Dans un geste fort à l’aube de sa présidence, Donald Trump vient de nommer Andrew Ferguson, un expert reconnu des litiges antitrust, au poste de président de la Federal Trade Commission (FTC), l’autorité américaine de la concurrence. Ce choix stratégique laisse présager une surveillance accrue des géants de la tech et de leurs pratiques potentiellement anti-concurrentielles durant le mandat du nouveau président.
Un spécialiste engagé contre la censure des Big Tech
Membre du parti républicain, Andrew Ferguson siège déjà à la FTC depuis 2023. Mais ce nouvel élargissement de ses responsabilités témoigne de la confiance que lui accorde Donald Trump pour mener à bien sa politique vis-à-vis des géants de la tech. Le président élu n’a d’ailleurs pas tari d’éloges à son sujet, le décrivant comme un défenseur acharné de la liberté d’expression :
Andrew a fait ses preuves en s’opposant à la censure des Big Tech et en protégeant la liberté d’expression dans notre grand pays.
– Donald Trump sur sa plateforme Truth Social
Avant de rejoindre le gouvernement, Ferguson a exercé comme avocat spécialisé dans les litiges antitrust au sein de plusieurs grands cabinets d’avocats de Washington. Une expertise pointue dont il compte bien se servir pour faire évoluer la réglementation du secteur technologique.
Une volonté de stimuler l’innovation en Amérique
Donald Trump ne cache pas sa volonté de reprendre la main sur les géants du numérique, qu’il accuse d’entraver la concurrence et l’innovation. Selon lui, la nomination d’Andrew Ferguson ouvre la voie à une nouvelle ère :
Il sera le président de la FTC le plus favorable à l’Amérique et à l’innovation de toute l’histoire de notre pays.
– Extrait du communiqué de Donald Trump
Cette orientation promet donc un changement de cap majeur dans la régulation du secteur technologique, avec des conséquences potentiellement importantes pour des acteurs comme Google, Apple, Amazon ou Meta.
Vers un renforcement des poursuites antitrust
Le ministère de la Justice et la FTC pilotent actuellement pas moins de cinq dossiers judiciaires contre des grandes firmes technologiques. Une situation que Donald Trump juge anormale :
Les Big Tech ont fait ce qu’ils ont voulu pendant des années, étouffant la concurrence dans notre secteur le plus innovant.
– Déclaration de Donald Trump début décembre
Avec Andrew Ferguson aux commandes, il y a fort à parier que ces procédures vont s’accélérer, voire se multiplier. Google est particulièrement dans le viseur, les autorités souhaitant forcer le géant de l’internet à se séparer de son navigateur Chrome suite à une récente victoire judiciaire.
Un signal fort pour la politique économique à venir
Au-delà de la tech, cette nomination illustre la volonté de Donald Trump d’imprimer sa marque rapidement. Le président élu a d’ailleurs également choisi Jacob Helberg comme nouveau sous-secrétaire d’État à la croissance économique, à l’énergie et à l’environnement.
Helberg aura pour mission de guider la politique du département d’État en matière de diplomatie économique et de promouvoir la domination technologique américaine à l’étranger, dans la droite ligne de la doctrine « America First » chère à Donald Trump.
Andrew Ferguson et Jacob Helberg apparaissent donc comme deux pions essentiels sur l’échiquier de la future administration. Leurs actions seront scrutées de près, car elles donneront le ton de la politique économique des États-Unis pour les quatre prochaines années, voire au-delà. Une nouvelle ère s’ouvre, et les Big Tech ont du souci à se faire.
