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John Mahama, Le Nouveau Président éLu Du Ghana

Le Ghana vient d'élire pacifiquement John Mahama à la présidence malgré une économie en difficulté. Une nouvelle alternance politique exemplaire pour ce pays d'Afrique de l'Ouest. Découvrez les détails de cette élection et les défis qui attendent le nouveau président ghanéen...

Au cœur de l’Afrique de l’Ouest, le Ghana vient de vivre une nouvelle alternance politique dans le calme et la sérénité. Malgré un contexte économique difficile, les 34 millions de Ghanéens ont élu démocratiquement John Mahama, candidat de l’opposition, comme nouveau président de la République. Un exemple de maturité démocratique pour tout le continent africain.

Une tradition d’alternance pacifique respectée

Fidèle à sa réputation, le Ghana a une nouvelle fois démontré son attachement à la démocratie et à l’alternance pacifique du pouvoir. Lors de l’élection présidentielle qui s’est tenue samedi dernier, les Ghanéens ont choisi de confier les rênes du pays à John Mahama, président de 2012 à 2017 et candidat du National Democratic Congress (NDC), le principal parti d’opposition.

Son adversaire, le vice-président sortant Mahamudu Bawumia, candidat du parti au pouvoir New Patriotic Party (NPP), a reconnu sa défaite avec dignité et fair-play. Lors d’une conférence de presse tenue dimanche matin dans les rues animées d’Accra, la capitale, il a déclaré :

Le peuple ghanéen s’est exprimé, il a voté pour le changement et nous le respectons en toute humilité.

John Mahama a confirmé avoir reçu l’appel de félicitations de son concurrent. Il succèdera ainsi à Nana Akufo-Addo qui achève son second mandat à la tête du pays. Une passation de pouvoir dans le calme et la sérénité, comme le Ghana en a l’habitude depuis le retour au multipartisme en 1992.

Des élections dominées par les difficultés économiques

Si le scrutin présidentiel et législatif s’est déroulé dans le calme, il a été marqué par les préoccupations économiques des Ghanéens. Le pays, premier producteur d’or du continent et grand exportateur de cacao, fait face à une inflation et un endettement élevés. Une situation qui l’a contraint à recourir à un prêt de trois milliards de dollars auprès du Fonds monétaire international (FMI).

Ces difficultés ont dominé la campagne électorale et les débats entre les deux principaux candidats. Selon des sources proches des états-majors des partis, les questions économiques ont été au cœur des préoccupations des électeurs, bien plus que les enjeux politiques ou sociétaux.

Un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest

Malgré ces défis, le Ghana reste considéré comme un investisseur privilégié sur le continent africain et comme un modèle de stabilité dans une région secouée par de récents coups d’Etats, des remises en cause constitutionnelles et des insurrections. Un statut que le pays entend bien conserver sous la présidence de John Mahama.

Selon des analystes politiques ghanéens contactés, l’expérience passée de Mahama à la tête du pays de 2012 à 2017 devrait lui permettre de rassurer les partenaires internationaux et les investisseurs étrangers. Sa connaissance des rouages de l’Etat et son bilan pendant son premier mandat sont perçus comme des atouts pour relever les défis économiques et maintenir la stabilité du pays.

Une victoire nette pour John Mahama malgré un comptage toujours en cours

Si la commission électorale n’a pas encore livré les résultats officiels définitifs, la victoire de John Mahama ne semble plus faire de doute. Selon le porte-parole du NDC Sammy Gyamfi, l’examen interne des résultats montre que leur candidat a obtenu 56,3% des voix contre 41,3% pour le vice-président sortant Bawumia. Des chiffres confirmés par les médias locaux comme la chaîne ChannelOneTV qui, sur la base du dépouillement de 42 des 276 circonscriptions du pays, donne également Mahama nettement en tête.

Il est très clair que le peuple de ce pays a voté pour le changement.

Sammy Gyamfi, porte-parole du NDC

La commission électorale, par la voix de son commissaire adjoint Bossman Asare, a indiqué que le comptage était toujours en cours et que les résultats régionaux n’étaient pas encore tous parvenus au centre national. Les résultats officiels définitifs ne sont pas attendus avant mardi. Mais sauf énorme surprise, John Mahama s’apprête bien à redevenir président du Ghana, quatre ans après avoir dû céder le pouvoir.

Un scrutin globalement calme malgré deux incidents isolés

Malgré quelques tensions et deux incidents isolés rapportés par la police ghanéenne, le scrutin présidentiel et législatif s’est déroulé dans le calme et sans heurts majeurs. Un constat salué par les observateurs internationaux qui ont supervisé le bon déroulement des opérations de vote et de dépouillement.

