Brest continue d’écrire son conte de fées européen ! Opposés mercredi soir au PSV Eindhoven, solide équipe néerlandaise, pour le compte de la 4ème journée de Ligue des Champions, les Bretons se sont imposés 1-0 au terme d’un match héroïque. Un succès acquis dans la douleur mais ô combien mérité pour les hommes d’Éric Roy, portés par un Marco Bizot des grands soirs et par des joueurs qui ont su se sublimer malgré une infirmerie qui ne cesse de se remplir.
Un gardien infranchissable nommé Bizot
Déjà auteur de 7 arrêts décisifs lors de la démonstration brestoise à Salzbourg (0-4) il y a quinze jours, le portier néerlandais a remis ça face à ses compatriotes du PSV. Beaucoup sollicité en première période, l’ancien gardien de l’AZ Alkmaar a sorti le grand jeu pour repousser les assauts adverses.
Claquette, réflexe, face-à-face remporté : Marco Bizot a usé de toute sa palette pour préserver sa cage inviolée et écœurer les attaquants du PSV. Vigilant jusqu’au bout, il a encore sorti un arrêt décisif dans les dernières minutes pour sceller le succès des siens. Un match XXL qui confirme que Brest tient en Bizot un dernier rempart de classe mondiale.
Une équipe de héros qui ne lâche rien
Le PSV restait pourtant sur une dynamique impressionnante avant ce déplacement en Bretagne : six victoires consécutives toutes compétitions confondues avec 26 buts marqués ! Mais les Boeren sont tombés sur un os nommé Brest, véritable Petit Poucet de la compétition qui ne cesse de déjouer les pronostics.
Dominés et acculés en première mi-temps, les protégés d’Éric Roy n’ont jamais rien lâché. Jusqu’à ce but libérateur inscrit juste avant la pause, récompensant leurs efforts. Solides, solidaires, les Bretons ont ensuite fait le dos rond pour préserver ce court avantage. Le tout malgré le sort qui semble s’acharner sur eux…
Le Cardinal blessé, une infirmerie qui se remplit
Une ombre au tableau de cette soirée magique : la sortie sur blessure de Julien Le Cardinal à l’heure de jeu. Le défenseur et capitaine de Brest ce soir-là semblait se tenir la cuisse au moment de céder sa place. Un pépin physique de plus pour une équipe qui doit déjà composer sans plusieurs cadres comme Locko, Martin, Lees Melou ou Faivre.
Selon une source proche du club, l’infirmerie brestoise ne désemplit pas et Éric Roy va devoir jongler avec son effectif pour le choc contre Nantes ce week-end en championnat.
Chardonnet, capitaine courage
Heureusement, Brest peut toujours compter sur son taulier Brendan Chardonnet. Au club depuis 2016, le défenseur central a encore livré un match XXL, solide dans les duels, serein à la relance et précieux à la construction. Une prestation à l’image de son statut de leader chez les Pirates.
À noter également les premiers pas remarqués d’Abdoulaye Ndiaye. Prêté par Troyes et aligné en défense centrale pour pallier les absences, le Sénégalais de 22 ans n’a pas tremblé pour sa grande première en Ligue des Champions. Propre dans ses interventions, il a rassuré ses coéquipiers par sa sérénité. Une révélation à suivre.
Ajorque suspendu, l’attaque en berne
Si Brest a réussi à faire la différence, force est de constater que son attaque a manqué de peps. Il faut dire que sans Ludovic Ajorque, suspendu, les Bretons étaient privés de leur meilleur atout offensif. Précieux dos au but et souvent décisif, l’ancien Strasbourgeois a cruellement fait défaut.
Aligné en pointe, son remplaçant Mama Baldé a certes fait preuve de bonne volonté, mais l’ancien Lyonnais a manqué d’efficacité. Ses deux grosses occasions ratées en début de seconde période auraient pu permettre à Brest de se mettre à l’abri. Des ratés sans conséquence finalement…
Brest peut rêver plus grand
Avec ce nouveau succès de prestige, Brest pointe à une magnifique 5e place de son groupe avec 13 points au compteur. Un bilan historique pour le club breton qui est d’ores et déjà assuré de disputer au moins les barrages de la compétition.
Invaincus, héroïques, les hommes d’Éric Roy peuvent même rêver plus grand. Qualifiés pour les 8es ? Premiers du groupe ? Rien ne semble impossible pour ce Brest décidément pas comme les autres, porté par un état d’esprit irréprochable et par des individualités qui se subliment sur la scène européenne. Vivement la suite de ce conte de fées !
