Coup de tonnerre dans l’univers des VTC ! LeCab, plateforme française premium, vient d’annoncer le rachat de son rival Marcel. Avec cette acquisition, l’entreprise fondée en 2012 fédère désormais 18 000 chauffeurs et plus d’un million d’utilisateurs dans 65 villes de l’hexagone. De quoi s’imposer comme l’unique alternative tricolore face au mastodonte américain Uber.
Un mariage entre VTC “éthiques”
Plus qu’une simple consolidation du marché, cette fusion est aussi un rapprochement de valeurs. Car LeCab et Marcel, créé en 2014, partagent une même vision du métier de chauffeur VTC. Les deux acteurs se veulent plus respectueux de leurs partenaires en leur garantissant notamment :
- Un revenu horaire minimum de 35€
- Un tarif plancher de 10€ par course
Des engagements rares dans ce secteur ultra-concurrentiel, où la course au prix bas se fait souvent au détriment des conditions de travail des chauffeurs.
Cap sur le marché des pros
Ensemble, LeCab et Marcel comptent bien creuser leur sillon sur le segment du transport des professionnels. Grâce à ce rachat, LeCab peut s’enorgueillir de servir de grands comptes comme Air France, Total ou encore France Télévisions. Sans compter une forte présence dans le secteur public, avec des clients comme le ministère de la Justice ou la SNCF.
Avec l’acquisition de Marcel, LeCab devient de facto la seule alternative française à Uber et aux taxis.
Hervé Vauvin, DG de LeCab
Le premier d’une longue série ?
Ce rapprochement entre les numéros 2 et 3 français du VTC pourrait bien sonner le coup d’envoi d’un vaste mouvement de consolidation dans ce secteur encore très morcelé. Le président de LeCab Yves Weisselberger l’assure :
Nous continuerons d’être un acteur de la consolidation du marché français du VTC.
Yves Weisselberger, Président de LeCab
Croissance organique et externes sont donc au programme pour celui qui espère bien titiller le leadership d’Uber en France. Mais la route est encore longue. Si les détails financiers de l’opération n’ont pas été dévoilés, les experts estiment que même fusionnées, les deux entreprises pèsent moins de 10% du marché hexagonal, loin derrière le géant américain.
L’avenir du VTC passera-t-il par un champion français ?
Au delà des parts de marché, c’est bien un duel de valeurs et de visions qui se joue. D’un côté Uber et son modèle résolument tourné vers les économies d’échelle, quitte à malmener parfois ses chauffeurs. De l’autre LeCab, chantre d’un capitalisme plus responsable, qui mise sur des services premium pour professionnels.
Un choc de cultures qui pourrait faire des étincelles dans les prochains mois. Et si l’avenir de la mobilité en ville passait finalement par ce nouvel acteur tricolore, plus soucieux de l’humain et de l’éthique ? Le pari est osé, mais après tout, les français n’ont-ils pas montré avec BlaBlaCar qu’ils pouvaient bousculer les géants mondiaux ? Affaire à suivre !