières nucléaires.
L’Iran a accepté la demande de l’Agence d’augmenter la fréquence et l’intensité de ses mesures de surveillance.
Extrait du rapport confidentiel de l’AIEA
Cette décision intervient après l’adoption en novembre d’une résolution du Conseil des gouverneurs de l’AIEA condamnant le manque de coopération de Téhéran concernant ses activités nucléaires. Selon le directeur général de l’instance onusienne, Rafael Grossi, il s’agit d’« un message clair en réponse à ce qu’ils (les Iraniens) ressentent comme une pression ».
De vives inquiétudes de la communauté internationale
Cette nouvelle escalade du programme nucléaire iranien suscite une forte préoccupation des puissances occidentales. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont exhorté la République islamique « à mettre immédiatement fin à son escalade nucléaire », évoquant même un possible recours au mécanisme de sanctions pour l’empêcher d’acquérir l’arme atomique.
Si l’Iran défend officiellement un droit au nucléaire civil, notamment pour la production d’énergie, et nie vouloir se doter d’une bombe, ses actions récentes alimentent les soupçons. Depuis le retrait américain en 2018 de l’accord de Vienne et le rétablissement de lourdes sanctions, Téhéran s’est progressivement affranchi de ses engagements.
Quel avenir pour le nucléaire iranien ?
Cet accord entre l’Iran et l’AIEA sur un renforcement des inspections en échange d’une augmentation de la production d’uranium enrichi soulève de nombreuses interrogations :
- L’Iran cherche-t-il réellement à se doter de l’arme nucléaire malgré ses dénégations ?
- Les inspections renforcées de l’AIEA suffiront-elles à garantir la nature pacifique du programme iranien ?
- Quelles seront les réactions des États-Unis et des autres puissances face à cette nouvelle escalade ?
- Existe-t-il encore une chance de sauver l’accord de Vienne et d’empêcher une crise nucléaire majeure au Moyen-Orient ?
Autant de questions cruciales qui restent pour l’heure sans réponse claire. Une chose est sûre : le dossier du nucléaire iranien est loin d’être refermé et continuera de faire l’objet d’intenses tractations diplomatiques dans les mois à venir. L’enjeu est de taille pour la sécurité et la stabilité de toute la région.
Si l’Iran défend officiellement un droit au nucléaire civil, notamment pour la production d’énergie, et nie vouloir se doter d’une bombe, ses actions récentes alimentent les soupçons. Depuis le retrait américain en 2018 de l’accord de Vienne et le rétablissement de lourdes sanctions, Téhéran s’est progressivement affranchi de ses engagements.
Quel avenir pour le nucléaire iranien ?
Cet accord entre l’Iran et l’AIEA sur un renforcement des inspections en échange d’une augmentation de la production d’uranium enrichi soulève de nombreuses interrogations :
- L’Iran cherche-t-il réellement à se doter de l’arme nucléaire malgré ses dénégations ?
- Les inspections renforcées de l’AIEA suffiront-elles à garantir la nature pacifique du programme iranien ?
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Autant de questions cruciales qui restent pour l’heure sans réponse claire. Une chose est sûre : le dossier du nucléaire iranien est loin d’être refermé et continuera de faire l’objet d’intenses tractations diplomatiques dans les mois à venir. L’enjeu est de taille pour la sécurité et la stabilité de toute la région.