La petite commune mayennaise de Cossé-le-Vivien se retrouve sous le feu des projecteurs malgré elle. En cause : une fresque murale censée représenter Marie-José Pérec, triple championne olympique et légende de l’athlétisme français. Mais voilà, depuis son dévoilement le 4 décembre dernier, l’œuvre d’art ne cesse de faire polémique.
Une ressemblance plus que douteuse
Maxime Dunas, graffeur originaire de Laval, a eu la lourde tâche de réaliser cette fresque en l’honneur de Marie-José Pérec. Baptisée du nom de la sprinteuse, la piste d’athlétisme de Cossé-le-Vivien se devait d’arborer fièrement le visage de sa marraine. Las, le résultat est loin d’être à la hauteur des attentes. « C’est un raté complet, on dirait un homme ! », s’insurgent de nombreux habitants sur les réseaux sociaux.
Devant le tollé général, l’artiste a tenu à s’expliquer. « J’ai senti tout de suite que par rapport à la photo de départ, il n’y avait pas une ressemblance totale avec le visage, c’est sûr », concède-t-il. Et de plaider les circonstances atténuantes : un timing serré, un mur pas vraiment adapté… Mais rien n’y fait, le mal est fait et la Toile s’enflamme.
Le soutien de la mairie
Face à cette vague de critiques, le maire de Cossé-le-Vivien monte au créneau. Christophe Langouët assure que la principale intéressée, Marie-José Pérec elle-même, s’est dite satisfaite de sa fresque. Une manière de couper court à la polémique ? Pas si sûr… Les commentaires acerbes continuent de pleuvoir et beaucoup réclament une refonte totale de l’œuvre.
Les gens sont durs, mais il faut reconnaître que la ressemblance n’est pas flagrante. On a du mal à reconnaître Marie-Jo !
Un habitant de Cossé-le-Vivien
Des retouches à venir
Conscient que sa fresque fait jaser, Maxime Dunas a promis d’y apporter des retouches rapidement, notamment au niveau du visage de l’athlète. Sera-ce suffisant pour calmer les esprits ? Rien n’est moins sûr tant l’affaire a pris une ampleur nationale. La municipalité, elle, se veut rassurante et positive, saluant malgré tout le travail de l’artiste.
Une chose est sûre, cette histoire de fresque ratée aura au moins eu le mérite de replacer Marie-José Pérec sur le devant de la scène médiatique. Celle que l’on surnommait « La Gazelle » pour sa foulée si élégante n’avait sans doute pas imaginé faire à nouveau la Une pour ce genre de polémique. Ironie du sort quand on sait que la championne avait fait de la discrétion sa marque de fabrique depuis sa retraite sportive…
Le début d’un long feuilleton ?
Alors, affaire classée ou simples prémices d’un long feuilleton médiatique ? Une chose est sûre, la fresque de la discorde n’a pas fini de faire couler de l’encre ! D’autant que certains y voient un formidable coup de projecteur inattendu pour la petite commune de Cossé-le-Vivien. Reste à savoir si Marie-José Pérec goûtera l’ironie de la situation…
Marie-José Pérec, une championne hors normes
Retour sur le parcours exceptionnel de celle qui demeure l’une des plus grandes championnes de l’histoire de l’athlétisme français :
- Née en Guadeloupe en 1968
- Spécialiste du 200m et du 400m
- Surnommée « La Gazelle » pour sa foulée unique
- Double championne olympique à Atlanta en 1996 (200m et 400m)
- Détentrice du record de France du 400m pendant près de 30 ans
Un palmarès exceptionnel qui force le respect et qui justifie amplement que des équipements sportifs portent aujourd’hui son nom. Malheureusement, la fresque de Cossé-le-Vivien ne semble pas vraiment à la hauteur de ce destin hors du commun… La municipalité et l’artiste parviendront-ils à redresser la barre et offrir à Marie-José Pérec l’hommage qu’elle mérite ? Les prochaines semaines nous le diront !