C’est un véritable séisme qu’a provoqué Taylor Swift avec son « Eras Tour », qui s’est achevé en apothéose ce dimanche à Vancouver, au Canada. Cette tournée mondiale, débutée en mars 2023 en Arizona, restera dans les annales comme la plus lucrative de tous les temps. Un périple de 149 concerts à travers une cinquantaine de villes, des États-Unis à l’Asie en passant par l’Amérique du Sud. L’occasion pour la chanteuse de 33 ans de cimenter son statut de mégastar internationale de la musique.
Une tournée aux chiffres vertigineux
Si l’entourage de l’artiste reste discret sur les chiffres exacts, le magazine spécialisé Pollstar estime que les ventes de billets ont dépassé la barre des 2 milliards de dollars. Un montant astronomique qui pulvérise le précédent record détenu par Elton John et sa tournée d’adieu, qui avait rapporté 939 millions de dollars. Une performance d’autant plus impressionnante que cette dernière s’était étalée sur cinq ans et 328 spectacles, contre seulement un an et demi pour Taylor Swift.
Mais au-delà de l’exploit financier, c’est toute l’industrie musicale qui a été chamboulée par ce « Taylor Swift Effect ». À chaque étape de sa tournée, la chanteuse a généré des retombées économiques colossales pour les villes hôtes. Selon les estimations, son passage à Toronto fin août aurait ainsi injecté près de 200 millions de dollars dans l’économie locale.
Une effervescence sans précédent
Partout où Taylor Swift posait ses valises, c’était l’effervescence. Des fans prêts à camper plusieurs jours devant les salles de concert pour être au plus près de leur idole, comme ce fut le cas à Paris en mai dernier. Une ferveur qui s’est même traduite en termes sismiques ! À Edimbourg en juin, l’agence britannique de surveillance des séismes a ainsi enregistré des secousses jusqu’à six kilomètres autour du stade, provoquées par les fans déchaînés.
Un engouement qui n’a pas été entaché par les soubresauts de l’actualité, comme lorsque le spectre d’un attentat a contraint à l’annulation des concerts à Vienne en août. Ou quand la star a dû enchaîner les allers-retours express entre le Japon et les États-Unis pour assister au Super Bowl et soutenir son compagnon, le joueur de football américain Travis Kelce. Un périple digne d’un film d’action qui a tenu en haleine les « Swifties », surnom donné à sa base de fans.
Une performance scénique saluée
Mais c’est surtout sur scène que Taylor Swift a crevé l’écran. Encensée par la critique, sa prestation ultra-rodée de plus de 3h30 a mis en lumière toute la palette de son répertoire, des tubes tendres de ses débuts country aux morceaux pop et électro de ses derniers albums. Un show millimétré mais intense, porté par l’énergie et la générosité communicatives de l’artiste. De quoi repartir des étoiles plein les yeux et des souvenirs pour toute une vie, comme en témoignent les commentaires dithyrambiques des spectateurs.
C’était magique, époustouflant, irréel. Taylor Swift est une performeuse hors pair, elle donne tout sur scène. C’est un moment suspendu dans le temps, un concentré d’émotions qu’on n’est pas prêt d’oublier.
– Sarah, fan présente au concert de Vancouver
Une artiste engagée
Côté coulisses aussi, Taylor Swift a fait parler d’elle durant cette tournée. Nommée personnalité de l’année 2023 par le magazine Time, elle a surtout fait une entrée fracassante dans l’arène politique à l’occasion de la dernière élection présidentielle américaine. Son ralliement à la candidate démocrate Kamala Harris n’a pas manqué de faire réagir Donald Trump, qui avait confié la « détester » pour cela. Une prise de position risquée mais assumée par celle qui s’emploie à véhiculer des messages forts auprès de son jeune public, notamment sur les questions de diversité et d’inclusion.
Avec cette tournée gigantesque, Taylor Swift confirme qu’elle est bel et bien l’une des plus grandes stars de sa génération. Du haut de ses 33 ans, l’enfant chérie de la country devenue icône pop semble au sommet de son art. Et on a déjà hâte de découvrir ce que lui réserve la suite !