Le rideau est tombé de manière inattendue sur le règne de plus d’un demi-siècle de la famille Assad en Syrie. Suite à une offensive éclair qui a renversé le régime de Bachar al-Assad, la communauté internationale réagit avec une prudence teintée d’espoir, appelant à une transition pacifique pour éviter que le pays ne sombre dans le chaos.
Un « espoir prudent » de l’ONU pour l’avenir de la Syrie
Geir Pedersen, l’émissaire des Nations Unies en Syrie, a exprimé dans un communiqué des « espoirs prudents d’ouverture, de paix, de réconciliation, de dignité et d’inclusion pour tous les Syriens ». Une position partagée par de nombreux pays, à l’instar de la Chine qui « suit de près l’évolution de la situation » et « espère que la Syrie retrouvera la stabilité dès que possible ».
Appels à « l’unité » et à éviter le « chaos »
La France, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a salué la chute du « régime de Bachar al-Assad » après « plus de 13 ans d’une répression d’une grande violence contre son propre peuple ». Paris a appelé « tous les Syriens à l’unité, à la réconciliation, et à rejeter toute forme d’extrémisme ». Un message repris par la Turquie, qui exhorte les acteurs internationaux et régionaux à assurer une « transition en douceur » pour éviter « le chaos ».
Le sort d’Assad en question
Le lieu où se trouve actuellement Bachar al-Assad reste incertain. Selon le futur président américain Donald Trump, il aurait « fui » la Syrie après avoir perdu le soutien de la Russie. Une information non confirmée par Anwar Gargash, haut responsable des Emirats arabes unis, qui a déclaré lors d’un forum à Bahreïn qu’il s’agissait « en fin de compte d’une note en bas de page de l’histoire » et que ce n’était « pas important ».
Vers une solution politique inclusive ?
Malgré le soulagement exprimé par de nombreux pays suite à la chute d’Assad, les défis qui attendent la Syrie restent immenses. Pour Angela Rayner, vice-Première ministre britannique, il faut désormais « trouver une solution politique dans laquelle le gouvernement agit dans l’intérêt du peuple syrien ».
L’Espagne, par la voix de son ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, a indiqué qu’elle allait « pousser, avec tous les pays les plus impliqués dans la région, pour que quelle que soit la solution pour l’avenir de la Syrie, elle soit pacifique » et qu’elle « apporte une forme de nouvelle stabilité au Proche-Orient ».
De son côté, l’Allemagne a mis en garde contre le risque de voir arriver d’autres radicaux au pouvoir. Un scénario catastrophe que la communauté internationale espère éviter en œuvrant de concert pour une transition démocratique inclusive.
La Syrie à la croisée des chemins
Plus d’une décennie après le début du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, qui s’est transformé en une guerre civile dévastatrice, la Syrie se trouve à un tournant de son histoire. La chute soudaine du clan Assad ouvre une période d’incertitude, mais aussi d’espoir pour un pays meurtri.
L’avenir de la Syrie appartient aux Syriens. La communauté internationale doit les soutenir dans leurs efforts pour bâtir un pays pacifié, réconcilié et inclusif.
Un diplomate occidental
La tâche s’annonce ardue tant les plaies sont profondes et les intérêts divergents, mais l’élan né de ce changement de régime inespéré pourrait, s’il est habilement canalisé, ouvrir la voie à une nouvelle ère pour la Syrie et la région. Une opportunité historique à ne pas manquer pour tourner définitivement la page d’un conflit qui aura trop duré.