Les fleurets français ont une nouvelle fois brillé sur la scène internationale ce week-end. Lors de la deuxième étape de la Coupe du monde à Takasaki au Japon, l’équipe de France masculine a décroché la médaille de bronze, confirmant son statut de nation majeure de la discipline.
Après avoir également terminé troisièmes lors de l’étape d’ouverture à Tunis fin novembre, les Bleus démontrent une belle régularité au plus haut niveau. Un résultat encourageant à moins de deux ans des Jeux Olympiques de Paris.
Malgré une composition d’équipe renouvelée depuis les JO de Tokyo l’été dernier, où les Français avaient aussi remporté le bronze, le collectif tricolore maintient le cap. « Même résultat, mais hommes différents depuis les Jeux », souligne une source proche de l’équipe.
Un parcours solide malgré l’absence de cadres
Seul Maximilien Chastanet faisait partie de l’équipe médaillée olympique cet été. Sans Enzo Lefort, qui n’a pas encore repris sa saison, Maxime Pauty et Julien Mertine, le quatuor composé également de Rafael Savin, Alexandre Sido et Tyvan Bibard a su élever son niveau de jeu.
Après deux victoires contre la Grande-Bretagne (45-26) et la Chine (45-38), les Bleus ont subi la loi des intouchables Italiens, futurs vainqueurs du tournoi, sur un score sévère de 45-27, identique à celui du match entre les deux nations à Tunis.
Mais comme en Tunisie, il y a eu réaction d’orgueil lors de la petite finale pour le bronze. Face aux champions olympiques japonais et devant leur public, les Français ont su hausser leur niveau pour s’imposer avec autorité 45-33.
Un week-end fructueux pour l’escrime tricolore
Le bronze des fleurettistes masculins n’était pas la seule satisfaction côté français. Leurs homologues féminines ont également décroché la troisième marche du podium à Busan en Corée du Sud.
Mais la plus belle performance est à mettre à l’actif de Jean-Philippe Patrice, vainqueur en individuel du Grand Prix de sabre à Orléans. Son frère Sébastien l’a imité en prenant la médaille de bronze, réalisant un superbe doublé familial.
Ces résultats démontrent la densité et la qualité de la formation française, capable de performer dans les trois armes.
Une source au sein de la Fédération Française d’Escrime
Paris 2024 dans le viseur
Avec ces nouvelles médailles en ce début de saison, l’escrime française envoie des signaux positifs sur sa capacité à jouer les premiers rôles lors des prochains Jeux Olympiques à domicile en 2024.
Si la concurrence s’annonce relevée, notamment avec la densité italienne au fleuret, les épéistes toujours solides et les sabreurs revenus au premier plan, les Bleus ont des arguments à faire valoir dans la perspective de Paris.
Le chemin est encore long et le niveau mondial ne cesse de progresser, mais cette médaille de bronze au Japon vient récompenser le travail de fond mené au sein de l’escrime française. De quoi nourrir de nouvelles ambitions pour les grands rendez-vous à venir.