En Norvège, la famille royale traverse une période des plus tumultueuses. Depuis plusieurs mois, les révélations s’enchaînent, mettant en cause Marius Borg Høiby, le fils aîné de la princesse héritière Mette-Marit. Violences conjugales, viols, addictions… Les accusations sont d’une gravité sans précédent et plongent la monarchie dans ce qui s’annonce comme le plus gros scandale de son histoire. La couronne vacille sur son socle.
Marius Borg Høiby, le prince sulfureux
Agé de 27 ans, Marius Borg Høiby est le fils que la princesse Mette-Marit a eu d’une précédente union avant son mariage royal. S’il n’a pas de rôle officiel, le jeune homme est un habitué des médias people, qui lui prêtent un tempérament rebelle et des fréquentations douteuses.
En août dernier, son arrestation pour violences conjugales présumées sur sa compagne du moment provoque un véritable séisme. Il reconnaît les faits. Des photos d’un couteau planté dans un mur font surface dans la presse. L’affaire prend alors une tournure encore plus sordide.
Nouvelles révélations en cascade
Deux ex-petites amies de Marius Borg Høiby sortent du silence et l’accusent également de violences physiques et psychologiques. Mais le pire reste à venir. Le fils de la princesse héritière est soupçonné de viol sur au moins deux femmes, selon des sources proches du dossier. Des allégations qu’il conteste.
Placé en détention provisoire en novembre, du jamais vu pour un membre de la famille royale, le jeune homme admet souffrir de troubles psychologiques et être en lutte contre une addiction de longue date. Des révélations qui jettent une ombre inquiétante sur la monarchie.
L’image écornée de la couronne
Si Marius Borg Høiby n’a pas de rôle officiel, ses frasques n’en rejaillissent pas moins sur l’ensemble de la famille royale. Son comportement jette le trouble sur l’éducation prodiguée au sein du palais et pose la question de la responsabilité de ses parents, le prince héritier Haakon et son épouse Mette-Marit.
C’est le plus gros scandale que l’on n’ait jamais eu dans la maison royale norvégienne.
Sigrid Hvidsten, commentatrice royale
Dans les médias, certains évoquent déjà une « annus horribilis » pour la monarchie norvégienne, déjà ébranlée par le mariage controversé en août dernier de la princesse Märtha-Louise avec le chaman américain Durek Verrett.
Les sondages enregistrent une dégringolade de la popularité de la famille royale, tombée à 62% de soutien en septembre contre 81% quatre ans auparavant. Le roi Harald V, d’ordinaire si discret, a dû évoquer à mots couverts ces tourments lors d’une allocution…
L’avenir de la monarchie en question
Si les observateurs estiment que la couronne devrait surmonter cette crise tant que le scandale ne touche pas directement le couple héritier, très populaire, les interrogations sur le long terme demeurent.
Comment la monarchie, dont le principe même est héréditaire, peut-elle justifier sa légitimité et sa pertinence dans une société moderne quand ses rejetons s’illustrent par des comportements aussi répréhensibles ?
La Norvège, pays égalitaire et progressiste, suivra avec une attention redoublée le dénouement judiciaire du dossier Marius Borg Høiby. Un test crucial pour une institution royale fragilisée, dont l’avenir n’a sans doute jamais paru aussi incertain. L’opinion publique sera en tout cas intransigeante.