La situation en Syrie a pris un tournant dramatique ces derniers jours, les forces rebelles anti-gouvernementales affirmant avoir commencé à encercler la capitale Damas, dernier bastion du régime de Bachar el-Assad. Selon des sources proches des insurgés, l’étau se resserrerait autour de la ville, l’armée régulière battant en retraite sur plusieurs fronts.
Une offensive rebelle éclair qui déstabilise le régime
En l’espace de quelques jours seulement, les rebelles ont réussi des percées spectaculaires, s’emparant de villes-clés et de vastes portions du territoire syrien. Cette avancée fulgurante semble avoir pris de court les forces loyalistes, contraintes de se replier pour protéger la capitale.
D’après un commandant rebelle cité sous couvert d’anonymat, les insurgés auraient même réussi à prendre le contrôle de locaux des renseignements militaires dans la banlieue de Damas, signe de la vulnérabilité croissante du régime. Les combats se rapprocheraient désormais dangereusement du cœur du pouvoir syrien.
L’armée régulière en déroute
Face à la pression des assaillants, l’armée syrienne serait contrainte à un retrait précipité. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a ainsi rapporté que les troupes gouvernementales avaient évacué plusieurs positions à seulement 10km de Damas, laissant le champ libre aux combattants locaux anti-Assad.
Cet effondrement soudain des défenses du régime soulève des interrogations quant à sa capacité à endiguer l’offensive rebelle. Si la tendance se confirme, Damas pourrait bientôt se retrouver totalement assiégée, un développement qui signerait la fin de l’emprise territoriale du clan Assad.
Des alliés du régime qui s’activent
Alors que les insurgés resserrent leur étau, les alliés traditionnels de Damas tentent de lui porter secours. Le Hezbollah libanais aurait ainsi dépêché quelque 2000 combattants en renfort près de la frontière, bien que le mouvement chiite nie pour l’instant toute implication directe dans les combats.
En parallèle, une réunion d’urgence entre l’Iran, la Russie et la Turquie, parrains du processus de paix dit d’Astana, s’est ouverte au Qatar pour tenter de trouver une issue à cette nouvelle escalade. Mais avec une situation militaire qui semble basculer en faveur des anti-Assad, un compromis apparaît plus improbable que jamais.
Craintes d’une catastrophe humanitaire
Si les rebelles devaient effectivement s’emparer de la capitale syrienne, le sort de ses habitants et des nombreux déplacés qui y ont trouvé refuge s’annonce très préoccupant. Sans un cessez-le-feu rapide, les violences risquent de faire de nombreuses victimes parmi les civils pris au piège.
« Un assaut sur Damas serait dramatique d’un point de vue humanitaire. Des centaines de milliers de civils pourraient se retrouver sous les bombes, sans possibilité de fuir. »
Un responsable onusien sous couvert d’anonymat
Déjà, les combats qui se rapprochent auraient fait au moins 7 morts parmi les habitants selon l’OSDH. La communauté internationale redoute un bain de sang si les affrontements devaient se généraliser dans les quartiers densément peuplés de la capitale syrienne.
Un avenir très incertain pour la Syrie
Alors que le régime de Bachar el-Assad semblait avoir repris la main ces dernières années, la spectaculaire offensive rebelle vient rebattre totalement les cartes. Si Damas devait tomber, un nouveau chapitre particulièrement instable s’ouvrirait pour le pays.
- Qui pour contrôler la Syrie « d’après » en cas de chute du régime ?
- Quel rôle pour les parrains étrangers des différentes factions ?
- Comment pacifier et reconstruire un pays dévasté par une décennie de guerre ?
Autant de questions qui restent pour l’instant sans réponse, tant l’avenir immédiat apparaît imprévisible. Une seule certitude : la tragédie syrienne est malheureusement encore loin d’avoir livré son dénouement. Et ce sont les civils qui continuent d’en payer le prix le plus lourd.