Au centre de ce deuxième dossier : un accord secret que Benyamin Netanyahou aurait tenté de conclure avec le patron du quotidien Yediot Aharonot, pour une couverture plus favorable de sa part. En échange, le Premier ministre se serait engagé à faire passer une loi limitant la diffusion d’Israel Hayom, le journal concurrent distribué gratuitement. Des discussions enregistrées à l’insu de Netanyahou, qui nie tout « deal ».
L’affaire « 4000 » ou les largesses en télécoms
Enfin, le troisième dossier concerne les liens de Benyamin Netanyahou avec le magnat des télécoms Shaul Elovitch, qu’il aurait favorisé dans ses affaires en échange d’un traitement positif de la part du site d’information Walla, propriété d’Elovitch. Le Premier ministre assure n’avoir jamais cherché à obtenir une « couverture favorable » des médias.
Des enjeux politiques et personnels majeurs
Pour Benyamin Netanyahou, l’issue de ces procès est cruciale. S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à 10 ans de prison pour corruption, et 3 ans pour fraude et abus de confiance. Même s’il n’est pas contraint de démissionner légalement, sa situation politique deviendrait intenable. Celui qui clame son innocence et crie au « coup d’état » joue son avenir personnel et sa survie politique dans ces procès fleuve.
Ces accusations sont ridicules. Je n’ai rien fait de mal.
– Benyamin Netanyahou
La vie politique israélienne suspendue aux verdicts
Au-delà du sort personnel du dirigeant, c’est la scène politique israélienne dans son ensemble qui est ébranlée par ces procès sans précédent d’un Premier ministre en exercice. La bataille judiciaire de Netanyahou plonge le pays dans une crise politique majeure et une période d’incertitude, alors que quatre élections législatives n’ont pas réussi à dégager de majorité claire ces deux dernières années.
Aussi clivant que charismatique, « Bibi » continue de revendiquer son innocence et de dénoncer « une chasse aux sorcières », un « coup monté » orchestré par une justice partisane. Il se pose en victime et en rempart contre les menaces extérieures, espérant ressouder autour de lui un camp national-conservateur fidèle. Ses opposants voient au contraire dans ces procès le signe d’une nécessaire reprise en main de l’État de droit et des institutions, face à un Premier ministre prêt à tout pour se maintenir au pouvoir.
Dans les mois à venir, Israël va retenir son souffle à chaque audience de ce feuilleton judiciaire et politique mettant en scène l’avenir de son indéboulonnable leader. Benyamin Netanyahou va-t-il réussir son pari en invoquant les menaces sécuritaires pour faire oublier les affaires ? Ou le mur des accusations finira-t-il par avoir raison du « magicien » de la survie politique ? Pour l’heure, seule certitude : la saga Netanyahou n’a pas fini de passionner et diviser l’opinion israélienne.
C’est un procès d’une ampleur sans précédent qui s’ouvre en Israël. Benyamin Netanyahou, le Premier ministre en exercice, comparaît devant la justice pour répondre d’accusations de corruption, fraude et abus de confiance. Une situation inédite pour celui qui dirige le pays depuis plus d’une décennie.
Benyamin Netanyahou dans la tourmente judiciaire
Selon des sources proches du dossier, le dirigeant israélien est mis en cause dans trois affaires distinctes, connues sous les noms de codes « 1000 », « 2000 » et « 4000 ». Au cœur des soupçons : des cadeaux luxueux indûment acceptés et des tentatives d’influencer une couverture médiatique favorable en échange de décisions avantageant de puissants patrons de presse.
L’affaire « 1000 » ou les présents contestés
Ce premier volet porte sur des cadeaux, cigares de luxe et bouteilles de champagne hors de prix, que Benyamin Netanyahou et son épouse Sara auraient acceptés de la part de richissimes personnalités, pour un montant estimé à près de 200 000 dollars. Des « présents de l’amitié » selon la défense, des actes de corruption caractérisés selon l’accusation.
L’affaire « 2000 » ou le pacte avec la presse
Au centre de ce deuxième dossier : un accord secret que Benyamin Netanyahou aurait tenté de conclure avec le patron du quotidien Yediot Aharonot, pour une couverture plus favorable de sa part. En échange, le Premier ministre se serait engagé à faire passer une loi limitant la diffusion d’Israel Hayom, le journal concurrent distribué gratuitement. Des discussions enregistrées à l’insu de Netanyahou, qui nie tout « deal ».
L’affaire « 4000 » ou les largesses en télécoms
Enfin, le troisième dossier concerne les liens de Benyamin Netanyahou avec le magnat des télécoms Shaul Elovitch, qu’il aurait favorisé dans ses affaires en échange d’un traitement positif de la part du site d’information Walla, propriété d’Elovitch. Le Premier ministre assure n’avoir jamais cherché à obtenir une « couverture favorable » des médias.
Des enjeux politiques et personnels majeurs
Pour Benyamin Netanyahou, l’issue de ces procès est cruciale. S’il est reconnu coupable, il encourt jusqu’à 10 ans de prison pour corruption, et 3 ans pour fraude et abus de confiance. Même s’il n’est pas contraint de démissionner légalement, sa situation politique deviendrait intenable. Celui qui clame son innocence et crie au « coup d’état » joue son avenir personnel et sa survie politique dans ces procès fleuve.
Ces accusations sont ridicules. Je n’ai rien fait de mal.
– Benyamin Netanyahou
La vie politique israélienne suspendue aux verdicts
Au-delà du sort personnel du dirigeant, c’est la scène politique israélienne dans son ensemble qui est ébranlée par ces procès sans précédent d’un Premier ministre en exercice. La bataille judiciaire de Netanyahou plonge le pays dans une crise politique majeure et une période d’incertitude, alors que quatre élections législatives n’ont pas réussi à dégager de majorité claire ces deux dernières années.
Aussi clivant que charismatique, « Bibi » continue de revendiquer son innocence et de dénoncer « une chasse aux sorcières », un « coup monté » orchestré par une justice partisane. Il se pose en victime et en rempart contre les menaces extérieures, espérant ressouder autour de lui un camp national-conservateur fidèle. Ses opposants voient au contraire dans ces procès le signe d’une nécessaire reprise en main de l’État de droit et des institutions, face à un Premier ministre prêt à tout pour se maintenir au pouvoir.
Dans les mois à venir, Israël va retenir son souffle à chaque audience de ce feuilleton judiciaire et politique mettant en scène l’avenir de son indéboulonnable leader. Benyamin Netanyahou va-t-il réussir son pari en invoquant les menaces sécuritaires pour faire oublier les affaires ? Ou le mur des accusations finira-t-il par avoir raison du « magicien » de la survie politique ? Pour l’heure, seule certitude : la saga Netanyahou n’a pas fini de passionner et diviser l’opinion israélienne.