Selon des sources officielles, une personne a été tuée par balle dans le nord du pays et une autre dans la région centrale. Des incidents tragiques mais qui restent très marginaux et n’entachent pas la crédibilité globale du scrutin, selon les autorités comme les missions d’observation électorale.

Un retour historique pour John Mahama

À 66 ans, John Mahama réussit un come-back politique historique. Il devient ainsi le premier président de la quatrième République du Ghana à revenir au pouvoir après en avoir été chassé par les urnes. Un retour qu’il doit à sa ténacité, lui qui avait échoué à deux reprises en 2016 et 2020 à reconquérir la magistrature suprême, mais aussi aux difficultés économiques traversées par le pays et au bilan contrasté du président sortant Nana Akufo-Addo.

Pendant la campagne, Mahama a promis de relancer l’économie et de mettre en place des réformes de lutte contre la corruption. Des engagements très attendus par une population ghanéenne qui aspire à une amélioration de ses conditions de vie et à plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.

Pour mener à bien ce programme, le nouveau président ghanéen pourra compter sur un parlement renouvelé et sur une vice-présidente de choix. Pour la première fois dans l’histoire du pays, une femme accèdera en effet à ce poste. Il s’agit de Jane Naana Opoku-Agyemang, ancienne ministre de l’Éducation et compagne de route de longue date de John Mahama.

Une défaite cuisante pour le parti au pouvoir

Coté pouvoir sortant, c’est la douche froide. Malgré le slogan « Break the 8 » qui faisait référence à la quête d’un troisième mandat consécutif jamais réalisé au Ghana, le parti NPP de Nana Akufo-Addo et de son dauphin désigné Mahamudu Bawumia n’est pas parvenu à convaincre les électeurs de lui renouveler sa confiance.

Une défaite qui s’explique en grande partie par la situation économique dégradée et la hausse continue des prix qui pèsent sur le quotidien des ménages ghanéens. Malgré des efforts pour juguler l’inflation revenue de plus de 50% à environ 23% et la stabilisation d’autres indicateurs macro-économiques, le bilan du président sortant n’a pas suffi à convaincre une majorité des 17 millions d’électeurs.

John Mahama et son équipe vont maintenant devoir relever le défi de redresser l’économie tout en répondant aux fortes attentes sociales. Un challenge de taille pour cette nouvelle alternance ghanéenne qui sera scrutée par toute l’Afrique et au-delà. Avec l’espoir que le pays continue d’écrire l’histoire d’une démocratie africaine apaisée et d’un développement économique et social partagé.

Un retour historique pour John Mahama

À 66 ans, John Mahama réussit un come-back politique historique. Il devient ainsi le premier président de la quatrième République du Ghana à revenir au pouvoir après en avoir été chassé par les urnes. Un retour qu’il doit à sa ténacité, lui qui avait échoué à deux reprises en 2016 et 2020 à reconquérir la magistrature suprême, mais aussi aux difficultés économiques traversées par le pays et au bilan contrasté du président sortant Nana Akufo-Addo.

Pendant la campagne, Mahama a promis de relancer l’économie et de mettre en place des réformes de lutte contre la corruption. Des engagements très attendus par une population ghanéenne qui aspire à une amélioration de ses conditions de vie et à plus de transparence dans la gestion des affaires publiques.

Pour mener à bien ce programme, le nouveau président ghanéen pourra compter sur un parlement renouvelé et sur une vice-présidente de choix. Pour la première fois dans l’histoire du pays, une femme accèdera en effet à ce poste. Il s’agit de Jane Naana Opoku-Agyemang, ancienne ministre de l’Éducation et compagne de route de longue date de John Mahama.

Une défaite cuisante pour le parti au pouvoir

Coté pouvoir sortant, c’est la douche froide. Malgré le slogan « Break the 8 » qui faisait référence à la quête d’un troisième mandat consécutif jamais réalisé au Ghana, le parti NPP de Nana Akufo-Addo et de son dauphin désigné Mahamudu Bawumia n’est pas parvenu à convaincre les électeurs de lui renouveler sa confiance.

Une défaite qui s’explique en grande partie par la situation économique dégradée et la hausse continue des prix qui pèsent sur le quotidien des ménages ghanéens. Malgré des efforts pour juguler l’inflation revenue de plus de 50% à environ 23% et la stabilisation d’autres indicateurs macro-économiques, le bilan du président sortant n’a pas suffi à convaincre une majorité des 17 millions d’électeurs.

John Mahama et son équipe vont maintenant devoir relever le défi de redresser l’économie tout en répondant aux fortes attentes sociales. Un challenge de taille pour cette nouvelle alternance ghanéenne qui sera scrutée par toute l’Afrique et au-delà. Avec l’espoir que le pays continue d’écrire l’histoire d’une démocratie africaine apaisée et d’un développement économique et social partagé.

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