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Manifestations pro-UE en Géorgie : Des milliers de manifestants rassemblés pour une 12e nuit

Depuis 12 nuits, des milliers de Géorgiens pro-UE manifestent contre le gouvernement, accusé de tourner le dos à l'Europe. Malgré la répression, le mouvement ne faiblit pas. Que va-t-il se passer maintenant ?

Depuis maintenant 12 nuits consécutives, les rues de Tbilissi, la capitale géorgienne, sont le théâtre d’un vaste mouvement de contestation. Des milliers de manifestants pro-Union Européenne se rassemblent quotidiennement devant le Parlement pour protester contre le gouvernement, qu’ils accusent de renoncer aux ambitions européennes du pays et de dérive autoritaire prorusse.

Une crise politique qui s’enlise

Cette vague de manifestations a été déclenchée le 28 novembre dernier, lorsque le gouvernement a annoncé repousser jusqu’en 2028 la question de l’adhésion à l’Union Européenne, un projet pourtant cher à une grande partie de la population. Depuis, le mouvement ne faiblit pas, malgré la répression parfois violente des autorités.

Des manifestants déterminés

Sous les drapeaux européens et géorgiens, les protestataires dénoncent ce qu’ils considèrent comme une trahison de la part d’un gouvernement qui, selon eux, se maintient au pouvoir par la fraude électorale. « Ils n’ont pas le droit de prendre nos libertés, ni de dicter la politique étrangère de la Géorgie », s’insurge Luka, un manifestant de 24 ans.

Les gens sont là pour protester, il n’y a pas de Noël pour nous.

– Keso, un étudiant de 18 ans

Une répression de plus en plus musclée

Face à la détermination des manifestants, les autorités n’hésitent pas à employer la manière forte. Canons à eau, gaz lacrymogènes, interpellations massives… Depuis le début du mouvement, plus de 400 personnes ont été arrêtées selon le ministère de l’Intérieur. Des ONG et l’opposition dénoncent de nombreux cas de violences policières, y compris contre des journalistes.

Loin de calmer la contestation, cette répression semble au contraire renforcer la détermination des manifestants. Une source proche du mouvement affirme : « Plus ils essaient de nous faire taire, plus nous serons nombreux dans les rues. Nous n’abandonnerons pas tant que la Géorgie n’aura pas renoué avec sa vocation européenne. »

Un pouvoir inflexible malgré les pressions

De son côté, le gouvernement semble pour l’instant campé sur ses positions. Le Premier ministre Irakli Kobakhidzé a même haussé le ton ces derniers jours, promettant « d’anéantir » ce qu’il qualifie de « libéralo-fascisme » et accusant les manifestants d’être manipulés et financés depuis l’étranger.

Pourtant, la pression internationale s’accentue sur le régime. Ce lundi, le Royaume-Uni a condamné la répression du mouvement et annoncé suspendre ses programmes de soutien à la Géorgie. Mais ces condamnations ne semblent pas pour l’instant infléchir la position du pouvoir.

Quel avenir pour le mouvement pro-européen ?

Après 12 nuits de mobilisation, la situation semble donc dans l’impasse. Les manifestants ne montrent aucun signe de lassitude malgré la répression, tandis que le gouvernement paraît déterminé à ne rien lâcher. Beaucoup s’interrogent sur la suite des événements.

Certains craignent une escalade de la violence et un durcissement encore plus marqué du régime. D’autres espèrent que la pression de la rue et de la communauté internationale finira par faire plier le pouvoir. Une chose est sûre : l’avenir européen de la Géorgie se joue en grande partie dans les rues de Tbilissi en ce moment.

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