Ce samedi matin, l’ancien président américain Donald Trump a posé le pied sur le sol parisien, marquant ainsi son grand retour sur la scène internationale depuis sa victoire du 5 novembre dernier. Sa venue dans la capitale française a un objectif bien précis : assister à la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame, chef-d’œuvre gothique meurtri par les flammes en 2019. Mais au-delà de l’événement, ce déplacement revêt une portée symbolique majeure.
Une occasion en or pour Donald Trump
Pour le milliardaire républicain, ce voyage à Paris représente une opportunité unique de renouer avec le grand jeu diplomatique. Depuis son élection, le monde entier est suspendu à ses lèvres, attendant de connaître ses intentions pour la planète. Et c’est justement devant un parterre de dirigeants internationaux, conviés par Emmanuel Macron, que Donald Trump va pouvoir délivrer ses premiers messages.
Pourtant habitué à bousculer les codes et les conventions, l’ex-locataire de la Maison Blanche n’a pas manqué de saluer le « travail remarquable » du président français pour la restauration de Notre-Dame. Un compliment qui augure peut-être d’un changement de ton, après les relations tumultueuses entre les deux hommes lors du premier mandat de Trump.
Joe Biden, le grand absent
Parmi la cinquantaine de chefs d’État et de gouvernement présents, un nom manque à l’appel : celui de Joe Biden. Le président américain sortant, battu par Donald Trump, a choisi de se faire représenter par son épouse Jill. Un affront protocolaire qui en dit long sur le climat politique outre-Atlantique.
Ukraine : le dossier brûlant
Mais la question qui brûle toutes les lèvres concerne l’Ukraine. Quelle sera la position de Donald Trump sur ce conflit qui déchire l’Europe depuis l’invasion russe de février 2022 ? Lui qui a maintes fois critiqué le soutien massif apporté par les États-Unis à Kiev promet de régler le problème avant même sa prise de fonction le 20 janvier. Une mission impossible ? C’est tout l’enjeu des prochains mois.
Donald Trump a promis de régler le conflit avant même de prêter serment le 20 janvier – sans jamais expliquer comment.
Emmanuel Macron, lui, se prépare à un nouveau bras de fer avec le tempétueux président américain. Après une relation en dents de scie, oscillant entre fascination et exaspération, le locataire de l’Élysée va devoir redoubler d’efforts et de patience pour amadouer son homologue et défendre les intérêts européens.
L’Europe face à l’imprévisible Trump
Car si Joe Biden incarnait une forme de stabilité et de continuité dans les relations transatlantiques, le retour de Donald Trump présage une nouvelle ère d’incertitude pour le Vieux Continent. Connu pour son franc-parler et ses décisions intempestives, le milliardaire n’a jamais caché son agacement envers des alliés européens jugés trop dépendants de la protection américaine.
À Paris, c’est donc un véritable test grandeur nature qui attend Emmanuel Macron et ses pairs européens. L’enjeu : poser les bases d’une relation apaisée et constructive avec le bouillonnant président américain, tout en préservant la souveraineté et les intérêts du bloc européen. Un défi de taille qui exigera des trésors de diplomatie.
Une nouvelle donne géopolitique
Au-delà des enjeux bilatéraux, c’est toute la donne géopolitique mondiale qui pourrait être chamboulée par le grand retour de Donald Trump. Du Moyen-Orient à l’Asie en passant par la Russie, nombreux sont les dossiers brûlants qui attendent le 45e président des États-Unis.
Une chose est sûre : le monde retient son souffle. Car avec Donald Trump, l’imprévisible est la seule certitude. Et sa visite parisienne n’est que le premier acte d’une pièce qui s’annonce riche en rebondissements. Reste à savoir si le chef d’État américain parviendra à surprendre son auditoire, comme il l’a si souvent fait par le passé. Réponse dans les prochains jours, sous les voûtes séculaires de Notre-Dame.