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Syrie : Israël Intensifie Ses Raids Après La Chute D’Assad

Alors que le régime d'Assad vient de s'effondrer en Syrie, Israël a immédiatement lancé des raids aériens d'une ampleur inédite. Plusieurs sites stratégiques ont été visés à travers le pays, selon une ONG. Que cherche à accomplir l'État hébreu dans ce contexte nouveau ?

Au lendemain de l’annonce fracassante de la chute du régime de Bachar al-Assad en Syrie, c’est un autre acteur majeur de la région qui s’est immédiatement mis en action. D’après les informations exclusives obtenues par une ONG réputée, Israël aurait en effet mené dès les premières heures une série de raids aériens d’une intensité rarissime, visant méthodiquement des sites militaires et des dépôts d’armes dans plusieurs provinces syriennes.

Une offensive nocturne surprise d’une ampleur inédite

C’est sous le couvert de la nuit qu’auraient été menées ces frappes israéliennes massives. Selon la source, de nombreux dépôts de munitions et d’armement appartenant à l’armée syrienne, notamment des systèmes de défense aérienne, auraient été délibérément ciblés et détruits dans les provinces côtières de Lattaquié et de Tartous.

Mais l’offensive ne s’est pas limitée à ces zones stratégiques. Toujours d’après l’ONG, qui dispose d’un large réseau d’informateurs sur le terrain, les avions israéliens auraient également frappé le sud du pays. Plusieurs positions militaires ont ainsi été visées près du plateau du Golan, territoire syrien annexé par Israël, ainsi que dans la province méridionale de Deraa.

Damas et sa périphérie également touchées

La capitale syrienne, malgré la situation chaotique qui y règne suite au renversement du régime, n’a pas été épargnée. Des entrepôts renfermant des armes antichars auraient été anéantis dans la région de Qalamoun, en périphérie de Damas. La veille déjà, des bâtiments appartenant aux organes de sécurité dans la ville même auraient essuyé des tirs israéliens, de même que l’aéroport militaire de Mazzé, à sa lisière.

Les raids s’étendent jusqu’au pied du Mont Hermon

Ancien terrain d’affrontement avec la Syrie, la province de Qouneitra a elle aussi subi des bombardements qui ont touché d’anciens sites militaires. Plus au nord, au pied du Mont Hermon et à proximité de la frontière libanaise, Israël aurait même déployé des troupes au sol. Celles-ci occuperaient désormais des postes d’observation tenus jusqu’à peu par les forces loyales à Bachar al-Assad.

Israël déterminé à assurer sa sécurité dans un contexte incertain

Pour justifier ces opérations préventives d’envergure, l’État hébreu invoque la nécessité de protéger les populations du plateau du Golan et l’ensemble des citoyens israéliens. Avec l’effondrement du régime syrien et la fin de facto de l’accord de 1974 instaurant une zone tampon sous contrôle de l’ONU, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a martelé qu’Israël ne permettrait à « aucune force hostile de s’établir à [sa] frontière ».

Alors que le sort de la Syrie paraît plus que jamais incertain, Israël semble en tout cas déterminé à imposer une nouvelle donne sécuritaire, quitte à prendre les devants militairement. Une stratégie offensive qui n’est pas sans risque dans une région explosive, mais qui traduit la volonté de l’État hébreu de défendre ses intérêts coûte que coûte en profitant du vide laissé par la chute d’Assad.

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